mercredi 24 novembre 2010

| Avis ¦ Very Bad Cops, héros malgré eux


Very Bad Cops d'Adam McKay


Comédie, Action, USA, 2010, 1H47
Avec Mark Wahlberg, Will Ferrell, Eva Mendes
Sortie le 27 octobre 2010


L'objectif : Les inspecteurs Christopher Danson et P.K. Highsmith sont les meilleurs flics de la ville. Ce sont des héros que rien n’arrête. Leurs collègues vont même jusqu’à se faire tatouer leur nom.
Mais dans la police, il y a les cadors… et les autres, comme Gamble et Hoitz, deux petits inspecteurs sans envergure, toujours dans l’ombre, au second plan sur les photos. Pourtant, un jour ou l’autre, chaque agent rencontre l’occasion de passer à la postérité.
Lorsque Gamble et Hoitz se chargent d’une affaire apparemment banale, ils se retrouvent vite au cœur de la plus grande affaire criminelle que la ville ait connue. C’est la chance de leur vie, mais ont-il vraiment ce qu’il faut pour la saisir ?


Le subjectif :Very Bad Cops, c'est l'histoire d'un duo : Will Ferrell devant et Adam McKay derrière la caméra. Ensemble, ils ont déjà tourné trois films potaches, à l'humour américain aussi lourd que leurs portions SuperSize : La légende de Ron Burgundy, Ricky Bobby et Frangins malgré eux. Ensemble, ils ont quelque peu redonné vie à une comédie US jusque là réservée à Ben Stiller (Mary à tous prix, Zoolander) et Adam Sandler (Happy Gilmore, Punch-drunk Love), à peu près au même moment où ont débarqué Judd Apatow et sa bande (40 ans toujours puceau, En cloque mode d'emploi). Un nouveau film de ce duo comique est donc forcément une bonne nouvelle pour tous les amoureux de comédie américaine. Après le présentateur de journal TV, après le conducteur attardé de bolides, après les deux frères (tout aussi attardés), voilà Will Ferrell en flic... un peu à la masse.

dimanche 14 novembre 2010

| Avis ¦ Les Petits Mouchoirs, le festival de Canet

Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet


Comédie dramatique, France, 2010, 2H34
Avec François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel
Sortie le 20 octobre 2010


L'objectif : A la suite d'un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.


Le subjectif : Huit ans après Mon idôle, quatre ans après Ne le dis à personne, Guillaume Canet revient derrière sa caméra. Après plusieurs (grands) rôles en tant qu'acteur (Ensemble c'est tout, Espion(s), L'affaire farewell, etc.), le Parisien retourne pour ses Petits mouchoirs à la réalisation, poste pour lequel il avait été césarisé en 2007 avec Ne le dis à personne. Et si, contrairement à ses deux premiers long-métrages, Guillaume Canet n'apparaît plus dans ce film en tant qu'acteur, il n'est pas moins impliqué pour autant. A l'écouter, ce film choral (bien que tous les personnages se connaissent dès le début du film, contrairement aux classiques Short Cuts ou Magnolia) est tout simplement son film le plus personnel. Le film de sa vie. Et pour rendre le récit encore plus « Canetien », le golden boy français a fait appel à un casting – de rêve – qui lui ressemble. Une famille, une bande de potes réunie pour faire des Petits mouchoirs un film sur tout ce que l'amitié a de beau et de tragique.

dimanche 7 novembre 2010

| Avis ¦ Kaboom : sexe, drogue, fin du monde et Araki rit



Kaboom de Gregg Araki


Comédie, USA, 2009, 1H26
Avec Thomas Dekker, Juno Temple, Haley Bennett
Sortie le 6 octobre 2010


L'objectif : Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous l’effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d’avoir assisté à l’horrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l’humanité.


Le subjectif : C'est bon, enfin, c'est arrivé. Gregg Araki est revenu à la vie. Après trois films bons (voire excellents : Splendor, Mysterious Skin et Smiley Face), qui dénotaient toutefois avec l'univers chaotique et délirant qu'il avait mis en place, voilà le réalisateur le moins hétéro-sexuel d'Hollywood de retour. Son dixième film, Kaboom, signe un revirement fracassant vers son style si spécial et old-school dans sa manière de représenter la jeunesse perdue et excessive. Un gros sketch d'1h20 qui ne laisse aucune place aux demi-mesures. Cinéma de l'excès, cinéma de la contre-culture pop et arty, cinéma du désastre, autant sexuel que planétaire : Kaboom vient faire exploser les carcans du 7e art comme une tête dans Scanners... Kaboom !!!

vendredi 5 novembre 2010

| Avis ¦ Les Amours imaginaires, les trois de l'attraction


Les amours imaginaires de Xavier Dolan


Comédie dramatique, Canada, 2009, 1H35
Avec Monia Chokri, Niels Schneider, Xavier Dolan
Sortie le 29 septembre 2010

L'objectif : Francis et Marie, deux amis, tombent amoureux de la même personne. Leur trio va rapidement se transformer en relation malsaine où chacun va tenter d'interpréter à sa manière les mots et gestes de celui qu'il aime...


Le subjectif : Xavier Dolan a 21 ans. Il est né à Montréal en 1989. Xavier Dolan a réalisé deux long métrages. Il est né à Cannes en 2009. Son premier film, J'ai tué ma mère, a effectivement créé l'événement sur la Croisette à la Quinzaine des réalisateurs. Il a ensuite cartonné aux Césars locaux québécois, remportant pas moins de quatre Jutra. Son second et dernier film, Les amours imaginaires, a lui aussi connu le tapis rouge, cette année, dans la catégorie Un certain regard. Le jeune homme, gueule d'ange et banane à la James Dean, cinématographiquement gay et au tatouage sur l'épaule droite, est déjà un phénomène. La France peut le (re)découvrir avec ses Amours imaginaires, sorte de fable à nulle autre pareille sur un triangle amoureux, qui ne l'est pas moins.

mercredi 3 novembre 2010

| Avis ¦ The Social Network, petits pokes entre amis


The Social Network de David Fincher


Drame, USA, 2010, 2H00
Avec Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake
Sortie le 13 octobre 2010


L'objectif : Une soirée bien arrosée d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l'Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l'utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l'information se diffuse à la vitesse de l'éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est pourtant à ce moment qu'est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d'un écran à l'autre d'abord à Harvard, puis s'ouvre aux principales universités des États-Unis, de l'Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier... Cette invention révolutionnaire engendre des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts, qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire ? Ce qui s'est imposé comme l'une des idées phares du XXIe siècle va faire exploser l'amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux...


Le subjectif : Question : qu'est-ce qui a révolutionné le monde depuis un peu plus de cinq ans ? Non, pas Nicolas Sarkozy. La réponse est : Facebook. Alliant technologie internet et réseau social, il a répondu à deux besoins de la société actuelle : être à la page, et être entouré. Facebook, c'est une révolution. Pas vraiment une révolution du point de vue d'une idée foncièrement nouvelle (Myspace ou d'autres sites communautaires partagent la paternité d'un concept de relations sociales sur la toile), mais une révolution sociale, quotidienne, et planétaire. A un moment, Marck Zuckerberg fait remarquer qu'un pays sous-développé a adopté Facebook. Une protagoniste fait alors remarquer : « ils n'ont pas d'eau, mais ils ont Facebook ». C'est exactement ça. Une claque monumentale sur tous les concepts et les dogmes qui prédominaient jusque là. Avec Facebook, le monde a basculé dans l'ère du sans intérêt. Et moins ce qu'on a à y raconter a d'intérêt, plus ça intéresse du monde. Une révolution, je vous dis.
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