13 Hours de Michael Bay
Action, guerre, drame, USA, 2016, 2H24
Avec John Krasinski, James Badge Dale, Max Martini
Sortie le 30 mars 2016
L'objectif : Benghazi (Libye), 11 septembre 2012. Face à des assaillants sur-armés et bien supérieurs en nombre, six hommes ont eu le courage de tenter l’impossible. Leur combat a duré 13 heures. Ceci est une histoire vraie.
Le subjectif : Au commencement, Michael Bay crée des films d'action à grand spectacle. Avec Jerry Bruckheimer, son producteur, il enchaîne dans les années 1990 les succès comme les perles, et comme autant de films cultes, qui raisonnent encore et toujours dans le cœur de n'importe quel cinéphile bercé par cette époque où l'entertainment est roi : je pense à Bad Boys et Bad Boys 2, Rock ou Armageddon. Et puis, au tournant des années 2000, au détour d'un film SF plus humaniste, Michael Bay entame un virage. Si The Island est un four (pourtant très plaisant), il introduit son réalisateur dans une voie nouvelle, symbolisée par une rencontre. Exit Bruckheimer, bonjour Spielberg. Suite à son (premier) échec au box-office, le réalisateur s'associe en effet au papa d'E.T., amoureux comme lui des belles histoires et des beaux effets. Kaboom ! Le nouveau Michael Bay est né. Après la déception, place aux Decepticons : le Californien retrouve le succès avec la saga Transformers. On pense alors le réalisateur une nouvelle fois enfermé dans une case, englué dans cette fresque, parfois grotesque, de gros robots rutilants qui défouraillent. On se trompe. Encore. En 2013, Bay sort de sa casquette No Pain No Gain, petit bijou d'inventivité, esthétiquement fabuleux et foutrement drôle. Trois ans plus tard, après un nouvel intermède "robostylisé", le voilà qu'il déboule encore hors des sentiers battus pour s’adonner à un genre nouveau : le film de guerre.