Sorti le mercredi 22 mars, Going to Brazil raconte la folle aventure de trois copines invitées au mariage de leur meilleure amie au Brésil, mais qui, à peine arrivées à Rio, vont tuer accidentellement un jeune homme trop insistant, et s'embarquer dans un périple trépidant à travers tout le pays, et entre drame et comédie.
Après un premier jet de questions/réponses, voici la seconde partie de l'interview de Patrick Mille, rencontré à l'occasion des Rencontres cinématographiques de Cannes en décembre dernier, consacrée à son personnage décalé de Monsieur Hervé, au casting féminin et à ses inspirations et modèles. Rencontre !
▷ Toxinémane : Le seul personnage qui ne vit pas de drame finalement, c’est celui que vous interprétez, Monsieur Hervé, l’agent consulaire...
▶ Patrick Mille : Oui, il dit d’ailleurs à un
moment « j’adore les conneries ! » Pour le coup Monsieur Hervé c’est vraiment ce qu’on pourrait appeler un personnage de
comédie à la française, c’est-à-dire qu’il véhicule une sorte de
décalage. Il a envie de se marrer, il aime les bons mots, c’est
d’ailleurs le personnage le plus français. Mais en même
temps il a un truc complètement pas français, c’est
qu’en fait le gars est un grand déjanté. Quand il se déguise en
espèce de Birdman, en Ney Mato Grosso, en glamrock brésilien, à
faire la chanson de Pierre Barouh, on est quand même dans une
certaine démesure et du fantasque.
▷ Quelle est sa place dans Going to Brazil ?
▶ Monsieur Hervé fait partie de ces seconds rôles que Francis Weber appelle les "accélérateurs de comédie", et qu'on retrouve dans ses films ou ceux de De Broca ou Lautner. Chez Weber, par exemple, Depardieu et Richard ne font pas les malins : ils ont un truc à régler, ils ne se supportent pas et ce qu’ils vivent est un enfer. Et c’est ça qui est drôle, c'est ça que j’aime ! Et là-dessus, il y a souvent des accélérateurs de comédie, c’est-à-dire des personnages secondaires qui viennent donner un coup de pouce à l’action, la faire avancer - parce qu’un personnage qui ne fait pas avancer l’action il ne sert à rien, donc faut même l’enlever à l’écriture - mais en même temps qui l'accélèrent. C’est-à-dire que "paf !", d’un coup, le public aime les voir, sait que quand il les retrouve dans le film il va passer un chouette moment, il va se marrer, et ça c’est important parce que les personnages principaux, même si on rit d’eux, c’est pas forcément leur but. Leur but, c’est qu’on y croit et qu’on les accompagne dans leur aventure, qu’elle soit triste ou gaie, d’ailleurs.
▷ Quelle est sa place dans Going to Brazil ?
▶ Monsieur Hervé fait partie de ces seconds rôles que Francis Weber appelle les "accélérateurs de comédie", et qu'on retrouve dans ses films ou ceux de De Broca ou Lautner. Chez Weber, par exemple, Depardieu et Richard ne font pas les malins : ils ont un truc à régler, ils ne se supportent pas et ce qu’ils vivent est un enfer. Et c’est ça qui est drôle, c'est ça que j’aime ! Et là-dessus, il y a souvent des accélérateurs de comédie, c’est-à-dire des personnages secondaires qui viennent donner un coup de pouce à l’action, la faire avancer - parce qu’un personnage qui ne fait pas avancer l’action il ne sert à rien, donc faut même l’enlever à l’écriture - mais en même temps qui l'accélèrent. C’est-à-dire que "paf !", d’un coup, le public aime les voir, sait que quand il les retrouve dans le film il va passer un chouette moment, il va se marrer, et ça c’est important parce que les personnages principaux, même si on rit d’eux, c’est pas forcément leur but. Leur but, c’est qu’on y croit et qu’on les accompagne dans leur aventure, qu’elle soit triste ou gaie, d’ailleurs.
▷ Vous vous êtes beaucoup
amusé à le jouer ?
▶ Oui je me suis beaucoup amusé avec lui, et dès l’écriture. L’avantage c’est que je m’écrivais le rôle
pour moi, du coup avec mon complice et coscénariste Julien
Lambroschini on s’est beaucoup amusé en imaginant ce qu’il
pourrait dire. Et après, sur le
tournage, ça a vraiment été une récréation, parce que le
tournage était compliqué, assez dense, c’était pas un
film facile. Et du coup c’était une façon de souffler quand je me
mettais dedans. C’était d'ailleurs assez facile, parce que quand on a
écrit ce personnage, Julien s’est beaucoup inspiré de choses que
je pouvais dire ou faire ! (rires)