vendredi 24 février 2017

| Avis ¦ La La Land, un hymne à la vie, à l'amour et au cinéma


La La Land de Damien Chazelle

 

Comédie musicale, romance, USA, 2016, 2H08
Avec Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend
Sortie le 25 janvier 2017


L'objectif : Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent… Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ? ?



Le subjectif : Nous sommes début 2014. La carrière du jeune réalisateur Damien Chazelle s'envole à Sundance, au rythme des percussions du personnage principal de son second film Whiplash, qui vient d'y être présenté. Adapté d'un court-métrage du même nom déjà plébiscité l'année précédente au même festival de Sundance, le film décroche le Grand Prix du jury et le Prix du public. Quelques mois plus tard, rebelote à Deauville. Parallèlement au succès critique et public qui suit cet état de grâce festivalier, l'interprète J.K. Simmons rafle à son tour plusieurs récompenses, et pas des moindres : Oscar, Golden Globe et BAFTA du meilleur acteur dans un second rôle. Bref, Whiplash, son casting (on n'oublie pas l'excellent premier rôle Miles Teller), sa musique (composée par Justin Hurwitz, ami de Chazelle depuis leurs études de ciné à Harvard) et son réalisateur marquent les esprits. Forcément, le retour de ce dernier derrière une caméra était donc attendu. Et c'est un euphémisme. Depuis les premières images et les premières projections, La La Land est accompagné d'un enthousiasme rarement vu auparavant. Une auréole de superlatifs et de commentaires dithyrambiques qui pouvait laisser dubitatif voire sceptique. C'était mon cas, je l'avoue, étant un amateur prudent de comédies musicales et romantiques. On va pas se mentir : le film mérite tout ce qui a été dit sur lui. Et là encore, c'est un euphémisme.




Certes, l'introduction du film ne rassurera pas les allergiques au genre si populaire à Broadway : dès les premières minutes, dès les premières notes, les acteurs (figurants) y donnent vie à une improbable (mais jouissive) scène de danse en pleins bouchons sur le périphérique de L.A. Les corps gesticulent, les cordes vocales s'articulent, et le spectateur ne se fait guère plus d'illusions sur ce qu'il est en train de regarder. Mais là où cet aspect aurait pu être rebutant si elle avait constitué à elle seule tout le sel du film, cette séquence de danse et de chorégraphie improvisée (en apparence seulement), comme toutes celles qui suivront, n'est qu'une parenthèse légère et joyeuse qui vient magnifier un tout. Entre ces respirations - brillantes et composées avec génie, j'y reviendrai - l'histoire de Mia et Sebastian se met en place. Elle se rêve actrice, mais enchaîne les auditions autant que les désillusions. Lui se veut sauveur du jazz, mais se morfond sur son piano dans des clubs miteux. Leur rencontre, fortuite, violente, cocasse, va être le détonateur de nouveaux horizons pour l'une comme pour l'autre. Une véritable et belle romance sur grand écran, en somme : avec de l'émotion, des déceptions, du rire et des larmes. A travers ce scénario en apparence simpliste - la destinée énamourée de ces deux jeunes gens - La La Land se révèle être le reflet de nos vies, faites de rencontres, de choix, et de passions. C'est toute cette évidence, cette puissante évocation de notre quotidien à travers les deux trajectoires cabossées de deux personnages, qui rend ce film si saisissant, si réel, si authentique.

Un dénouement réaliste, élégant et intelligent

Sans surprise, pour donner vie à cette histoire d'amour, le jeu des deux personnages principaux est d'une importance capitale. Il s'avère être sans fausse note. La performance d'Emma Stone et Ryan Gosling est d'autant plus remarquable qu'ils n'étaient pas les premiers choix du réalisateur. Damien Chazelle avait en tête Miles Teller, qu'il avait fait briller dans Whiplash mais qui a décliné l'invitation, et Emma Watson, l'intrépide Hermione de la saga Harry Potter, trop occupée à tourner La Belle et la Bête. Tant pis pour eux : Gosling et Stone ont récupéré leurs rôles, avec une aisance bluffante. La jeune rousse, déjà drôle et ravissante dans SuperGrave, Bienvenue à Zombieland ou The Amazing Spiderman, se découvre un talent de chanteuse et de danseuse. De son côté, le bellâtre Ryan Gosling, dont le jeu n'est plus à prouver depuis Half Nelson jusqu'à The Nice Guys, en passant par Drive et The Place Beyond The Pines, nous surprend également, dans un registre plus sensible, et tout autant "artistique" que sa comparse. Comparse qu'il connait bien puisque le duo a déjà tourné ensemble, campant un couple qui plus est, dans Crazy, Stupid, Love et Gangster Squad. Si les seconds rôles ne sont pas légion, ils font le "job", à l'image de John Legend, sorte de "nemesis" de Sebastian, ou J.K. Simmons, qui retrouve Chazelle après Whiplash. Bref, l'interprétation est merveilleuse, tant durant les parties dansées/chantées que pour le reste de leur partition.



Le dernier grand protagoniste du film est bien entendu sa musique. Mentionné plus haut, son auteur n'est autre que le grand ami du réalisateur : Justin Hurwitz. D'emblée, on est conquis - à moins d'être vraiment réfractaire aux émotions ou allergique à la musique jazz. La BO est riche et variée, elle alterne compositions aériennes et joyeuses (Another Day of Sun, Someone In The Crowd) avec des thèmes plus intimistes et mélancoliques (City of Stars, Audition). Le résultat est sans appel : sitôt le film terminé, on a une furieuse envie de s'en procurer l'album, et de l'écouter en boucle. Entêtante, entraînante, légère et en même temps intelligente, mélodieuse et rythmée, vocale et instrumentale, elle magnifie La La Land. Elle accompagne parfaitement l'histoire de Mia et Sebastian, avec beaucoup de justesse et sans jamais se montrer trop envahissante. Les chansons ne débarquent jamais avec l'air de ne pas y avoir été invitées, et forment un ensemble superbement maîtrisé. Finalement, la BO résume parfaitement ce qui m'a le plus marqué avec La La Land. Plus qu'une romance attachante, un jeu d'acteur remarquable ou une formidable et euphorisante bande sonore, ce qui m'a touché est l'alchimie incroyable qui existe entre tous ces éléments, grâce à l'ingéniosité d'un jeune réalisateur qui vient d'entraîner la comédie musicale dans une autre dimension. Avec ses mouvements de caméras fluides et audacieux, ses plans fixes sublimes, ses effets visuels réussis et fantaisistes comme il faut, Damien Chazelle impose La La Land, déjà, comme un des plus grands films de l'année. Surtout, avec un dénouement élégant et brillant qui n'a d'égal que son implacable réalisme, La La Land se savoure comme un merveilleux hommage à la vie. Et à l'amour. Et à la musique. Et au cinéma.

Musique !



2 commentaires:

  1. C'est un film assez spectaculaire et intéressant qui vaut la peine d'être visionné et vous https://fullfilmstream.net/182-the-intruder-2019-hd.html je l'ai beaucoup aimé, je l'ai regardé avec plaisir et je vous le conseille

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  2. Douze inconnus se réveillent dans un entrepôt. Ils ne savent ni où ils sont, ni comment ils sont arrivés là. Ils ne savent pas qu’ils ont été choisis dans un but bien spécifique… la chasse. Sur fond d’obscure théorie du complot sur internet, un groupe de dirigeants se rassemble pour la première fois dans un manoir retiré, afin de se divertir en chassant de simples citoyens. Mais leurs sombres desseins vont être mis en péril par Crystal, une de leurs proies, capable de les battre à leur propre jeu. La jeune femme renverse les règles, et abat un par un les chasseurs qui la séparent de la mystérieuse femme qui tire les ficelles de ce passe-temps macabre.

    Regarder le film ici The hunt en streaming vf

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