samedi 31 décembre 2016

| Extra ¦ Mon Menu Best Of Ciné 2016, part I : LES FLIMS


Histoire de bien finir l'année, et parce que c'est de saison, j'ai décidé modestement de vous proposer un petit top. Et puis de film en aiguilles (de seringues, vous suivez ??), je me suis laissé dépasser. Et d'un top, je suis arrivé à une sorte de Menu Best Of de mon année ciné. Alors voilà, on commence par les films VUS EN SALLE EN 2016 et qui m'ont marqué. Action !

Best Flim !


Zootopie de Byron Howard et Rich Moore

Parce que c'est mon Disney préféré depuis Le Roi Lion, et même peut-être mon Disney préféré tout court, parce que je ne croyais pas que c'était possible qu'un Disney me procure autant d'émotions et de plaisir en 2016, et parce que l'histoire, le dessin, les messages, l'humour, l'amour, les personnages, bref parce que tout dans ce film d'animation est magique. Et quand on aime, peu importe que ce soit animé ou non, pas vrai ?

Les autres prétendants : Spotlight, Room, Paterson, Deepwater et Sully. Rendez-vous en bas d'article pour mon Top 10 2016 !

Best Docu !


Les Saisons de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

Parce que Les Saisons est un film sensationnel, beau esthétiquement et poétique, autant qu'un documentaire essentiel à voir absolument, si tant est qu'on s'intéresse à la place de l'homme dans le monde, à sa place par rapport et aux côtés de ses "amis" les animaux. Le film retrace l'histoire de cette cohabitation depuis des siècles, questionnant forcément sur nos actes et leurs répercussions sur le monde animal. Indispensable.

L'autre prétendant : Risk

Best Flim d'animation !


Zootopie de Byron Howard et Rich Moore

Parce que c'est le meilleur, tout simplement ! On va pas en discuter des heures, vous avez votre réveillon à préparer ;)

Les autres prétendants : Tout en haut du monde, Kubo, Cigognes et compagnieet Vaïana, La Légende du bout du monde

mardi 1 novembre 2016

| Avis ¦ Cigognes et compagnie, du WAG à l'âme


Cigognes et compagnie de Nicholas Stoller et Doug Sweetland

 

Film d'animation, comédie, famille, USA, 2016, 1H48
Avec les voix VF de Florent Peyre, Bérengère Krief, Issa Doumbia     
Sortie le 12 octobre 2016


L'objectif : Pendant longtemps, les cigognes livraient les bébés. Désormais, elles acheminent des colis pour un géant de l'Internet. Junior, coursier star de l'entreprise, s'apprête à être promu. Mais il actionne accidentellement la Machine à Fabriquer les Bébés… qui produit une adorable petite fille, en totale infraction avec la loi ! Avec l'aide de son ami Tulip, seul être humain sur le Mont Cigogne, Junior se précipite pour effectuer sa toute première livraison de bébé. Le temps presse car son patron ne tardera pas à apprendre la nouvelle… Junior pourra-t-il redonner aux cigognes la vraie mission qui est la leur ?




Le subjectif : 2016, année de l'animation ? On est "seulement" en novembre, mais ça y ressemble fortement. D'accord, d'accord, c'est de plus en plus le cas, les studios rivalisant d'imagination pour produire chaque année (voire plusieurs fois par an) des films d'animation de plus en plus magnifiques, drôles, intelligents et destinés à tous les publics. Mais en 2016, l'addition de succès et de réussites donne carrément le tournis ! Voyez plutôt : Cigognes et compagnie débarque après Zootopie (Disney), Tout en haut du monde (Sacrebleu productions), Kung-Fu Panda 3 (DreamWorks), Le Monde de Dory (Pixar), L'Âge de glace 5 (Fox), Angry Birds (Sony), Comme des bêtes (Illumination), Kubo et l'armure magique (Laika)... Une liste hallucinante, composée de très bons, voire carrément d'excellents films ! Et ce n'est pas fini : Les Trolls de DreamWorks, le nouveau Disney Vaiana ou même le déjanté Sausage Party de Seth Rogen sont (presque) déjà là ! Mais qui s'en plaindra ? Surtout pas moi !

lundi 31 octobre 2016

| Avis ¦ Deepwater, film catastrophe par excellence


Deepwater de Peter Berg

 

Catastrophe, action, drame, USA, 2016, 1H47
Avec Mark Wahlberg, Dylan O'Brien, Kate Hudson
Sortie le 12 octobre 2016



L'objectif : D'après l’incroyable histoire vraie de la plus grande catastrophe pétrolière de l’histoire.

La plateforme Deepwater Horizon tourne non-stop pour tirer profit des 800 millions de litres de pétrole présents dans les profondeurs du golfe du Mexique. Mike Williams, électricien sur la plateforme et père de famille, connaît les risques de son métier mais fait confiance au professionnalisme de son patron Jimmy Harrell. En revanche, tous se méfient de la société locataire de la plateforme dirigée par Donald Vidrine, qui ne pense qu’à son bénéfice. Lorsque cette société décide contre l’avis des techniciens de la déplacer trop rapidement, il sont loin de se douter que les 5 millions de barils sous leurs pieds sont prêts à exploser... Le seul courage de Mike et ses collègues suffira-t-il à limiter les dégâts et sauver ce qui peut encore l’être ?




Le subjectif : Comme je le confessais cet été dans ma "micro-critique" de The Wave de Roar Uthaug, je suis un fan inconditionnel du cinéma catastrophe. Qu'elles soient anciennes ou récentes, tirées d'une histoire vraie ou purs fantasmes de scénaristes, qu'elles s'intéressent à la survie d'un seul être ou à celle de l'humanité, ces productions très calibrées me passionnent. Mais au fait, c'est quoi un film catastrophe ? Pour moi, c'est un long-métrage dont l'intrigue se développe autour d'un événement cataclysmique. La catastrophe y est l'élément clé et peut avoir de nombreuses origines : naturelles (tremblement de terre, tsunami, éruption volcanique, chute de météorites, etc.), humaines (accidents en tous genres, naufrages, crashs, explosions, etc.), voire surnaturelles (attaques et invasions extra-terrestres, monstres géants, forces occultes, etc.). Le film s'attache à mettre en scène ce bouleversement mais aussi ses conséquences, notamment sur la vie de personnages que le réalisateur a choisi de nous montrer, et qui répondent bien souvent à deux profils bien marqués. Il y a d'un côté le spécialiste, qui est au courant de la catastrophe et espère même l'empêcher ; et de l'autre le quidam lambda, là un peu par hasard, et surtout pour ses beaux yeux ou sa jolie plastique.

vendredi 28 octobre 2016

| Avis ¦ Moi, Daniel Blake, papi fait de la résistance !

Moi, Daniel Blake de Ken Loach

 

Drame, UK, France, Belgique, 2016, 1H39
Avec Dave Johns, Hayley Squires, Dylan McKiernan
Sortie le 26 octobre 2016


L'objectif : Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Katie, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d'accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Katie vont tenter de s’entraider…

(Palme d'or - Sélection officielle, en compétition - Cannes 2016)



Le subjectif : A Cannes, au Festival, il y a les habitués et puis les autres. Souvent, les premiers sont les plus nombreux sur la ligne de départ, mais également à l'arrivée. Pour le plus grand désespoir des uns, et le plaisir des autres. Les Frères Dardenne, Xavier Dolan, Michael Haneke, Pedro Almodovar, Jim Jarmusch, Nicolas Winding Refn... Autant de noms, devant des réalisateurs pour la plupart réellement méritant, qui reviennent inexorablement d'une année sur l'autre. Cependant, il en est un encore plus présent que tous les autres. Un qui culmine, avec 18 films présentés à Cannes dont 13 en Compétition, comme le champion toutes catégories. Lui, c'est Ken Loach. L'Anglais, 80 ans en juin dernier, est un fidèle parmi les fidèles. Un meuble qui ne fait jamais tâche dans le décor du Palais des festivals, tant son cinéma plaît et parle au (plus) grand nombre. Palmé en 2006 pour Le Vent se lève, Prix du jury en 1990, 1993 et 2012 avec Secret défense, Raining Stones et La Part des anges, Ken Loach était encore en lice au printemps dernier, avec son dernier film Moi, Daniel Blake. Une histoire de révolte sociale qui a, une fois de plus, emporté la mise. Et le cœur des festivaliers.

mardi 6 septembre 2016

| Avis ¦ Blood Father, père d'armes



Blood Father de Jean-François Richet

 

Action, thriller, France, 2016, 1H28
Avec Mel Gibson, Erin Moriarty, Diego Luna
Sortie le 31 août 2016



Festival de Cannes 2016 - Sélection officielle, séance de minuit

L'objectif : John Link n’a rien d’un tendre : ex-motard, ex-alcoolique, ex-taulard, il a pourtant laissé tomber ses mauvaises habitudes et vit reclus dans sa caravane, loin de toute tentation. C’est l’appel inattendu de sa fille Lydia, 17 ans, qui va lui faire revoir ses plans de se tenir tranquille… Celle-ci débarque chez lui après des années d’absence, poursuivie par des narcotrafiquants suite à un braquage qui a mal tourné. Lorsque les membres du cartel viennent frapper à la porte de John, ils sont loin de se douter à qui ils ont affaire…



Le subjectif : Il a beau avoir fêté ses 60 ans en janvier dernier, Mel Gibson n'a jamais semblé aussi intéressant, "bankable" et... beau que cette année. Et pourtant, depuis le début des années 2000, l'acteur traverse un chemin de croix cinématographique. La faute à des mauvais choix, des problèmes personnels, des déclarations très polémiques et la réalisation de long-métrages difficiles - inadaptés au grand public bien que dotés de grandes qualités (La Passion du christ, Apocalypto). Du coup, les rôles se sont faits rares : depuis Signes de M. Night Shyamalan en 2002, l'Australien n'a joué que dans six films - parmi lesquels l'admirable Le Complexe du castor de Jodie Foster et l'actioner Expendables 3. Mais l'époque des vaches maigres semble révolue pour celui qui vient de présenter à Venise Tu ne tueras point, une réalisation très attendue et déjà acclamée par la critique sur l'histoire vraie de Desmond Doss, héros américain de la Seconde Guerre mondiale qui refusait de porter une arme au combat en raison de ses croyances adventistes. En attendant sa sortie en novembre, Mel Gibson se rappelle à nos bons souvenirs dans Blood Father. Un excellent thriller musclé et nerveux, présenté en séance de minuit à Cannes en mai dernier, et, surtout, réalisé par Jean-François Richet.

dimanche 4 septembre 2016

| Avis ¦ Nerve, la mort en ligne

Nerve d'Ariel Schulman et Henry Joost

 

Thriller, USA, 2016, 1H37
Avec Emma Roberts, Dave Franco, Emily Meade
Sortie le 24 août 2016



L'objectif : En participant à Nerve, un jeu qui diffuse en direct sur Internet des défis filmés, Vee et Ian décident de s’associer pour relever des challenges de plus en plus risqués et gagner toujours plus d’argent. Mais bientôt les deux « Joueurs » s’aperçoivent que leurs moindres mouvements sont manipulés par une communauté anonyme de « Voyeurs ». Le jeu vire au cauchemar. Impossible d’arrêter…



Le subjectif : J'ai lu beaucoup de (bonnes) choses sur Nerve avant de me faufiler dans la salle obscure. D'abord, que c'était une version 2.0 du chef d’œuvre de David Fincher The Game, une version plus connectée au monde d'aujourd'hui mais qui conservait cette frontière si infime qu'elle en était anxiogène entre jeu et réalité. Comme le héros campé par Michael Douglas dans le film de 1997, celle de Nerve était prise au piège d'un jeu empiétant dangereusement sur son quotidien. J'ai aussi lu que c'était une critique des méfaits d'Internet, de l'absence de pudeur et de limite des réseaux sociaux, ou plus directement un questionnement sur les dangers de voir sa vie privée dévoilée et v(i)olée en ligne, tout en proposant un "divertissement pour ados à la Hunger Games et cie". Amateur de thriller à grand spectacle, pas forcément réfractaire aux bonnes productions "pour ado" (les deux Labyrinthe, notamment), et très intéressé par le sujet - notamment après avoir vu le docu interactif #DoNotTrack sur Arte - je n'ai pas hésité longtemps. D'autant que la bande-annonce donnait très envie, que les premiers retours étaient plutôt bons, et que les deux jeunes réalisateurs, auteurs du documentaire Catfish sur les affres d'un amour virtuel, étaient dignes de confiance.

vendredi 2 septembre 2016

| Avis ¦ Un petit boulot, Michel Blanc et humour noir




Un petit boulot de Pascal Chaumeil

 

Comédie, France, 1H37
Avec Romain Duris, Michel Blanc, Gustave Kervern
Sortie le 31 août 2016


L'objectif : Jacques habite une petite ville dont tous les habitants ont été mis sur la paille suite à un licenciement boursier. L'usine a fermé, sa copine est partie et les dettes s’accumulent. Alors quand le bookmaker mafieux du coin, lui propose de tuer sa femme, Jacques accepte volontiers...



Le subjectif : Pascal Chaumeil nous a quitté fin août 2015, et le vide qu'il a créé dans le cinéma français est à la mesure de la réussite de son dernier long-métrage, en salles un an après sa disparition tragique. En 2010, déjà, la sortie de son premier film laissait présager tout le talent du réalisateur pour raconter des histoires savoureuses et originales, bien différentes de ce que pouvait proposer la comédie française. Porté par le duo (impérial) Vanessa Paradis-Romain Duris, L'Arnacœur est rapidement devenu un immense succès critique et populaire. Pascal Chaumeil, venu du petit écran (Blague à part, Engrenages, mais surtout Fais pas ci, Fais pas ça), a poursuivi sa route avec le très bon Un plan parfait en 2012, et par une parenthèse anglo-allemande pour A Long Way Down il y a deux ans. En 2015, il accepte de mettre en boîte l'adaptation du roman Un petit boulot d'Iain Levinson - Since The Layoffs en VO - scénarisée par Michel Blanc. Emporté par un cancer au sujet duquel il ne dira rien, le réalisateur a juste le temps de finir de tourner et de monter son dernier long-métrage - un sacré grand boulot.

mercredi 31 août 2016

| Avis en vrac ¦ Conjuring 2, The Wave, Comme des bêtes, Instinct de survie

Par manque de temps, de motivation et/ou d'envie, j'ai repoussé, mis de côté, laissé traîner la rédaction de certains "avis". Voici le dépoussiérage de ces oublis volontaires, à travers des critiques synthétiques, concises et sans fioriture. Voici les avis en vrac de films vus cet été :

Conjuring 2 : Le cas Enfield de James Wan

 

Épouvante-horreur, USA, 2015, 2H13
Avec Vera Farmiga, Patrick Wilson, Frances O'Connor
Sortie le 29 juin 2016






Le subjectif : Trois ans (presque) tout pile après le premier volet, mais également après la suite d'Insidious et, plus surprenant, après le 7e et dernier épisode de Fast and Furious (une franche réussite), James Wan, le gourou du cinéma d'épouvante, créateur de la franchise Saw avec trois fois rien, revient nous foutre les "chocottes" avec la suite de Conjuring. Dans ce second épisode intitulé Le cas Enfield, le réalisateur australo-malaisien retrouve les véritables aventures paranormales des époux Warren. Car oui, Conjuring 2 est une histoire vraie, aussi incroyable que cela puisse paraître. C'était d'ailleurs un des points forts du premier opus - empaqueter un super film d'exorcisme avec des documents audio et photo historiques, afin de nous plonger un peu plus dans l'épouvante -, c'est toujours le cas dans cette suite. L'histoire se passe cette fois à Londres, quelque temps après la célèbre affaire Amityville, mais surtout après Harrisville, racontée dans le premier film. L'activité de Lorraine et Ed est désormais reconnue, ils passent à la télé et, malgré la réticence de la première qui veut protéger son mari après des visions particulièrement cauchemardesques (pour elle comme pour nous), cette célébrité naissante les conduit en Angleterre, à vérifier pour l'Eglise la "véracité" d'une prétendue possession subie par la famille Enfield.

On retrouve avec un immense plaisir (je parle pour moi) les beaux et géniaux Vera Farmiga et Patrick Wilson au casting. Premier bon point. On retrouve ensuite l'expertise de James Wan à la réalisation : les séquences d'exorcisme et d'apparitions sont flippantes, le rythme est soutenu, les rebondissements sont légion, et l'atmosphère générale angoissante. Second bon point. Même si le genre peut paraître éculé, et si ce second Conjuring n'apporte rien de réellement nouveau, l'ensemble est réalisé avec une telle sincérité, une telle maîtrise qu'on ne peut que tomber sous le charme - et prier pour que les mauvais esprits laissent tranquille nos deux époux. Dernier bon point, l'histoire un peu plus retorse, qui oppose sans cesse les convictions du "chasseur de fantôme" qui veut aider cette famille terrifiée, et les obligations du soldat de Dieu, qui doit rendre des comptes à l'Eglise. La foi de Lorraine est éprouvée, tandis que c'est aux forces vitales de son mari que les démons en veulent. Divertissant sans être novateur, mais habile, terrifiant, formidablement monté et post-monté (les effets sont impeccables, jusqu'au générique final), ce second volet est à conseiller à tous les amateurs du genre. Qui ne demanderont qu'une chose, comme moi : que James Wan s’attelle vite à sa suite, dès qu'il aura une nouvelle fois changé de sujet en réalisant Aquaman pour DC !

samedi 2 juillet 2016

| Le Film du samedi soir ¦ Blackfish (L'orque tueuse)

Le Film du samedi soir, c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée, une sortie directe en DVD... Voire aussi, et c'est pas incompatible avec le reste, un long-métrage dispo sur Netflix. Bref, un film que je vous conseille et vous recommande chaudement. Aujourd'hui, on est samedi, et le film de ce samedi soir est :

 

 

Blackfish (L'orque tueuse) de Gabriela Cowperthwaite


Documentaire, USA, 2013, 1H23
Avec Tilikum, Kasatka, Takara
Sortie le 1er juillet 2014 en DVD, et dispo sur Netflix.


 
L'histoire : À partir d'un fait divers tragique - l'attaque mortelle de "l'orque tueuse" Tilikum contre sa dresseuse en 2010 -, une enquête édifiante montrant comment l'animal peut se venger de l'homme lorsque celui-ci contrarie sa nature sauvage...



Diffusion du documentaire sur Arte mardi 5 juillet à 9h25, à vos agendas !


Blackfish est l'histoire d'un drame. Un drame vécu par une "orque tueuse", permis et provoqué par la cupidité de quelques hommes. C'est aussi un document qui m'a marqué comme rarement, une œuvre profondément engagée et militante, qui est également un formidable morceau de cinéma, fait de superbes images, de passion et d'émotion. Sincère, révolté et révoltant, le documentaire de Gabriela Cowperthwaite, sélectionné en 2013 au Festival de Sundance, dévoile un tableau peu reluisant de ces parcs d'attraction aquatiques - et en particulier SeaWorld - qui maintiennent en captivité des animaux sauvages, comme les orques, dauphins et autres otaries. Son point de départ est le décès, en 2010, de la dresseuse Dawn Brancheau, au SeaWorld de San Diego. L'animal incriminé est Tilikum, une orque mâle capturée près de trente ans auparavant au large de l'Islande. Premier problème : Tilikum, immense cétacé de plus de 7 mètres, a déjà été impliqué dans l'accident mortel de deux autres personnes. Second problème : SeaWorld minimise son implication, et l'année suivante, l'orque est même autorisé à continuer les spectacles.

mardi 14 juin 2016

| Avis ¦ La Nouvelle Vie de Paul Sneijder, chronique douce-amère d'une chienne de vie


La Nouvelle Vie de Paul Sneijder de Thomas Vincent

 

Comédie dramatique, France, 2016, 1H54
Avec Thierry Lhermitte, Géraldine Pailhas, Pierre Curzi
Sortie le 8 juin 2016


L'objectif : Suite à un rarissime accident, Paul Sneijder ouvre les yeux sur la réalité de sa vie de « cadre supérieur » à Montréal : son travail ne l’intéresse plus, sa femme l’agace et le trompe, ses deux fils le méprisent… Comment continuer à vivre dans ces conditions ? En commençant par changer de métier : promeneur de chiens par exemple ! Ses proches accepteront-ils ce changement qui le transformera en homme libre ?



Le subjectif : Entre deux ou trois films de super-héros, après un Festival de Cannes aussi éreintant qu'enthousiasmant, et alors que les sorties françaises s'additionnent dangereusement, je ne m'attendais pas à être surpris dans une salle obscure. Convaincu par de nombreuses critiques positives et ne sachant que faire d'autre de mon vendredi, j'ai malgré tout poussé la porte de l'un de mes deux cinémas cannois préférés (les locaux comprendront), décidé à découvrir l'aventure du héros campé par Thierry Lhermitte. D'abord happé par la beauté des plans fixes se succédant à l'écran, et qui mettaient en valeur un Montréal enneigé, j'ai ensuite été intrigué par l'histoire de Paul Sneijder. Ce fameux Paul Sneijder que le titre me présentait, et que je savais extirpé d'un bouquin du Toulousain Jean-Paul Dubois, Le Cas Sneijder. Happé, puis intrigué, pour finalement être ravi par le film de Thomas Vincent, émouvant et original de bout en bout, profondément humain et universel, tout en restant le récit d'une histoire personnelle douloureuse et particulière.

samedi 11 juin 2016

| Le Film du samedi soir ¦ John Hughes ► La Folle Journée de Ferris Bueller

Le Film du samedi soir, c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée, une sortie directe en DVD... Voire aussi, et c'est pas incompatible avec le reste, un long-métrage dispo sur Netflix. Bref, un film que je vous conseille et vous recommande chaudement. Aujourd'hui, on est samedi, et le film de ce samedi soir est :

 

La Folle Journée de Ferris Bueller de John Hughes


Comédie (dramatique), USA, 1986, 1H42
Avec Steve Martin, John Candy, Laila Robins
Sortie le 11 juin 1986 aux USA, le 17 décembre chez nous et dispo sur Netflix.


 
L'histoire : Un cancre invétéré, Ferris Bueller, convainc sa petite amie et son meilleur ami hypocondriaque (dont le père a une Ferrari) de sécher les cours pour aller passer la journée à Chicago. Pendant qu'ils font les 400 coups dans la grande ville, le proviseur et la sœur de Ferris tente, chacun de leurs côtés, de prouver aux parents que leur fils est un cancre et qu'il a séché.


On y est, arrêtez tout, c'est aujourd'hui : ce 11 juin 2016, le film cultissime de John Hugues La Folle Journée de Ferris Bueller fête ses 30 ans ! Voilà trois décennies, jour pour jour, que sa pellicule a ravi les salles et ses spectateurs américains. Comme vous le savez si vous me lisez régulièrement, j'ai décidé de rendre hommage à ce chef-d’œuvre de la comédie américaine et à son réalisateur en consacrant quatre Films du samedi soir à quatre longs-métrages de John Hugues. Quatre films qui sont d'ailleurs disponibles sur Netflix - parce que les choses sont bien faites ! Après Sixteen Candles et Un ticket pour deux, et avant (promis c'est pour bientôt) l'autre long-métrage culte du réalisateur, j'ai nommé The Breakfast Club, voici donc ma petite contribution à la célébration du 30e anniversaire de ce classique du cinéma. La Folle Journée de Ferris Bueller est le 4e film de son réalisateur, même s'il n'est sorti qu'un an à peine après le premier, Une créature de rêve. Une nouvelle fois, John Hugues traite de l'adolescence. Une nouvelle fois, le jeune réalisateur (36 ans au moment de la sortie) impose cette thématique comme un genre à part entière, avec inventivité, sincérité et talent. J'ai pour habitude d'aimer les films que je vous présente dans cette rubrique, mais c'est encore plus vrai concernant celui-ci. De bout en bout, La Folle Journée de Ferris Bueller m'a charmé, m'a fait rire et m'a ému.

vendredi 10 juin 2016

| Avis en vrac ¦ Green Room, Captain America : Civil War, Eddie The Eagle, Elle

Par manque de temps, de motivation et/ou d'envie, j'ai repoussé, mis de côté, laissé traîner la rédaction de certains "avis". Voici le dépoussiérage de ces oublis volontaires, à travers des critiques synthétiques, concises et sans fioriture. Voici les avis en vrac :

Green Room de Jeremy Saulnier

 

Thriller, épouvante-horreur, action, USA, 2015, 1H36
Avec Anton Yelchin, Imogen Poots, Patrick Stewart 
Sortie le 27 avril 2016


Festival de Cannes 2015 - Quinzaine des réalisateurs




Le subjectif : Voilà presque un an maintenant que j'ai découvert Green Room au Festival de Cannes 2015, où il était présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Ce serait mentir que de dire que je ne me suis pas remis du film après tous ces mois. Mais je ne mentirais pas en revanche en affirmant que c'est une claque qui prend aux tripes quiconque se laisse saisir par l'envoutante histoire de ce thriller fermement teinté d'horreur. L'histoire, justement : menacé de mort après avoir assisté à un meurtre suite à son concert, le groupe de punk The Ain't Rights se voit traqué et entraîné dans une spirale de violence que rien ne semble pouvoir stopper. Deux (trois) ans après avoir déjà fait frémir la Quinzaine, et plus globalement l'industrie du cinéma, avec l'excellent thriller Blue Ruin, l'Américain Jeremy Saulnier livre un nouveau long-métrage méchamment démonstratif. Rythmé par le rock violent des musiciens, Green Room plonge le spectateur dans une trépidante chasse à l'homme, sanglante et cruelle, majoritairement située en huis-clos dans une salle de concert (mais aussi ses alentours et son backstage, la fameuse "green room"), au fin fond de l'Oregon. Un lieu hostile à nos jeunes punks, puisque peuplé essentiellement de skinheads. Des néo-nazis amateurs de chants et sonorités situés à l'autre extrême du spectre musical... et sociétal.

Si cette virée en enfer est aussi viscérale, c'est en partie grâce aux acteurs qui en campent les différents protagonistes. Les trois plus connus jouent aussi les trois personnages principaux. Le chanteur à la fois frêle et leader est interprété par Anton Yelchin (révélé dans le merveilleux Alpha Dog et membre important de l'équipage des nouveaux Star Trek), le rôle de la copine de la victime, elle aussi menacée de subir le même sort, est attribué à Imogen Poots (la jeune héroïne de 28 Semaines plus tard), tandis que l'immense Patrick Stewart (le professeur Xavier "vieux" de tous les X-Men) est Darcy Banker, le terrible chef du gang des méchants. On retrouve d'autres "gueules" connues, comme par exemple Joe Cole, qui joue ici un musicien courageux et qu'on a découvert dans l'excellente série Peaky Blinders. Bref, le casting est très bon, tout comme la fureur qui se déchaîne sur eux en une petite centaine de minutes. Poisseuse, âpre, vicieuse, la bataille rangée à laquelle se livrent les deux camps est souvent insoutenable, tous les coups étant bons, même les plus vils et bas, pour mettre à genoux l'ennemi. Pour réussir ce genre de film, la délivrance attendue par les héros doit être ressentie de la même manière par le spectateur. Si Green Room est inoubliable, c'est parce qu'il relève ce défi avec brio.

samedi 14 mai 2016

| Le Film du samedi soir ¦ John Hughes ► Un ticket pour deux

Le Film du samedi soir, c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée, une sortie directe en DVD... Voire aussi, et c'est pas incompatible avec le reste, un long-métrage dispo sur Netflix. Bref, un film que je vous conseille et vous recommande chaudement. Aujourd'hui, on est samedi, et le film de ce samedi soir est :


Un ticket pour deux de John Hughes


Comédie, road-trip, USA, 1987, 1H33 
Avec Steve Martin, John Candy, Laila Robins
Sortie le 4 mai 1984 aux USA, le 2 février 2010 en DVD et dispo sur Netflix.


 
L'histoire : Le seul désir de Neal Page, c'est de rentrer à temps chez lui pour fêter Thanksgiving. Mais son avion étant annulé pour cause de mauvais temps, il doit se rabattre sur d'autres moyens de transport. Ce qui ne serait pas un problème en soi, s'il ne devait également s’accommoder de la compagnie de Del Griffith, un vendeur ambulant bavard qui ne veut plus le lâcher...



Cette année, le 11 juin plus précisément, le quatrième et cultissime film de John Hughes, La Folle journée de Ferris Bueller fêtera ses 30 ans. Pour rendre hommage à ce classique de la comédie américaine, je vous propose quatre Film(s) du samedi soir dédiés à John Hughes jusqu'au fameux 11 juin 2016. Parce que la vie est bien faite, les quatre films en question - les quatre plus célèbres - sont tous disponibles sur Netflix. Après Sixteen Candles (Seize bougies pour Sam), intéressons-nous à Un ticket pour deux, sorti en 1987. Planes, Trains and Automobiles (en VO) raconte l'histoire, ou plutôt le calvaire de Neal Page, un publicitaire qui ne demandait pourtant qu'à rentrer chez lui à temps pour fêter Thanksgiving avec les siens. Problème : une météo capricieuse cloue son avion au sol, l'obligeant à trouver d'autres moyens de transport. Et ce n'est que le début des galères, puisque Neal va devoir en plus se coltiner un compagnon de voyage pour le moins encombrant. Del Griffith, vendeur ambulant dont le bavardage n'a d'égal que sa gentillesse, excède notre père de famille sur tous les points. Opposés mais forcés de se supporter, Neal et Del nous embarquent dans un road-movie hilarant !

mardi 3 mai 2016

| Avis en vrac ¦ Les Ardennes, Le Livre de la jungle, Tout pour être heureux, Le Chasseur et la Reine des glaces

Par manque de temps, de motivation et/ou d'envie, j'ai repoussé, mis de côté, laissé traîner la rédaction de certains "avis". Voici le dépoussiérage de ces oublis volontaires, à travers des critiques synthétiques, concises et sans fioriture. Voici les avis en vrac :

Les Ardennes de Robin Pront

 

Thriller, drame, Belgique-Pays-Bas, 2016, 1H33
Avec  Jeroen Perceval, Kevin Janssens, Veerle Baetens 
Sortie le 13 avril 2016




Le subjectif : Plus que la promesse de voir un "nouveau Bullhead" ou un film "dans la veine des frères Coen", c'est la présence au casting de Veerle Baetens qui m'a convaincu d'aller voir Les Ardennes. L'actrice, merveilleuse dans le non moins merveilleux Alabama Monroe (mon coup de cœur 2013), est ici au cœur d'un triangle amoureux qui va vite virer au drame ultra-violent. Son personnage, Sylvie, était la petite amie d'un malfrat violent, Kenneth, jusqu'à ce que celui-ci ne finisse en prison à la suite d'un cambriolage ayant mal tourné. Son frère David, qui s'en était sorti de justesse, a toujours été là pour lui, jusqu'à sa remise en liberté quatre ans plus tard. Problème : Sylvie et David s'aiment, et Kenneth ne se doute de rien. Alors qu'il veut recommencer sa vie là où il l'avait laissée, les choses ne vont pas se dérouler comme il le voudrait. Et la mauvaise histoire belge de dérouler son intrigue brutale, sur fond de peinture sociale noire.

Oui, Les Ardennes est un polar vraiment très sombre, aux personnages que rien ni personne ne va épargner, et qui semblent être abonnés au forfait "mauvais choix et mauvaises rencontres". Pétri de bonnes idées de mise en scène (ce plan dans le restaurant avec le travelling avant immensément ralenti, toute la fin du film), d'une intrigue prenante aux rebondissements (trop) incessants, et surtout doté d'un excellent casting (le héros Jeroen Perceval, tout en sobriété, est fabuleux), le premier long-métrage de Robin Pront reste malgré tout difficile d'accès. La faute à une surenchère de violence (même si les retournements de situation sanglant font, il est vrai, penser aux meilleurs Coen), mais surtout à une bande-son mal orchestrée, comme cette satanée musique techno beaucoup, beaucoup trop forte. Tellement dérangeante qu'elle m'a fait quitter la salle avant la fin du générique. Oui c'est subjectif, mais c'est une fausse note.

jeudi 14 avril 2016

| Avis ¦ 13 Hours, Michael Bay repart en guerre

13 Hours de Michael Bay

 

Action, guerre, drame, USA, 2016, 2H24
Avec John Krasinski, James Badge Dale, Max Martini
Sortie le 30 mars 2016


L'objectif : Benghazi (Libye), 11 septembre 2012. Face à des assaillants sur-armés et bien supérieurs en nombre, six hommes ont eu le courage de tenter l’impossible. Leur combat a duré 13 heures. Ceci est une histoire vraie.


Le subjectif : Au commencement, Michael Bay crée des films d'action à grand spectacle. Avec Jerry Bruckheimer, son producteur, il enchaîne dans les années 1990 les succès comme les perles, et comme autant de films cultes, qui raisonnent encore et toujours dans le cœur de n'importe quel cinéphile bercé par cette époque où l'entertainment est roi : je pense à Bad Boys et Bad Boys 2, Rock ou Armageddon. Et puis, au tournant des années 2000, au détour d'un film SF plus humaniste, Michael Bay entame un virage. Si The Island est un four (pourtant très plaisant), il introduit son réalisateur dans une voie nouvelle, symbolisée par une rencontre. Exit Bruckheimer, bonjour Spielberg. Suite à son (premier) échec au box-office, le réalisateur s'associe en effet au papa d'E.T., amoureux comme lui des belles histoires et des beaux effets. Kaboom ! Le nouveau Michael Bay est né. Après la déception, place aux Decepticons : le Californien retrouve le succès avec la saga Transformers. On pense alors le réalisateur une nouvelle fois enfermé dans une case, englué dans cette fresque, parfois grotesque, de gros robots rutilants qui défouraillent. On se trompe. Encore. En 2013, Bay sort de sa casquette No Pain No Gain, petit bijou d'inventivité, esthétiquement fabuleux et foutrement drôle. Trois ans plus tard, après un nouvel intermède "robostylisé", le voilà qu'il déboule encore hors des sentiers battus pour s’adonner à un genre nouveau : le film de guerre.

samedi 9 avril 2016

| Le Film du samedi soir ¦ John Hughes ► Sixteen Candles

Le Film du samedi soir, c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée, une sortie directe en DVD... Voire aussi, et c'est pas incompatible avec le reste, un long-métrage dispo sur Netflix. Bref, un film que je vous conseille et vous recommande chaudement. Aujourd'hui, on est samedi, et le film de ce samedi soir est :


Sixteen Candles de John Hughes


Comédie, romance, teen-movie, USA, 1984, 1H33

Avec Molly Ringwald, Michael Schoeffling, Haviland Morris
Sortie le 4 mai 1984 aux USA, le 6 mai 1998 en DVD et dispo sur Netflix.


 
L'histoire : La journée d'anniversaire d'une adolescente de 16 ans amoureuse du garçon le plus populaire du lycée et aimé du garçon le moins en vue. Et, avec ses parents qui oublient son anniversaire, des grands-parents envahissants et un étudiant étranger sur les bras, tout est fait pour que cette journée soit inoubliable !



Comme vous le savez bien évidemment tous, cette année je fête mes 30 ans. Ce dont vous ne vous doutez peut-être pas en revanche, c'est qu'un autre trentième anniversaire va être célébré en 2016. Le 11 juin, plus précisément. En effet, à cette même date sortait en 1986 le quatrième film de John Hughes, La Folle journée de Ferris Bueller. Pour rendre hommage à ce classique de la comédie américaine, un samedi sur trois, jusqu'au tant attendu 11 juin 2016, je vous proposerai un Film du samedi soir spécial John Hughes. Parce que la vie est bien faite, les quatre films en question - les quatre plus célèbres - sont tous disponibles sur Netflix. Pour commencer, je vais vous parler de Sixteen Candles (Seize bougies pour Sam), qui est également le tout premier long-métrage du réalisateur. Sorti en 1984, il raconte la "folle journée" de Samantha, qui fête son 16e anniversaire dans l'indifférence générale. Obnubilée par le mariage de sa grande sœur, toute sa famille snobe en effet Sam. Pour ne rien arranger, la jeune fille, amoureuse en secret de Jake, garçon le plus populaire de son lycée, subit la cour éhontée de Ted, un "geek" téméraire et entreprenant (qui s'avèrera être l'atout comique numéro 1 du film). Bref, pour ses 16 ans, rien ne va se passer comme prévu - ou en tout cas comme Sam l'aurait voulu.

vendredi 1 avril 2016

| Avis ¦ Batman V Superman, entre prémices et promesses


Batman V Superman de Zack Snyder

 

Action, Fantastique, Univers DC, USA, 2H33
Avec Ben Affleck, Henry Cavill, Jesse Eisenberg
Sortie le 23 mars 2016


L'objectif : Craignant que Superman n'abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir décide de l'affronter : le monde a-t-il davantage besoin d'un super-héros aux pouvoirs sans limite ou d'un justicier à la force redoutable mais d'origine humaine ? Pendant ce temps-là, une terrible menace se profile à l'horizon…



Le subjectif : Quatre ans après la réunion sur grand écran des Avengers de Marvel, et un an avant l'équivalent DC que représente la Justice League, voilà que 2016 nous offre deux des plus grands affrontements que ces deux grandes maisons de comics aient connus. Batman contre Superman côté DC, dans le film qui nous intéresse ici, et Captain America face à Iron Man pour Marvel dans le troisième volet des aventures ciné de Steve Rogers, qui sortira le 28 avril. Les amateurs de combats épiques en collants et armures, et d'intrigues tirées d'arcs narratifs profonds et souvent fouillés sont comblés : en ce début de printemps, les super-héros se matent à la pelle. Vu le manque d'expérience de la Warner dans l'exercice du "film choral de super-héros" et les premiers retours critiques comme publics plutôt voire carrément négatifs, je n'étais pourtant pas forcément rassuré avant d'aller voir ce Batman V Superman : L'Aube de la justice. En sortant de la salle, un constat rapide s'est imposé : j'étais plus frustré que déçu.

mardi 22 mars 2016

| Avis ¦ Triple 9, fondu au noir

Triple 9 de John Hillcoat

 

Thriller, policier, action, USA, 2016, 1H56
Avec Casey Affleck, Chiwetel Ejiofor, Anthony Mackie
Sortie le 16 mars 2016


L'objectif : Ex-agent des Forces Spéciales, Michael Atwood et son équipe de flics corrompus attaquent une banque en plein jour. Alors qu'il enquête sur ce hold-up spectaculaire, l'inspecteur Jeffrey Allen ignore encore que son propre neveu Chris, policier intègre, est désormais le coéquipier de l'un des malfrats. À la tête de la mafia russo-israélienne, la redoutable Irina Vlaslov ordonne à l'équipe d'effectuer un dernier braquage extrêmement risqué. Michael ne voit qu'une seule issue : détourner l'attention de l'ensemble des forces de police en déclenchant un code "999" – signifiant "Un policier est à terre". Mais rien ne se passe comme prévu…


Le subjectif : Les films de braquage ne sont pas si nombreux. En tout cas, rares sont ceux à avoir réellement marqué le 7e art, ou le cœur des cinéphiles. En ce qui me concerne, et en s'arrêtant aux 30 dernières années, je retiendrais quelques pépites : maligne (Inside Man), spectaculaire (Point Break), plutôt drôle (Ocean's Eleven) ou carrément jouissive (Fast Five), (sur)prenante (Inception) ou tout simplement au-dessus des nuages (Heat). Je pourrais même citer un super film de casse signé Ben Affleck (The Town), et un autre réalisé par un Français (Antigang). Bon, finalement ça en fait un paquet. Mais une chose est sûre : peu, voire aucun, ne possède dans son casting une galerie de gueules comme celle qui figure à l'affiche de Triple 9 de John Hillcoat. L'énoncé des acteurs masculins donne le tournis : Chiwetel Ejiofor, Aaron Paul, Anthony Mackie, Clifton Collins, Norman Reedus, Casey Affleck, Woody Harrelson... Vous pouvez ajouter à cela Kate Winslet, qui campe une baronne de la pègre israélo-russe, mais aussi Gal Gadot et Teresa Palmer dans des rôles secondaires, et vous obtenez un casting en or.

samedi 19 mars 2016

| Le Film du samedi soir ¦ Dope

Le Film du samedi soir, c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée, une sortie directe en DVD... Voire aussi, et c'est pas incompatible avec le reste, un long-métrage dispo sur Netflix. Bref, un film que je vous conseille et vous recommande chaudement. Aujourd'hui, on est samedi, et le film de ce samedi soir est :

 


Dope de Rick Famuyiwa


Comédie dramatique, Feel-good teen movie, USA, 2015, 1H44

Avec Shameik Moore, Tony Revolori, Kiersey Clemons
Sortie le 4 novembre 2015 au ciné et le 23 mars 2016 en DVD

(Cannes 2015 - Quinzaine des réalisateurs : film de clôture)


L'histoire : Malcom fait tout pour survivre dans un quartier chaud du sud de Los Angeles, jonglant entre inscriptions et entretiens pour entrer à l’université. Une invitation à une soirée underground va l’entrainer dans une aventure qui pourrait bien le faire passer du statut de « geek » à celui de mec cool, un « dope », pour finalement être lui-même.



Pour le 2e Film du samedi soir de l'année, je vais légèrement "casser les codes". Aujourd'hui, pas de vieillerie, d'exclu Netflix ou de "Direct to DVD". Le long-métrage dont je vais vous parler est bien sorti en salles, le 4 novembre dernier, mais est passé inaperçu : il a accumulé péniblement moins de 40 000 entrées en France, alors qu'il a dépassé les 14 millions de $ de recettes aux États-Unis (pour un budget de 700 000). C'est donc pour réparer cette injustice française et parce que le film, déjà dispo en VOD, sort mercredi en DVD, que je suis heureux de vous présenter Dope. Sensation du festival de Sundance 2015, où il a glané le Prix spécial du jury pour son montage, puis Prix du public à Deauville en septembre dernier, le long-métrage de Rick Famuyiwa est (surtout) mon gros coup de cœur de la Quinzaine des réalisateurs 2015. Tragi-comédie américaine sur fond de "dope" et de hip-hop, produite par Pharell Williams et Forest Whitaker, Dope intègre facilement le classement des films les plus cools et pétillants de tous les temps. Vous êtes prévenus !

jeudi 17 mars 2016

| Avis ¦ Midnight Special, l'aventure SF sous influence



Midnight Special de Jeff Nichols

 

Aventure, SF, drame, USA, 2016, 1H51
Avec Michael Shannon, Jaeden Lieberher, Joel Edgerton
Sortie le 16 mars 2016


L'objectif : Fuyant d'abord des fanatiques religieux et des forces de police, Roy, père de famille et son fils Alton, se retrouvent bientôt les proies d'une chasse à l'homme à travers tout le pays, mobilisant même les plus hautes instances du gouvernement fédéral. En fin de compte, le père risque tout pour sauver son fils et lui permettre d'accomplir son destin. Un destin qui pourrait bien changer le monde pour toujours.


Le subjectif : Quand on invoque l'héritage de Steven Spielberg - peut-être le faiseur de film le plus brillant des 40 dernières années -, il existe deux catégories de cinéma. L'hommage appuyé voire revendiqué, souvent présomptueux ou maladroit, pas forcément dénué de talent mais trop intéressé pour devenir intéressant, et l'hommage deviné. Si à la première on peut classer le très pompeux (dans tous les sens du terme) Super 8, du « fils prodigue » J.J. Abrams, la seconde convient parfaitement à toute la filmographie de Jeff Nichols. À 37 ans et en trois films, le natif de Little Rock, dans l’Arkansas, a déjà mis tout le monde d'accord. Shotgun Stories (2007), Take Shelter (2011) et Mud (2012) sont tout simplement devenus des œuvres cultes, et nombreux sont ceux à voir dans sa réalisation la filiation directe et assumée de "papi" Spielberg. Autant dire que la sortie de Midnight Special, premier véritable long-métrage estampillé SF du réalisateur, était attendue. Je n’ai pas été déçu.

mardi 15 mars 2016

| Avis ¦ Room, master pièce


Room de Lenny Abrahamson

 

Drame, thriller, Canada-Irlande, 2015, 1H58
Avec Brie Larson, Jacob Tremblay, Joan Allen   
Sortie le 9 mars 2016


L'objectif : Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère, Ma. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Un monde qui commence et s’arrête aux murs de leur chambre, où ils sont retenus prisonniers, le seul endroit que Jack ait jamais connu. L’amour de Ma pour Jack la pousse à tout risquer pour offrir à son fils une chance de s’échapper et de découvrir l’extérieur, une aventure à laquelle il n’était pas préparé.




Le subjectif : Après The Revenant, qui a permis à son interprète Leonardo DiCaprio de décrocher les distinctions de "Meilleur acteur" des trois cérémonies les plus prestigieuses du 7e art - derrière le Festival de Cannes -, à savoir les Oscars, les Golden Globes et les BAFA (British Academy Film Awards), je suis allé voir Room, qui a offert à son actrice principale les trois mêmes récompenses. Premier point : Brie Larson, à l'image de son homologue masculin, ne les a pas volées. La Californienne de 26 ans a mis tout le monde d'accord pour son premier grand rôle (après l'indé States of Grace, sorti en 2014). Et quel rôle ! Celui d'une jeune femme de 17 ans, kidnappée, séquestrée et violée pendant 7 ans, et mère d'un petit garçon venu au monde dans ces conditions inhumaines. À moins que ce film nous raconte bien plus que ça, bien plus qu'un rapt, un isolement et des sévices physiques et (a)moraux. À moins que Room soit à l'image de nos vies, protéiforme et méchamment complexe.

dimanche 13 mars 2016

| Avis ¦ DieuMerci !, en rêve et contre tout


DieuMerci ! de Lucien Jean-Baptiste

 

Comédie, France, 1H35
Avec Lucien Jean-Baptiste, Baptiste Lecaplain, Firmine Richard
Sortie le 9 mars 2016


(Festival international du film de comédie de l'Alpe-d'Huez 2016 - Hors-compétition)


L'objectif : À sa sortie de prison, Dieumerci, 44 ans, décide de changer de vie et de suivre son rêve : devenir comédien. Pour y arriver, il s’inscrit à des cours de théâtre qu'il finance par des missions d'intérim. Mais il n'est pas au bout de ses peines. Son binôme Clément, 22 ans, lui est opposé en tout. Dieumerci va devoir composer avec ce petit "emmerdeur". Il l’accueille dans sa vie précaire faite d'une modeste chambre d'hôtel et de chantiers. Au fil des galères et des répétitions, nos deux héros vont apprendre à se connaître et s’épauler pour tenter d'atteindre l'inaccessible étoile.



Le subjectif : Il y a une dizaine d'années, je découvrais sur la télé de mon papa, canal TPS Cinéstar, la sitcom médicale américaine Scrubs. Le début d'une belle et longue histoire d'amour non seulement avec la série, mais aussi avec ses personnages, leurs interprètes (Zach Braff et Donald Faison pour le duo principal) et, parce que j'ai découvert Scrubs en VF, leurs doubleurs francophones. Adorant les personnages de JD et Turk, j'ai adoré leur version française : elles font partie de moi. Je sais, "la VO c'est mieux", toussa... Mais le travail de doublure voix est un vrai boulot de comédien, et certains sont non seulement très doués, mais nous marquent aussi profondément. C'est donc en regardant Scrubs que j'ai découvert Alexis Tomassian et Lucien Jean-Baptiste, à travers leur voix. Et vous commencez à voir où je veux en venir. Quelques années plus tard, je découvrais au cinéma La Première Étoile, et faisais enfin connaissance avec le visage derrière le talent de Lucien Jean-Baptiste, auteur, réalisateur et acteur. Il y a quelques jours, je l'ai retrouvé pour son troisième long-métrage, inspiré de sa propre expérience : DieuMerci !
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