samedi 28 juillet 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Triangle

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...



Triangle de Christopher Smith

Épouvante-horreur, Australie/UK, 2009, 1H39
Avec Melissa George, Joshua McIvor, Jack Taylor
Sortie le 14 juin 2011 (en DVD)

L'histoire : Jess, une jeune mère célibataire, rejoint un groupe d'amis pour une excursion en mer sur un voilier, près du triangle des Bermudes. Mais un phénomène climatique étrange plonge l'embarcation en plein cœur d'une tempête tumultueuse. Accrochés à l'épave du voilier, les survivants voient l'espoir renaître avec l'apparition d'un paquebot sorti de nulle part. Mais une fois montés à bord, ils s'aperçoivent que le gigantesque navire est désert. Intrigués, le groupe décide de chercher la trace des passagers et de l'équipage mais Jess commence à remarquer des éléments familiers troublants... C'est alors qu'un mystérieux personnage masqué fait son apparition.



Le film de ce samedi soir, Triangle, n'est pas si vieux que ça puisqu'il est sorti en France l'été dernier. Mais visible chez nous uniquement en DVD, il n'y a pas eu le succès ni la publicité qu'il méritait. Ce long-métrage d'épouvante-horreur n'est pourtant pas réalisé par un inconnu, loin de là. Derrière la caméra, le Britannique Christopher Smith a notamment mis en boîte Creep (2004) et Severance (2006), deux productions horrifiques reconnues, l'une grâce à son atmosphère étouffante dans le métro londonien, l'autre de par sa comique et décomplexée morbidité. Avec ce troisième long-métrage, il poursuit dans l'épouvante, et traite aussi bien du mythe du triangle des Bermudes que de l'autisme. Gage de ses qualités, Triangle a décroché lors du Festival du film fantastique de Gérardmer 2011, le prix du meilleur inédit vidéo. Une moindre récompense pour un film psychologique diablement efficace, porté avec talent par une actrice habitué aux rôles terrifiants...

mercredi 25 juillet 2012

| Avis ¦ The Dark Knight Rises, le meilleur pour la fin ?



The Dark Knight Rises de Christopher Nolan

 

Action, thriller, USA, 2012, 2H44
Avec Christian Bale, Gary Oldman, Tom Hardy 
Sortie le 25 juillet 2012



L'objectif : Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane… 



Le subjectif : C'est bon, nous y voilà. Nous vivons les derniers instants du Chevalier noir. A l'issue de ce Dark Knight Rises, Batman rendra sa cape, et sa tenue de combat. En tout cas, c'est ce que Christopher Nolan a laissé entendre avant la sortie de ce troisième film tourné sous sa direction. Et avant de regarder, savourer et commenter cet ultime opus, force est de constater que le chemin parcouru par Nolan et son équipe, jusqu'ici, fût semé de lauriers. Des louanges à la pelle, des records tombés les uns après les autres (notamment pour le second volet), et des milliards de dollars engrangés ont installé la nouvelle ère de Batman dans le cœur des amateurs de Bruce Wayne, autant que dans l'histoire du cinéma. The Dark Knight Rises, qui s'annonçait à la hauteur de ses deux prédécesseurs, arguant d'un budget colossal (250 millions de $) et d'une promotion phénoménale, clôt-il la trilogie avec classe et beauté ?

samedi 21 juillet 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Eurotrip

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...


Eurotrip de Jeff Schaffer


Comédie, USA, 2003, 1H30
Avec Scott Mechlowicz, Jacob Pitts, Michelle Trachtenberg
Sortie le 1er août 2006 (en DVD)



L'histoire : Depuis des années, Scotty et son correspondant berlinois Mieke s'envoient des courriels, échangeant jusqu'aux moindres détails de leur existence. Un jour, lorsqu'il reçoit un nouveau message de Mieke, Scotty prend peur, croyant que le garçon le poursuit de ses ardeurs. Mais il ignore toutefois un détail de poids : en Allemagne, Mieke est un prénom féminin. Avant que Scotty n'ait découvert que Mieke est une femme, sa correspondante a rompu tous les ponts avec lui. Ne voulant pas laisser échapper cette chance de connaître le grand amour, même s'il n'a jamais rencontré la jeune fille, Scotty embarque pour Berlin en compagnie de ses meilleurs amis : Cooper et les jumeaux Jenny et Jamie, qu'il rejoint à Paris. Leur tour d'Europe, qui les mènera à Londres, à Paris, à Amsterdam et en Europe de l'Est, leur fera découvrir toutes les douceurs luxurieuses du vieux continent.... 



Dans la catégorie des comédies inoubliables, il y a les classiques connus et reconnus (Mary à tout prix, Le Dîner de cons), les sagas interminables (American Pie, Le Gendarme de Saint-Tropez), les "coups d'un soir" (Very Bad Trip, La Cité de la peur), et les autres. Des films sortis de nulle-part, bien souvent visionnés nulle-part, et à qui personne ne prédestinait un destin doré. Tout simplement car l'humour (souvent potache), le casting (souvent inconnu) et le scénario (souvent ...) ne permettaient à personne d'y croire. Et pourtant, nombre de ces comédies font partie désormais de l'imaginaire collectif. On pourrait citer La Tour Montparnasse Infernale, 4 Garçons plein d'avenir ou encore La Jungle, déjà étudié dans ces fenêtres. Il en existe des tas d'autres, à découvrir ou redécouvrir, à travers tous les pays et tous les cinémas.

vendredi 20 juillet 2012

| Avis ¦ The Amazing Spider-Man, le reboot qui tisse froid




The Amazing Spider-Man de Marc Webb


Action, Marvel, USA, 2012, 2H17
Avec Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans 
Sortie le 4 juillet 2012


L'objectif :Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…



Le subjectif : Dans les cartons de Sony depuis plusieurs années, le reboot de Spider-Man est aujourd'hui sur tous les (grands) écrans. Pourtant, la sortie d'un nouveau "premier film" sur les aventures de Peter Parker n'avait rien d'évident, surtout au sortir de la trilogie réalisée par Sam Raimi, il y a cinq ans. Auréolée d'un succès autant critique que commercial, la saga aurait même pu filer vers un quatrième opus, avec la même équipe.

mercredi 18 juillet 2012

| Avis ¦ Effraction, very bad twist(s)




Effraction de Joel Schumacher


Thriller dramatique, USA, 2011, 1H30
Avec Nicolas Cage, Nicole Kidman, Ben Mendelsohn
Sortie le 18 juillet 2012


L'objectif : L’existence de la famille Miller peut sans problème passer pour idéale. Kyle, négociant en diamants, et Sarah, architecte, vivent confortablement avec leur fille Avery, une adolescente un peu rebelle, dans une luxueuse demeure ultra sécurisée que Sarah a d’ailleurs dessinée. Un soir, après une dispute avec sa mère, Avery monte s’enfermer dans sa chambre. Lorsque deux policiers se présentent à la propriété en demandant à voir tout le monde, les Miller s’aperçoivent qu’Avery est partie… Kyle ouvre pour accueillir les policiers, et le cauchemar commence...



Le subjectif : Il y a quelques années, un projet réunissant Joel Schumacher, Nicolas Cage et Nicole Kidman aurait pu susciter émoi et excitation. Le premier a fait quelques bons films (Tigerland, Phone Game, Chute Libre...), les deux autres sont, ou ont été de grands acteurs. Seulement voilà, depuis quelques temps le réalisateur new-yorkais alterne le médiocre (Le Nombre 23, Blood Creek) et le mauvais (Le Fantôme de l'Opéra, Twelve), tandis que Kidman et Cage enchaînent les mauvais choix. Si c'est surprenant pour l'actrice d'Eyes Wide Shut, ça l'est moins pour le "ghost rider", décidément habitué à des rôles habités et imbitables. Rien qu'en 2012, Nicolas Cage aura montré sa tête dans cinq films. Et inutile de dire que depuis Kick-Ass, il y a deux ans, peu de ses prestations ont marqué les esprits. Soit, voilà dans quel état il faut appréhender ce projet : Effraction. Un film sorti l'automne dernier aux États-Unis, directement en DVD...

mardi 17 juillet 2012

| Avis ¦ Holy Motors, Leos Carax fait son cinéma












Holy Motors de Leos Carax 

Drame, fantastique, France / Allemagne, 2012, 1H55
Avec Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes
Sortie le 4 juillet 2012


(Compétition officielle - Cannes 2012)


L'objectif : De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l'action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ?



Le subjectif : Autant le dire d'entrée, j'étais plus sceptique qu'une fosse avant d'aller voir Holy Motors. Entre les nombreux commentaires sur la twittosphère dès sa présentation à Cannes, qui me vendaient un film psychologique, devant lequel on ne pouvait rester insensible (soit on like, soit on unfollow), et les avis d'une presse dithyrambique (peu de place au doute : la majorité des mags "branchouilles" balançant un 5/5) d'un côté ; et les avertissements de quelques amis inspirés et réticents, sans oublier Cinemateaser qui bloquait sur un film "théorique, autocentré, hermétique" de l'autre... Mon a priori était partagé. Pire, s'il n'y avait pas eu cette bande-annonce entraînante et captivante, et la promesse d’apercevoir les courbes gracieuses d'Eva Mendes souillées par un M. Merde rencontré dans les rues de Tokyo!, jamais je n'aurais payé pour voir le dernier Leos Carax. Et c'est pourtant ce que j'ai fait : payer pour voir.

dimanche 15 juillet 2012

| Avis ¦ La Part des Anges, l'élixir de bonheur selon Ken Loach


La Part des Anges de Ken Loach


Comédie dramatique, UK, 2012, 1H41
Avec Paul Brannigan, John Henshaw, Gary Maitland
Sortie le 27 juin 2012 


(Compétition officielle - Cannes 2012 : Prix du Jury)

L'objectif : A Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux. Harry, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque - une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent…



Le subjectif : Deux ans seulement après Route Irish, mais aussi et surtout six ans après avoir glané la Palme d'or avec Le Vent se lève, Ken Loach était de retour à Cannes. Et le moins que l'on puisse dire c'est que son cinéma a de nouveau conquis ses pairs, La Part des Anges ayant reçu le Prix du Jury présidé par Nanni Moretti. Débarqué quelques semaines plus tard sur nos écrans, il n'a pas tardé non plus à s'imposer à la critique comme un nouveau grand cru du réalisateur anglais, qui aligne les films comme d'autres les perles. Et tandis que Woody Allen semble s'essouffler, Ken Loach continue de séduire avec, ici, une comédie dramatique et surtout sociale, sur fond de whisky et d'Highlands écossais.

samedi 14 juillet 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Les Muppets, Le Retour

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...


The Muppets de James Bobin

Comédie (musicale), USA, 2011, 1H43
Avec Jason Segel, Amy Adams, Chris Cooper
Sortie le 2 mai 2012 (en DVD)

L'histoire : Tex Richman (Chris Cooper) est un homme d'affaire qui compte acheter le théâtre des Muppets. Gary (Jason Segel), Mary (Amy Adams) et Walter la marionnette se mettent alors à la recherche des anciens du théâtre, séparés depuis plusieurs années, afin de tenter de sauver cet endroit qui leur est très cher. Ils arrivent à retrouver Kermit la grenouille qui part à son tour dans le but de réunir ses anciens compagnons de scène.


(Sorry, je n'ai pas trouvé de bande-annonce avec sous-titres, j'ai donc mis la VF...)

Pour le retour du "Film du samedi soir", j'ai choisi un "DTV" (Direct To Video), c'est-à-dire un long-métrage qui n'a pas eu droit à une exploitation en salles. En tout cas, pas en France. Car Les Muppets, le retour, ou The Muppets en VO, a plutôt bien marché outre-Atlantique. Depuis sa sortie fin novembre 2011, cette comédie musicale de 42 millions de $ de budget en a déjà rapporté plus du triple. Mieux, le film de James Bobin a décroché une statuette lors de la dernière cérémonie des Oscars : celle de la meilleure chanson (certes, uniquement disputée face au film d'animation Rio). Une somme de détails qui nous font dire que Les Muppets... méritait mieux que nos rayons DVD, quand même... Même si, à la défense de Disney, propriétaire des droits depuis 2004, leur côte de popularité pouvait laisser craindre de mauvais scores au box-office français.

mercredi 11 juillet 2012

| Avis ¦ Rock Forever, quand la musique était bonne ?


Rock Forever d'Adam Shankman


Comédie musicale, USA, 2012, 2H02
Avec Tom Cruise, Paul Giamatti, Bryan Cranston
Sortie le 11 juillet 2012


L'objectif : Sherrie (Julianne Hough), jeune provinciale, rencontre Drew (Diego Boneta), garçon de la ville, sur le Sunset Strip, alors qu'ils tentent de percer à Hollywood. "Rock Forever" raconte leur histoire d'amour à travers les tubes de Def Leppard, Foreigner, Journey, Poison, REO Speedwagon, et Twisted Sister... 



Le subjectif : Hasard du calendrier ou pas, c'est au lendemain de la sortie de Runaways, premier extrait du dernier album de The Killers - on a la culture rock et musicale qu'on mérite - que débarque sur les écrans français Rock Forever. Tout comme Hairspray, réalisé en 2007 par le même Adam Shankman (à qui on doit également Baby-Sittor ou Treize à la douzaine 2), il s'agit d'une comédie musicale adaptée de Broadway. Et comme avec Hairspray, Rock Forever s'appuie sur un acteur bien connu du grand public. Après le travestissement d'un John Travolta déjanté, c'est maintenant au tour de Tom Cruise de donner de sa personne dans un show de plus de deux heures où on va le voir jurer, danser et surtout chanter comme jamais...
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