mardi 17 décembre 2013

| Avis ¦ All Is Lost, Robert Redford en pleine tempête


All Is Lost de J.C. Chandor

 

Drame, aventure, USA, 2013, 1H46
Avec Robert Redford 
Sortie le 11 décembre 2013


L'objectif : Au cours d'un voyage en solitaire à travers l'Océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier de 12 mètres a été percée lors d'une collision avec un container flottant à la dérive. Privé de sa radio et de son matériel de navigation, l'homme se laisse prendre dans une violente tempête. Malgré ses réparations, son génie marin et une force physique défiant les années, il y survit de justesse. Avec un simple sextant et quelques cartes marines pour établir sa position, il doit s'en remettre aux courants pour espérer se rapprocher d'une voie de navigation et héler un navire de passage. Mais le soleil implacable, la menace des requins et l'épuisement de ses maigres réserves forcent ce marin forcené à regarder la mort en face.



Le subjectif : Applaudi par la critique pour sa récupération de la crise boursière (l'an dernier avec Margin Call, inspiré de faits réels), le jeune réalisateur J.C. Chandor a le vent en poupe. Alors quand on apprend que son nouveau projet met en scène un unique acteur, l'immense Robert Redford, aux prises avec une mer déchaînée et une mort certaine, notre intérêt ne cesse de croître. D'autant plus que ce film, All Is Lost, a glané en septembre dernier le Prix du Jury du 39e festival du cinéma américain de Deauville. Ne reste plus qu'à prendre place pour 1h46 de ce qu'on présente comme un huis clos à ciel ouvert "à la Gravity". Et prier pour ne pas être déçu.

dimanche 15 décembre 2013

| Avis ¦ Casse-tête chinois, Klapisch et Duris concluent leur trilogie en beauté


Casse-tête chinois de Cédric Klapisch

 

Comédie dramatique, romance, France, 2013, 1H54
Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France 
Sortie le 4 décembre 2013


L'objectif : Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes. La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain….



Le subjectif : Dix ans après Les Poupées russes, quinze après L'Auberge espagnole, Cédric Klapisch et son équipe nous offrent un joli cadeau de Noël en mettant un terme à l'une des plus belles saga du cinéma français. Casse-tête chinois met en scène les mêmes protagonistes, à savoir l'écrivain tourmenté Xavier et sa nébuleuse de "prétendantes" égales à elles-mêmes, dans une suite logique et joyeusement nostalgique. Ceux qui ont aimé les deux premiers opus se régaleront certainement devant ce troisième (et dernier ?) film, qui gagne en maîtrise ce qu'il perd (peut-être) en fraîcheur et spontanéité.

dimanche 8 décembre 2013

| Avis ¦ La reine des neiges, Disney règne de nouveau sur Noël


La reine des neiges de Chris Buck et Jennifer Lee

 

Animation, aventure, USA, 2013, 1H42
Avec les voix VF de Emmylou Homs, Anaïs Delva, Danny Boon 
Sortie le 4 décembre 2013


L'objectif : Anna, une jeune fille aussi audacieuse qu’optimiste, se lance dans un incroyable voyage en compagnie de Kristoff, un montagnard expérimenté, et de son fidèle renne, Sven à la recherche de sa sœur, Elsa, la Reine des Neiges qui a plongé le royaume d’Arendelle dans un hiver éternel…  En chemin, ils vont rencontrer de mystérieux trolls et un drôle de bonhomme de neige nommé Olaf, braver les conditions extrêmes des sommets escarpés et glacés, et affronter la magie qui les guette à chaque pas.



Le subjectif : Au milieu des années 2000, sans doute échaudé par la concurrence de DreamWorks et rassuré par la réussite de Pixar (qu'il rachètera en 2006), Disney a entrepris un virage vers le tout-numérique. Et si le succès économique a été au rendez-vous (du moins au début), les films qui ont suivi n'ont pas vraiment marqué les amateurs du studio : Chicken Little, The Wild, Bienvenue chez les Robinson, Volt... Certainement conscient qu'il lui fallait renouer avec ses "origines", Disney a surpris son monde en présentant La princesse et la grenouille en 2009, un conte de fée en 2D aux messages très contemporains. La révolution "féérique" s'est poursuivie l'année d'après avec l'excellent Raiponce, à ce jour film d'animation le plus cher de l'histoire (260 millions d'€).

mardi 3 décembre 2013

| Avis ¦ Hunger Games - L'embrasement, retour de flamme ?


Hunger Games - L'embrasement de Francis Lawrence

 

SF, action, drame, USA, 2013, 2H26
Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Woody Harrelson 
Sortie le 27 novembre 2013


L'objectif : Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Puisqu’ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation – une compétition qui pourrait changer Panem à jamais…



Le subjectif : Un peu plus d'un an après le succès monstre du premier volet (aux recettes presque 10 fois supérieures au budget de 78 millions de $), la trilogie littéraire Hunger Games est de retour sur grand écran. Après Gary Ross, c'est Francis Lawrence qui est chargé de l'adaptation. L'Américano-autrichien est un habitué des portages, ayant réalisé jusque-là Constantine, Je suis une légende et De l'eau pour les éléphants, qui sont tous des BD ou romans. Lawrence a également l'avantage de connaître les exigences des blockbusters : toucher un large public, tourner avec de gros moyens, mais aussi côtoyer des "stars" (Keanu Reeves, Will Smith, etc.).

dimanche 24 novembre 2013

| Avis ¦ Les garçons et Guillaume, à table !, coming out réussi


Les garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne

 

Comédie, France, 2013, 1H25
Avec Guillaume Gallienne, Guillaume Gallienne, Françoise Fabian 
Sortie le 20 novembre 2013


L'objectif : "Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : "Je t’embrasse ma chérie" ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus."



Le subjectif : Découvert puis adulé grâce au succès de son one-man show Les garçons et Guillaume, à table ! (entre 2008 et 2010) et à ses apparitions au Grand Journal de Canal Plus (Les Bonus de Guillaume), Guillaume Gallienne n'était pour autant pas un inconnu du grand écran. Sociétaire de la Comédie-Française, l'acteur avait tourné dans de nombreux films, dans des petits ou plus grands rôles (comme en 2006 dans La Jungle). Désormais reconnu, Guillaume Gallienne a décidé de franchir le pas et de passer derrière la caméra, en adaptant sa pièce à succès.

samedi 23 novembre 2013

| Avis ¦ Il était une forêt, le récit fascinant d'une renaissance



Il était une forêt de Luc Jacquet


 

Documentaire, France, 2012, 1H18
Avec Francis Hallé et la voix de Michel Papineschi  
Sortie le 13 novembre 2013


L'objectif : Pour la première fois, une forêt tropicale va naître sous nos yeux. De la première pousse à l’épanouissement des arbres géants, de la canopée en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux, ce ne sont pas moins de sept siècles qui vont s’écouler sous nos yeux. Depuis des années, Luc Jacquet filme la nature, pour émouvoir et émerveiller les spectateurs à travers des histoires uniques et passionnantes. Sa rencontre avec le botaniste Francis Hallé a donné naissance à ce film patrimonial sur les ultimes grandes forêts primaires des tropiques, au confluent de la transmission, de la poésie et de la magie visuelle. Il était une forêt offre une plongée exceptionnelle dans ce monde sauvage resté dans son état originel, en parfait équilibre, où chaque organisme - du plus petit au plus grand – connecté à tous les autres, joue un rôle essentiel.



Le subjectif : Après l'énorme succès de sa Marche de l'empereur et un intermède "fictionnel" en 2007 (Le renard et l'enfant), le réalisateur Luc Jacquet revient au documentaire. Résultat de sa rencontre avec le botaniste Francis Hallé, Il était une forêt raconte l'extraordinaire aventure d'une forêt tropicale. De l'atroce épreuve de la déforestation jusqu'à ce que les arbres se dressent à nouveau de toute la hauteur de leurs troncs centenaires, le film est tout simplement le récit d'une renaissance, du retour à la vie "normale" du berceau de l'Humanité. Car s'il faut quelques instants pour abattre, il faut sept siècles à une forêt pour se reconstruire - si tant est que l'Homme la laisse en paix.

mardi 19 novembre 2013

| Avis ¦ Capitaine Phillips, Paul Greengrass de retour au sommet



Capitaine Phillips de Paul Greengrass


 

Drame, thriller, USA, 2013, 2H14
Avec Tom Hanks, Catherine Keener, Barkhad Abdi  
Sortie le 20 novembre 2013


L'objectif : Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips (Tom Hanks), commandant du bateau, et Muse (Barkhad Abdi), le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent.



Le subjectif : Après deux films historico-bouleversants (Bloody Sunday et Vol 93) et le lancement de la saga Jason Bourne dont il avait signé avec brio les deux premiers volets, l'Anglais Paul Greengrass m'avait légèrement déçu (et ennuyé) avec Green Zone. Pourtant, ce troisième film d'action tourné avec Matt Damon a confirmé si besoin que son réalisateur savait manier le thriller, l'action et les sujets politiques (et polémiques ?) comme personne. C'est donc avec une bonne dose d'excitation que je suis allé voir son nouveau projet, centré autour du personnage bien réel de Richard Phillips, un commandant de bateau pris en otage par des pirates somaliens en avril 2009.

lundi 4 novembre 2013

| Avis ¦ Thor - Le Monde des ténèbres, de la suite dans les idées


Thor - Le Monde des ténèbres d'Alan Taylor

 

Action, Marvel, USA, 2013, 1H52
Avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Tom Hiddleston 
Sortie le 30 octobre 2013


L'objectif : Thor : Le Monde des ténèbres nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d’un mystérieux ennemi qui convoite l’univers tout entier… Après les films Marvel Thor et Avengers, Thor se bat pour restaurer l’ordre dans le cosmos, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son aventure la plus dangereuse et la plus personnelle, au cours de laquelle il va devoir s’allier au traître Loki pour sauver non seulement son peuple et ceux qui lui sont chers, mais aussi l’univers lui-même.



Le subjectif : C'est peu dire que les adaptations de comics, DC comme Marvel, m'ont rarement enthousiasmé ces dernières années. Hormis la trilogie de Nolan sur Batman et Avengers de Joss Whedon, toutes m'avaient laissé en bouche un goût d'inachevé, voire de gâchis. Ce fût le cas également pour le premier Thor, ébauche rutilante ou entrée en matière bien maigrelette, qui m'avait laissé sur ma faim. Deux ans plus tard, beaucoup et peu de choses ont changé : si le réalisateur/dramaturge Kenneth Branagh a laissé sa place, la quasi totalité du casting (à une exception  - mineure - près) est reconduite.

mercredi 30 octobre 2013

| Avis ¦ Turbo, escargot fast & furious !



Turbo de David Soren

 

Animation, aventure, comédie, USA, 2013, 1H36
Avec les voix de Ryan Reynolds, Paul Giamatti, Michael Peña 
Sortie le 16 octobre 2013


L'objectif : Turbo est un escargot qui n’a qu’un seul rêve en tête : être incroyablement rapide ! Son obsession pour la vitesse l’a rendu quelque peu impopulaire chez les siens, où lenteur et prudence sont de rigueur. Mais il est hors de question pour lui de se conformer. C’est alors que se produit un étrange accident qui lui donne soudainement le pouvoir de foncer à toute vitesse. Il s’embarque alors dans une aventure extraordinaire pour accomplir son invraisemblable destinée : courir contre le plus grand champion de course automobile, Guy La Gagne. Avec l’aide d’une équipe d’escargots aussi rusés que stylés, l’ultime outsider Turbo mettra tout son cœur – et sa coquille, pour prouver qu’aucun rêve n’est trop grand, aucun rêveur n’est trop petit.



Le subjectif : Décidément, DreamWorks Animation a décidé de frapper fort cette année. Après l'excellent Les Croods, sorti en avril dernier et énorme succès au box-office (une suite est en préparation), le studio de Jeffrey Katzenberg remet le couvert avec un second film original : Turbo. Dotés du même budget de 135 millions de $, ces deux sorties témoignent de la volonté des créateurs de Shrek et Madagascar de poursuivre leur formidable et irrésistible ascension. Je ne le dirai jamais assez : depuis le phénoménal Dragons (2010), le studio ne cesse de produire des long-métrages de qualité, superbes visuellement et profonds du point de vue de l'histoire.

vendredi 25 octobre 2013

| Avis ¦ Gravity, dans l'espace personne ne vous entendra crier (au génie)

Gravity d'Alfonso Cuarón

 

SF, drame, USA - UK, 2013, 1H30
Avec Sandra Bullock, George Clooney, Ed Harris
Sortie le 23 octobre 2013


L'objectif : Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste. Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...



Le subjectif : Son Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (le 3e) n'était peut-être pas le meilleur de la saga (quoique), mais il a eu le mérite de faire entrer Alfonso Cuarón à Hollywood. Et deux ans plus tard, le réalisateur mexicain bouleversait le monde du cinéma, et notamment celui de la SF, avec Les fils de l'homme. Un chef-d’œuvre d'anticipation aux nombreux passages devenus cultes (cf. LA scène de la voiture) qui ont propulsé leur auteur dans la légende. Sept longues années sont passées, mais l'aura dont bénéficie Cuarón ne semble pas prête à disparaître. En témoigne l'avalanche de critiques dithyrambiques sous laquelle croule son nouveau film : Gravity.

mardi 22 octobre 2013

| Avis ¦ Malavita, mal au cinéma

Malavita de Luc Besson


Action, comédie, USA-France, 2013, 1H51
Avec Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones  
Sortie le 23 octobre 2013



L'objectif : Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie. Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien…



Le subjectif : Soyons clair, même si le film de Luc Besson avait pu attiser le feu de ma curiosité (surtout parce qu'il était adapté d'un livre de l'excellent Tonino Benacquista), je n'attendais rien de Malavita. Par conséquent, je n'ai pas été déçu. Sans entrer dans une comparaison point par point de l’œuvre originale (une bonne adaptation n'est pas forcément fidèle), ce qui (me) gène majoritairement dans ce portage ciné, c'est qu'il manque cruellement de profondeur. De matière, d'émotion, de caractère. On a l'impression que Luc Besson s'est contenté de suivre la trame "mafieuse" du bouquin homonyme pour en tirer une énième comédie noire (disons plutôt grisounette) sur ce milieu.

lundi 21 octobre 2013

| Avis ¦ Prisoners, un thriller efficace et glaçant



Prisoners de Denis Villeneuve


 

Thriller, USA, 2013, 2H33
Avec Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Melissa Leo 
Sortie le 9 octobre 2013


L'objectif : Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entrainant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l’irréparable… Les jours passent et les chances de retrouver les fillettes s’amenuisent…



Le subjectif : Trois ans après l'incroyable Incendies, film dramatique à mi-chemin entre le cinéma et le théâtre, Denis Villeneuve monopolise le grand écran en cette fin d'année 2013. Le réalisateur québécois y présente deux films. Enemy, avec Jake Gyllenhaal et Mélanie Laurent, dont la date de sortie française n'a pas encore été évoquée, et Prisoners, qui nous intéresse ici. Acclamé par la critique outre-Atlantique, ce thriller psychologique aborde le thème du kidnapping de manière noire et brute. Prisoners raconte l'épreuve vécue par deux familles victimes de l'enlèvement de leurs deux petites filles, et l'enquête de police qui se déroule en parallèle.

mercredi 9 octobre 2013

| Avis ¦ C'est la fin, petit délire (et fin du monde) entre amis


C'est la fin de Seth Rogen et Evan Goldberg


Comédie, fantastique, USA, 2013, 1H47
Avec James Franco, Jonah Hill, Seth Rogen 
Sortie le 9 octobre 2013



L'objectif : Invités à une fête chez James Franco, Seth Rogen, Jonah Hill et leurs amis sont témoins de l'Apocalypse.




Le subjectif : Malgré les apparences, la fin du monde a encore de beaux jours devant elle. Même si l'ultimatum fixé par les Mayas au 21 décembre 2012 s'est avéré être un cuisant camouflet (qui en doutait ? Roland Emmerich ?), le dernier jour de l'Humanité continue de faire recette dans l'industrie du cinéma. Et en ce moment plus particulièrement, avec la sortie à quelques semaines d'intervalle de deux films sur le sujet. Deux films réunissant des castings de choix et de choc, de part et d'autre de l'Atlantique. Le dernier pub avant la fin du monde d'Edgar Wright, d'abord, avec les Britanniques Simon Pegg, Nick Frost et leurs petits camarades. Et This Is The End (C'est la fin, en VF), qui nous intéresse aujourd'hui, avec la "bande Apatow", une délirante troupe d'acteurs gravitant autour du Canadien Seth Rogen, également scénariste et réalisateur.

jeudi 19 septembre 2013

| Avis ¦ White House Down, deux de chute


White House Down de Roland Emmerich

 

Action, USA, 2013, 2H11
Avec Channing Tatum, Jamie Foxx, Maggie Gyllenhaal 
Sortie le 4 septembre 2013


L'objectif : Membre de la police du Capitole, John Cale vient de se voir refuser le job dont il rêvait : assurer la protection du président des États-Unis. Espérant éviter à sa fille une déception lorsqu’il lui apprendra la nouvelle, il l’emmène visiter la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’un groupe paramilitaire lourdement armé attaque le bâtiment. Alors que le gouvernement américain sombre dans le chaos, Cale va tenter de sauver sa fille, le président, et le pays tout entier…



Le subjectif : La Maison blanche est décidément très convoitée. Cible d'une première attaque en mars dernier, orchestrée par des Nord-Coréens dans le film d'Antoine Fuqua Olympus Has Fallen (La Chute de la Maison blanche en VF), la voilà de nouveau aux prises avec des méchants prêts à la faire partir en fumée, dans White House Down de Roland Emmerich. Et même si le premier film était très bon, avec Gerard Butler et Aaron Eckhart respectivement en sauveur et président des États-Unis, je serais tenté de dire que ce nouveau film confirme l'adage : c'est encore meilleur la seconde fois. Et pourtant, après le "bide" que fût 2012, le retour d'Emmerich aux films d'action n'avait rien pour me convaincre...

mercredi 18 septembre 2013

| Avis ¦ No Pain No Gain, du sang, de la sueur et du rire


No Pain No Gain de Michael Bay


Drame, USA, 2013, 2H09
Avec Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Ed Harris
Sortie le 28 août 2013 


L'objectif : À Miami, Daniel Lugo (Mark Wahlberg), coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle (Dwayne Johnson) et Adrian Doorbal (Anthony Mackie), aussi influençables qu’ambitieux. NO PAIN NO GAIN s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de trois kidnappeurs amateurs qui, entre octobre 1994 et juin 1995, se sont retrouvés embarqués dans une série d’actes criminels qui ont bouleversé leurs vies.


Le subjectif : La "tagline" de l'affiche française résume assez bien No Pain No Gain : "Ils voulaient vivre le rêve américain. Ils l'ont volé.Ça c'est pour l'histoire, celle de Daniel Lugo et de ses deux acolytes bodybuilders. Une histoire vraie, assez sordide, d'enlèvement et d'extorsion, qui s'est déroulée à Miami entre octobre 1994 et juin 1995. Une autre affiche du film prend quant à elle le parti d'introduire No Pain No Gain comme "Le meilleur film de Michael Bay". Derrière ce film d'action (très) musclé, on retrouve en effet le réalisateur de productions débridées et décomplexées de mon adolescence (Rock, Armageddon), des Bad Boys ou encore de la récente superstructure Transformers.

dimanche 8 septembre 2013

| Avis ¦ Alabama Monroe, la fête humaine

Alabama Monroe de Felix Van Groeningen


Drame, Belge, 2012, 1H52
Avec Johan Heldenbergh, Veerle Baetens, Nell Cattrysse
Sortie le 28 août 2013 


L'objectif : Didier et Élise vivent une histoire d'amour passionnée et rythmée par la musique. Lui, joue du banjo dans un groupe de Bluegrass Country et vénère l'Amérique. Elle, tient un salon de tatouage et chante dans le groupe de Didier. De leur union fusionnelle naît une fille, Maybelle...



Le subjectif : Il est des films qui remuent, qui bouleversent, qui émeuvent, qui nous prennent aux tripes et nous marquent. Des films durs qui durent et durent et durent, qui ne s'arrêtent pas au générique de fin, et qui nous font réfléchir, discuter, échanger. Alabama Monroe fait définitivement partie de ceux-là. Aujourd'hui encore, au moment d'écrire ces lignes, quelques heures après l'avoir vécue au cinéma, je continue de vivre cette expérience cinématographique. Le quatrième film du Belge Felix Van Groeningen (36 ans), prix du public du dernier Festival de Berlin et adaptation d'une pièce de théâtre à grand succès, est une petite merveille d'humanité, une déclaration d'amour autant au cinéma qu'à la vie. Une vie tout à la fois belle, crue et cruelle.

dimanche 25 août 2013

| Avis ¦ Conjuring : Les dossiers Warren, James Wan révise ses classiques

Conjuring : Les dossiers Warren de James Wan


Épouvante-horreur, fantastique, USA, 2013, 1H50
Avec Vera Farmiga, Patrick Wilson, Ron Livingston
Sortie le 21 août 2013


L'objectif : Avant Amityville, il y avait Harrisville… Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l'histoire horrible, mais vraie, d'Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière…



Le subjectif : James Wan... Voilà un nom qui - si on est adepte du cinéma d'horreur - remémore bon nombre de sombres souvenirs, et des frissons à foison. Et pour cause. Derrière ce patronyme se cache tout simplement le génial réalisateur, en 2004, du premier Saw (une des licences horrifiques les plus rentables et les plus marquantes de ce début de siècle). Le jeune Australo-malaisien a enchaîné en 2007 avec un autre "petit" film d'horreur (Dead Silence, toujours avec une marionnette), et un "vigilante" musclé (Death Sentence, offrant un superbe rôle à Kevin Bacon), avant de marquer une pause de quatre ans. Le temps de concocter un Insidious aux petits oignons, au budget ridicule (1,5 millions de $) et au succès immédiat. Fort de ce retour en grâce, James Wan a mis les bouchées doubles. Après Conjuring, qui nous intéresse ici, le réalisateur a mis en boîte la suite d'Insidious (qui sortira le 3 octobre !), et a relevé le défi de réaliser... Fast and Furious 7 !

dimanche 18 août 2013

| Avis ¦ Elysium, SF sans frontières


Elysium de Neill Blomkamp

 

Action, thriller, SF, USA, 2013, 1H50
Avec Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley 
Sortie le 17 juillet 2013


L'objectif : En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses -  s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre.



Le subjectif : Avant de parler d'Elysium, impossible de ne pas mentionner District 9, le précédent et premier film du réalisateur Neill Blomkamp. Ce long-métrage fût, en 2009, un succès autant critique que commercial. Une claque visuelle et viscérale doublée d'une aventure fantastique et humaine, le tout profondément ancré dans l'Histoire de la patrie de son auteur : l'Afrique du Sud. Un contexte socio-politique, celui de l'apartheid, qui transpirait d'un récit épique avec beaucoup d'intelligence. Façonné avec un budget ridicule, au vu de ses ambitions et du résultat final, de 30 millions de $, District 9 a rapidement créé le "buzz" et fait de Neill Blomkamp un homme à suivre pour Hollywood. Plus de quatre ans après, revoilà le petit génie de 33 ans (!) derrière un projet sensiblement plus ambitieux, de par ses moyens (100 millions de $), son casting et ses objectifs.

dimanche 11 août 2013

| Avis ¦ Lone Ranger, western interminable, mais pas minable



Lone Ranger de Gore Verbinski


Western, action, aventure, USA, 2013, 2H29
Avec Johnny Depp, Armie Hammer, Tom Wilkinson 
Sortie le 7 août 2013



L'objectif : Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.



Le subjectif : Feuilleton radio, série télé, films (deux long-métrages sortis en 1956 et 1981) et même jeu vidéo, le CV de la franchise Lone Ranger a de quoi impressionner. Lancée il y a quatre-vingt ans sur les ondes, la voici de retour sur grand écran cette année, non sans heurts. Après avoir été relancée par Jerry Bruckheimer, avec le réalisateur et l'acteur des trois premiers Pirates des Caraïbes, le film a tout simplement été annulé pendant plusieurs mois par Disney. Et si Lone Ranger est parvenu jusqu'à nous, moyennant quelques coupes budgétaires, la malédiction colle toujours à la peau du justicier solitaire : le box-office laisse d'ores et déjà craindre un nouvel échec commercial après le bide John Carter. Et concrètement ? Le résultat n'est guère plus brillant...

dimanche 4 août 2013

| Avis ¦ R.I.P.D. Brigade Fantôme, le spectre du bide

R.I.P.D. Brigade Fantôme de Robert Schwentke


Action, comédie, fantastique, USA, 2013, 1H36
Avec Jeff Bridges, Ryan Reynolds, Kevin Bacon 
Sortie le 31 juillet 2013



L'objectif : Dans le film d’aventures surnaturelles, R.I.P.D. Brigade Fantôme, Jeff Bridges et Ryan Reynolds jouent un tandem de flics d’un genre très spécial, puisque défunts, et envoyés par leur unité de police, le R.I.P.D. (Rest in Peace Department), pour protéger notre planète d’une recrudescence de créatures néfastes qui refusent de passer tranquillement dans l’autre monde.



Le subjectif : Après deux films plutôt mitigés (Flight Plan avec Jodie Foster, et RED et sa bande de pépés flingueurs), la sortie du nouveau long-métrage de Robert Schwentke, R.I.P.D. Brigade Fantôme, n'a provoqué chez moi aucune euphorie. Et c'est un euphémisme. "Buddy cop movie" à mi-chemin entre S.O.S. Fantômes et Men In Black, le film est également l'adaptation d'une bande-dessinée sortie il y a plus de dix ans, et éditée par Dark Horse Comics (derrière The Mask et HellBoy). On retrouve d'ailleurs à la production l'auteur de la BD homonyme : Peter M. Lenkov, un des créateurs de la série Hawaii Five-O. Un gage de satisfaction ? Pour peu qu'on aime ce genre de comédie policière fantastique à l'humour potache, pourquoi pas. Autrement, gare à la désillusion : malgré un budget conséquent (130 millions de $), R.I.P.D. ne vole jamais bien haut.

samedi 27 juillet 2013

| Le Film du samedi soir ¦ Welcome to the Punch

Le Film du samedi soir, c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée, une sortie directe en DVD... Bref, un film passé à la trappe que je vous conseille et vous recommande chaudement. Ce soir, on est samedi, et le film du samedi soir est :

 


Welcome to the Punch d'Eran Creevy


Action, thriller, policier, USA UK, 2013, 1H39
Avec James McAvoy, Mark Strong, Andrea Riseborough
Sortie le 1er août 2013 (en DVD)





L'histoire : L’ancien criminel Jacob Sternwood doit quitter sa planque en Islande et revenir à Londres pour aider son fils impliqué dans un casse qui a mal tourné. Un retour au pays qui donne une chance à l’inspecteur Max Lewinsky d’attraper enfin l’homme qu’il n’a cessé de poursuivre depuis trois ans. L’un face à l’autre, c’est une véritable conspiration qu’ils vont mettre à jour et qu’ensemble ils vont devoir déjouer pour rester en vie…



Quand on me parle d'un film noir / polar britannique, mes yeux s'illuminent sans sourciller. Normal, avec un héritage aussi riche que peut avoir ce genre, à la fois très marqué esthétiquement, drôle (si on aime l'humour british) et irrévérencieux, la satisfaction est souvent au rendez-vous. Et si les maîtres se nomment Dany Boyle (Trainspotting, Petits meurtres entre amis ou Trance) ou Guy Ritchie (Snatch, Arnaques, crimes et botanique), d'autres réalisateurs ont repris le flambeau. Sans être exhaustif, de nombreuses pépites déferlent sur nos écrans depuis une dizaine d'années : Intermission, Petits meurtres à l'anglaise, Bons baisers de Bruges, L'Irlandais, Layer Cake... Layer Cake, avec Daniel Craig et réalisé par l'excellent Matthew Vaughn (Kick-Ass, X-Men : First Class) qui était pour l'occasion assisté d'un certain Eran Creevy. Ce Londonien de 37 ans, repéré en 2008 grâce à son thriller Shifty (inédit en France), revient cette année avec un polar bien de chez lui : Welcome to the Punch.

mercredi 24 juillet 2013

| Saturday Fight Fever ¦ Warm Bodies / All The Boys Love Mandy Lane

Pour la cinquième édition du Saturday Fight Fever, je profite de la sortie aujourd'hui en DVD de Warm Bodies pour rendre hommage à son jeune réalisateur : Jonathan Levine.  Parallèlement à cette "romance zombiesque", je vais analyser son premier long-métrage, le thriller horrifique All The Boys Love Mandy Lane, inédit en salles chez nous.

Crouch, touch, pause... ENGAGE !


Warm Bodies
Comédie, romance, épouvante-horreur, USA, 2013, 1H37
Avec Nicholas Hoult, Teresa Palmer, Analeigh Tipton
Sortie le 20 mars 2013
All The Boys Love Mandy Lane
Thriller, épouvante-horreur, USA, 2010, 1H28
Avec Amber Heard, Anson Mount, Michael Welch
Sortie le 3 août 2010 en DVD

Le projet


Après Le Retour des morts-vivants 3 ou, plus récemment, Zombie Honeymoon, un nouveau long-métrage cherchant à découvrir ce qui se cache dans le cœur mort des zombies a débarqué au printemps dernier. Warm Bodies, adaptation du roman homonyme d'Isaac Marion et franc succès au box-office (près de 117 millions de $ amassés dans le Monde, pour un budget de 35M$), raconte une histoire d'amour peu ordinaire entre un "cadavre" et une jeune femme. Shakespeare chez Romero, voilà à peu près ce que nous propose Jonathan Levine, son réalisateur, pour son quatrième film... 

mardi 16 juillet 2013

| Avis ¦ Pacific Rim, quand l'action épique tutoie le sublime


Pacific Rim de Guillermo del Toro 

 

Action, fantastique, SF, USA, 2013, 2H10
Avec Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi
Sortie le 17 juillet 2013


L'objectif : Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju. Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente….



Le subjectif : Depuis Blade II, en 2002, Guillermo del Toro avait pris la bonne habitude de sortir un nouveau film tous les deux ans. Le réalisateur mexicain, auteur auparavant de Mimic ou L'Echine du diable, s'était ainsi fait connaître du grand public, mais s'était surtout constitué son "fan club". Après le vampire incarné par Wesley Snipes, del Toro a mis tout le monde d'accord avec un autre super-héros : Hellboy. Le temps de deux films aussi géniaux que boudés par le public, Guillermo del Toro s'est forgé une étiquette de "faiseur de monstres" qui n'a pas disparu - loin de là - avec Le Labyrinthe de Pan, son film le plus personnel. Sorti en 2006 et acclamé par la critique, il a précédé un Hellboy II : Les Légions d'or maudites, qui fût une déception au box-office. Après cinq années de silence (et le projet avorté de Bilbo le Hobbit), le Mexicain est de retour avec le long-métrage le plus ambitieux, le plus cher et le plus attendu de sa longue carrière : Pacific Rim.

dimanche 14 juillet 2013

| Avis ¦ Le grand méchant loup, il était une fois trois frères...

Le grand méchant loup de Nicolas et Bruno

 

Comédie, France, 2013, 1H47
Avec Benoît Poelvoorde, Kad Merad, Fred Testot
Sortie le 10 juillet 2013


L'objectif : Il était une fois trois frères qui vivaient heureux. Du moins le pensaient-ils. Un jour leur maman eut un accident. Alors Henri, Philippe et Louis se mirent à se questionner sur le sens de leur vie. Une grande vague de doutes pour ces quarantenaires versaillais sans histoire, qui suffit à leur faire entrouvrir la porte à l'inédit, à l'interdit, à l'aventure... au Grand Méchant Loup. De maison de paille en maison de bois, le loup aussi sexy soit-il délogera-t-il nos trois frères ? Et l'hôtel particulier en pierre de taille de l'aîné, est-il vraiment si solide ? Et si au bout du compte la vie d'adulte n'était pas complètement un conte pour enfant ?



Le subjectif : Cinq ans que j'attendais ça... Après avoir gardé, regardé et re-regardé La personne aux deux personnes, au cinéma puis devant mon écran, je piaffais d'impatience à l'idée de retrouver la patte et l'humour des deux réalisateurs Nicolas (Charlet) et Bruno (Lavaine). Il aura fallu cinq ans, donc, pour qu'un second film soit mis en boîte par les auteurs des Messages à caractère informatif (sur Canal Plus de 1998 à 2000), et du scénario de 99 Francs (et de sa suite, 99 Roubles, qui se fait attendre). Sans grande surprise, Le grand méchant loup est une comédie. Il s'agit du remake du film québécois Les 3 P'tits Cochons réalisé par Patrick Huard (le héros de Starbuck), lui-même adaptation libre et contemporaine du conte traditionnel européen. L'original comme la version de Nicolas et Bruno racontent l'histoire de trois frères, réunis au chevet de leur mère plongée dans le coma, et bien décidés à discuter de la vie, de l'amour... et de l'infidélité.

samedi 13 juillet 2013

| Le Film du samedi soir ¦ La Personne aux deux personnes

Le « Film du samedi soir », c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, un film que je vous conseille et vous recommande chaudement. Ce soir, on est samedi, et le film de ce samedi soir est :




La Personne aux deux personnes de Nicolas et Bruno


Comédie, France, 2008, 1H27
Avec Daniel Auteuil, Alain Chabat, Marina Foïs
Sortie le 18 juin 2008

L'histoire : Gilles Gabriel (Alain Chabat), chanteur des 80's en plein come-back, est tué dans un accident de voiture causé par Jean-Christian Ranu (Daniel Auteuil), comptable à la COGIP. Mais Gilles Gabriel n'est pas totalement mort : son esprit bien vivant a atterri dans le corps de Ranu, qui ne comprend pas qui est cette personne qui parle dans sa tête. Gilles, lui, n'a aucun contrôle des mouvements de son hôte. Gilles et Ranu vont vite se rendre à l'évidence : ils n'ont rien en commun, sauf ce corps qu'ils vont devoir partager. C'était déjà compliqué chacun de leur côté... alors maintenant, à deux dans la même personne...



Alors que le second film du duo de réalisateurs Nicolas et Bruno est sorti mercredi en salles (Le Grand méchant loup, avec Poelvoorde, Fred et Kad - critique à venir), j'ai pensé qu'un retour sur leur première expérience au cinéma, La Personne aux deux personnes, s'imposait. Avec le temps, cette comédie est devenue une de mes œuvres les plus cultes - au point d'en connaître par cœur la moindre réplique - même si elle n'a pas l'air d'avoir marqué les esprits. Pourtant, au moment de lancer la promotion de leur premier long-métrage, les deux réalisateurs Nicolas (Charlet) et Bruno (Lavaine), auteurs des célèbres Messages à caractère informatif de Canal Plus, avaient fait les choses en grand. A la manière d'un Sacha Baron Cohen se rendant sur les plateaux télévisés dans la peau de ses personnages (Borat, Brüno, le général Aladeen, etc.), Alain Chabat devient Gilles Gabriel le temps de créer le buzz. MySpace, Facebook, Copains d'avant, mais aussi une sortie remarquée au Festival de Cannes : tout y passe. Une identité, un passé et un répertoire de chansons de ce "chanteur" sont inventées de toutes pièces pour la promo du film, jusqu'à l'apothéose, le clip Flou de toi :

mardi 9 juillet 2013

| Avis ¦ Monstres Academy, on a retrouvé la monstrueuse compagnie !


Monstres Academy de Dan Scanlon


Animation, USA, 2013, 1H44
Avec les voix VF d’Éric Métayer, Xavier Fagnon, Jamel Debbouze
Sortie le 10 juillet 2013 


L'objectif : Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec James P. Sullivan, dit Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis…



Le subjectif : Fan indéfectible de Pixar depuis leur toute première aventure au cinéma (une "petite" histoire de jouets), c'est avec un pas décidé mais fébrile que je me suis rendu à l'avant-première de leur quatorzième long-métrage : Monstres Academy. Échaudé par Cars 2 (mais j'avais mis ça sur le compte des petites voitures, qui ne m'ont jamais passionné), et resté incrédule face au manque d'originalité étonnant de Rebelle, j'ai eu peur. Il faut dire que de Ratatouille jusqu'à Toy Story 3, le studio de John Lasseter m'avait habitué à l'excellence, et j'avais fini par croire que chaque nouveau film devait être meilleur que le précédent. Déçu de voir que je m'étais trompé, j'ai eu peur que cette suite (ou plutôt cette préquelle) de Monstres et compagnie ne débouche sur un nouveau camouflet. J'avais tort, là encore, fort heureusement.
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