mercredi 5 décembre 2012

| Avis ¦ Les Mondes de Ralph, Disney fête les jeux

 

Les Mondes de Ralph de Rich Moore


Animation, comédie, USA, 2012, 1H41
Avec les voix VF de François-Xavier Demaison, Dorothée Pousséo, Donald Reignoux 
Sortie le 5 décembre 2012

L'objectif : Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous… Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous… Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?



Le subjectif : Disney tiendrait-il son "film en images de synthèse" de référence ? Après un Raiponce loué par la critique, qui renouvelait sa vision du conte tout en conservant l'esprit de la firme (une histoire sensible, drôle et poétique), les héritiers du père de Mickey Mouse marchent sur les pas de Pixar, avec une œuvre bourrée de références actuelles. Mieux, alors que le studio à la petite lumière tarde à reconquérir le cœur de ses fans, en misant sur des suites (Cars 2, Monstres Academy) ou des portages 3D (Le Monde de Némo y aura droit dès janvier), Disney, lui, insuffle un vent nouveau. Les Mondes de Ralph, sorte de "Toy Story des jeux-vidéos", confirme cette marche en avant. Le film est sympathique, plutôt joli, et son attrait générationnel est absolument fabuleux...

mercredi 28 novembre 2012

| Avis ¦ Les Cinq légendes, le cadeau de Noël de DreamWorks


Les Cinq légendes de Peter Ramsey


Animation, aventure, USA, 2012, 1H37
Avec les voix VF de Gaspard Ulliel, Nolwenn Leroy, Miglen Mirtchev  
Sortie le 28 novembre 2012


L'objectif : L’aventure d’un groupe de héros, tous doués de pouvoirs extraordinaires. Emmenées par Jack Frost, un adolescent rebelle et ingénieux, ces cinq légendes vont devoir, pour la première fois, unir leurs forces pour protéger les espoirs, les rêves et l’imaginaire de tous les enfants. 



Le subjectif : Décidément, cette année 2012 est chargée en films d'animation. On y a vu s'affronter tous les mastodontes du genre : Pixar (avec Rebelle), Disney (Frankenweenie et bientôt Les Mondes de Ralph), Blue Sky (L'Âge de Glace 4), Universal (Le Lorax), Aardman (Les Pirates), sans oublier Laika et son magnifique ParaNorman. Bref, DreamWorks, deuxième studio en nombre de films produits, avait de quoi s'en faire, après quelques productions timorées (Megamind, Kung-Fu Panda 2, Le Chat potté), et après, surtout, un troisième volet de Madagascar loin d'avoir fait l'unanimité. Mais, autant le dire tout de suite : avec Les Cinq légendes, la société créée par Steven Spielberg frappe un grand coup.

mercredi 14 novembre 2012

| Avis ¦ Le Capital, l'argent ne fait pas le bonheur des pauvres



Le Capital de Costa-Gavras  


Drame, thriller, France, 2012, 1H53
Avec Gad Elmaleh, Gabriel Byrne, Natacha Régnier 
Sortie le 14 novembre 2012


L'objectif : La résistible ascension d'un valet de banque dans le monde féroce du Capital.




Le subjectif : Ces derniers temps, crise oblige, de nombreux films sur le "monde impitoyable" de la finance ont vu le jour. Le spectateur a eu droit à une pléiade d'interprétations, plus ou moins réussies, de cet événement planétaire. Qu'elle soit intimiste (Cosmopolis de David Cronenberg), cynique (le second Wall Street d'Oliver Stone), sociale et humaniste (The Company Men signé John Wells), ou encore inspirée de faits réels et sans concession (Margin Call de J. C. Chandor), elle demeure engagée, et permet à chaque fois d'étudier la crise sous des prismes différents. Et quand on parle d'engagement, en cinéma, on en vient assez vite à parler de Costa-Gavras.

mercredi 7 novembre 2012

| Avis ¦ Argo, quand Hollywood sauve l'Amérique
















Argo de Ben Affleck 


Thriller, drame, Américain, 2012, 1H59
Avec Ben Affleck, Bryan Cranston, John Goodman
Sortie le 7 novembre 2012 


(Oscar 2013 : Meilleur film - Meilleur scénario adapté - Meilleur montage)

L'objectif : Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien. Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de "l’exfiltration" de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au cinéma.



Le subjectif : Argo raconte une histoire folle, celle d'une évasion d'une poignée d'Américains depuis un Iran très hostile à leur égard, grâce à l'intervention décisive et conjointe d'un agent de la CIA et de l'industrie du cinéma. Et comme beaucoup d'histoires folles, celle-ci est vraie. Elle se passe début novembre 1979, en pleine révolution anti-Chah d'Iran. Celui-ci, ayant "réussi" à fuir vers les États-Unis, provoque l'ire des radicaux qui veulent s'en prendre à tous les ressortissants à la bannière étoilée. Tout ce contexte historique est présent dans Argo non seulement parce que toute l'histoire du film est réelle, mais aussi parce qu'il est raconté (brièvement) pendant le générique d'ouverture. Subtilement, à l'aide de dessins et de photos d'archives. Ces mêmes archives qu'on retrouvera soit dit en passant, pour le générique de fin : histoire de boucler la boucle de l'histoire vraie. Bref, cette histoire est vraie, et passionnante.

samedi 3 novembre 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Incidents de parcours

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...














Incidents de parcours de George A. Romero


Fantastique, épouvante-horreur, USA, 1988, 1H53
Avec John Pankow, Jason Beghe, Kate McNeil
Sortie le 5 octobre 2004 (en DVD)

L'histoire : Allan (Jason Beghe), jeune scientifique à l'avenir brillant, est un jour victime d'un accident qui le paralyse totalement. Grâce à Ella, une petite guenon que lui a donnée son ami Geoffrey (John Pankow), Allan reprend gout à la vie. Seulement Geoffrey est un génie de la recherche scientifique. Sa dernière trouvaille: augmenter l'intelligence des primates en leur injectant un sérum constitué de tissus du cerveau humain. Bien entendu, la petite guenon d'Allan, dressée par la charmante Melanie (Kate McNeill) n'a pas échappé à ses expériences. Et Ella va bientôt développer un comportement agressif envers tous ceux qui s'approchent de lui...


Fatalement, quand on pense George A. Romero, on pense "zombies". C'est presque inévitable, et pour cause : le bonhomme, qui file vers ses 73 ans, a réalisé en la matière plusieurs films cultes. D'abord La Nuit des morts-vivants, sorti en 1968, qui a révolutionné le genre (comme quoi à l'époque, il ne suffisait pas de sortir dans la rue). Ensuite l'indétrônable Zombie (version européenne de Dawn of the Dead, remontée avec une autre pointure de l'horreur, Dario Argento), à mon sens le meilleur film sur les morts-vivants de tous les temps. Avec le dernier en date, Survival of the Dead (DTV sorti en 2009), le réalisateur de Pittsburgh a tourné six long-métrages sur le sujet. Mais au milieu de toutes ces productions, encensées ou raillées, George Andrew Romero a sorti quelques pépites injustement méconnues du "grand public". Je pense notamment à Martin, histoire d'un homme croyant mordicus qu'il est un vampire, à The Crazies, "remaké" récemment par Hollywood, ou à Creepshow, film d'horreur à sketches, scénarisé par Stephen King himself et hommage aux comics américains des années 1950. Mais surtout, et c'est l'objet de ce 16e Film du samedi soir, je pense à Monkey Shines, Incidents de parcours en français. Sortie trois ans après Le Jour des morts-vivants, cette adaptation du roman homonyme de Michael Stewart (1983) est sans doute son meilleur film en dehors de la Saga des Morts-vivants. Voire, peut-être, son meilleur film, tout court.

mercredi 31 octobre 2012

| Halloween Fight Fever ¦ L'Étrange pouvoir de Norman / Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou

Avec le Fight Fever, je tente de percer en six points les mystères de deux films, d'hier comme d'aujourd'hui, aux attentes et aux styles similaires.

Premier hors-série pour le SFF à l'occasion de cette magnifique fête qu'est Halloween... Et parce que sur Toxinémane on est des grands (enfants) malades, et puis aussi parce qu'aujourd'hui sort la version longue du Frankenweenie de Tim Burton, j'ai décidé de mettre à l'honneur deux films... d'animation ! D'un côté L’Étrange pouvoir de Norman (ParaNorman en VO), sorti fin août chez nous et premier film du duo Chris Butler - Sam Fell, mais pas de la boîte de prod' Laika Entertainment, déjà derrière le très encensé Coraline (2009). De l'autre Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou, de Nick Park, Steve Box et leur mythique studio britannique Aardman, aujourd'hui dispo sur Netflix, mais sorti sur nos écrans... pour Halloween 2005. Car je ne laisse rien au hasard ! 

Crouch, touch, pause... ENGAGE !

 

 

Autour du film


Comme souvent ces derniers mois, c'est grâce aux conseils et aux avis dithyrambiques de la twittosphère (et blogosphère ciné) que je me suis décidé à aller voir L’Étrange pouvoir de Norman. Ayant loupé il y a trois ans Coraline (de la même société de production), tout aussi plébiscité à sa sortie, et surtout fan devant l'éternel de l'animation en stop-motion (j'ai été nourri au "cheese & crackers" de Wallace et Gromit), j'avais à coeur de voir ce que valait vraiment ce ParaNorman (titre en VO). D'autant qu'avec un tel pitch (zoooooombies), le film de Chris Butler et Sam Fell a attisé ma curiosité. Et puis, après les "ressucées" indigestes de Madagascar et l'Âge de Glace, et un Pixar (Rebelle) qui m'avait laissé sur ma faim... J'attendais toujours LE film d'animation de l'année. 

dimanche 28 octobre 2012

| Avis ¦ Skyfall, après la chute

Skyfall de Sam Mendes

 

Action, espionnage, thriller, USA-UK, 2012, 2H23
Avec Daniel Craig, Judi Dench, Javier Bardem  
Sortie le 26 octobre 2012


L'objectif : Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel… 



Le subjectif : Un Chinois, plutôt célèbre et plutôt vieux, a dit, un jour, que "la plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute." Cette maxime sied parfaitement à ce James Bond 23. Déjà, parce que quatre ans après l'échec de Quantum of Solace, autant critique... que critique (le 007 made by Marc Forster devenant malgré ses défauts le 2e plus gros succès de la franchise, avec plus de 591 millions de $ accumulés dans le Monde), l'agent secret le plus blond de la Terre était attendu au tournant. Attendu après sa "chute", donc, qu'on avait plus ou moins attribué au manque d'implication de son réalisateur et à la fameuse "grève des scénaristes" de 2007-2008. Ensuite, de chute il est question parce que dans la langue de Shakespeare (et donc de Ian Fleming et Daniel Craig), "chute" se dit "fall". Enfin, parce que si vous avez vu la bande-annonce, mise en ligne un peu plus haut, vous avez pu voir notre cher ami Bond chuter. Alors, après tout ça, 007 pourra-t-il se relever ?

samedi 27 octobre 2012

| Saturday Fight Fever ¦ Ted / Le Complexe du castor

Nouveau concept : le Saturday Fight Fever. Un samedi sur deux (ou un par mois, suivant l'actualité et ma propension à fournir en Film du samedi soir), je tente de percer en six points les mystères de deux films, d'hier comme d'aujourd'hui, aux attentes et aux styles similaires.

Pour cette seconde fournée, place tout d'abord à la comédie US "hype" du moment, Ted de Seth MacFarlane, avec Mark Wahlberg et Mila Kunis et... Ted, un ours en peluche qui boit, jure et fume. En face, son adversaire sera Le Complexe du castor, drame familial de Jodie Foster sorti "incognito" en mai 2011, avec Mel Gibson et... une marionnette de castor.  

Crouch, touch, pause... ENGAGE !



Le projet


C'est affublé des étiquettes de "comédie de l'année" et de succès commercial sans précédent, qu'a débarqué il y a quelques jours sur nos écrans Ted. Un film présenté comme irrévérencieux et jubilatoire, qui est aussi et surtout la première fois "en live" et sur grand écran du créateur des séries télé Les Griffins et American Dad, j'ai nommé Seth MacFarlane. La présence derrière la caméra de cet habitué du politiquement incorrect - qui donne également sa voix à l'ours en peluche Ted - promettait donc un divertissement sans précédent au cinéma, une bouffée d'air frais... Ou plutôt une bonne grosse "taffe" de Marie-Jeanne... 

jeudi 25 octobre 2012

| Avis ¦ Amour, beau et grand à mourir








Amour de Michael Haneke


Drame, France-Allemagne-Autriche, 2012, 2H07
Avec Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva, Isabelle Huppert
Sortie le 24 octobre 2012 


(Compétition officielle - Cannes 2012 : Palme d'Or)
(César 2013 : Meilleur Film, Meilleur réalisateur, Meilleure actrice, Meilleur acteur, et Meilleur scénario original)
(Oscars 2013 : Meilleur film en langue étrangère)

L'objectif: Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve.



Le subjectif : Il y a trois ans, Michael Haneke sortait Le ruban blanc, histoire noire (et blanche) sur l'Allemagne pré-nazie. Il y a trois ans, Michael Haneke raflait la Palme d'Or. Cette année, le plus français des réalisateurs autrichiens (et peut-être le plus talentueux aussi) a signé un nouveau drame "familial". Cette année, il a raflé la Palme d'Or avec Amour (et beaucoup de talent aussi). Et même s'il a fallu attendre de longs mois avant de voir cette oeuvre récompensée par Nanni Moretti et sa bande, ça en valait la peine. Haneke filme la vie, l'amour, la mort, de manière bouleversante. Longs plans, plans fixes, scènes de vie comme autant de tableaux du quotidien. Un quotidien dur à en mourir, mais qui n'est jamais représenté avec pathos.

samedi 13 octobre 2012

| Saturday Fight Fever ¦ Jason Bourne : l'héritage / Savages

Nouveau concept : le Saturday Fight Fever. Un samedi sur deux (ou un par mois, suivant l'actualité et ma propension à fournir en Film du samedi soir), je tente de percer en six points les mystères de deux films, d'hier comme d'aujourd'hui, aux attentes et aux styles similaires. On commence aujourd'hui avec deux productions, encore à l'affiche, plutôt testostéronées et aux relents de thriller. Dans le coin bleu Jason Bourne : l'héritage, de Tony Gilroy, avec Jeremy Renner, Rachel Weisz et Edward Norton. Dans le coin rouge, Savages du trublion Oliver Stone, avec entre autres Aaron Johnson, Taylor Kitsch et la sublime Blake Lively.  
Crouch, touch, pause... ENGAGE !


Le projet


Bien évidemment, Jason Bourne : l'héritage (The Bourne Legacy en VO) est tiré de la saga (...) dans la peau de Doug Liman et Paul Greengrass, elle-même adaptée des trois bouquins de Robert Ludlum. Plus précisément, ce quatrième volet des aventures de super-agents top-secret est le portage du quatrième livre homonyme, écrit par Eric Van Lustbader. Les histoires sont en tout cas mêlées, même si le héros n'est plus Bourne mais Aaron Cross. A noter quand même que si Tony Gilroy est nouveau derrière la caméra, il était le scénariste des trois premiers opus. Donc, gage d'une certaine cohérence et, on l'espère, d'une continuité avec la trilogie portée par les épaules viriles de Matt Daaaaaamon. 

samedi 6 octobre 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Red State

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...








Red State de Kevin Smith


Épouvante-horreur, Thriller, USA, 2011, 1H28
Avec John Goodman, Michael Parks, Melissa Leo
Sortie le 26 juin 2012 (en DVD)



L'histoire : Trois adolescents vivant dans le Midwest américain répondent sur Internet à une annonce promettant des relations sexuelles. Ils sont loin de se douter qu'ils vont tomber entre les mains d'une secte d’extrémistes religieux aux intentions macabres.



Grand vainqueur du dernier festival du film fantastique de Sitges, en Espagne, Red State "bénéficie" également d'une réputation sulfureuse. Outre ses deux récompenses glanées en octobre 2011 en Catalogne (meilleur film, et meilleur acteur pour Michael Parks), le film de Kevin Smith a beaucoup fait parler de lui. Déjà à cause de son sujet, très polémique, qui met en scène une bande de fondamentalistes chrétiens dirigée par le pasteur Abin Cooper (inspiré au réalisateur par le révérend Fred Phelps, homophobe et fondateur du site internet "God hates fag" : Dieu déteste les pédés). Ensuite parce que, suite à la projection de son film à Sundance, Kevin Smith a refusé de le vendre, déclarant vouloir le produire et le diffuser lui-même, donnant naissance, au printemps 2011, au Red State Tour...

mercredi 29 août 2012

| Avis ¦ Moi, député, les barges du pouvoir




Moi, député de Jay Roach

 

Comédie, USA, 2012, 1H37
Avec Will Ferrell, Zach Galifianakis, Jason Sudeikis 
Sortie le 29 août 2012


L'objectif : Lorsque le député chevronné Cam Brady commet une gaffe monumentale en public à l'approche des élections, un tandem de PDG milliardaires entend bien en profiter pour placer leur candidat et étendre leur influence sur leur fief, en Caroline du Nord. Leur homme n'est autre que le candide Marty Huggins qui dirige l'office du tourisme du coin. Si, au départ, Marty ne semble pas le candidat idéal, il ne tarde pas à se révéler un redoutable concurrent pour le charismatique Cam grâce à l'aide de ses bienfaiteurs, d'un directeur de campagne sans vergogne et des relations de ses parents dans la politique. Alors que le jour du scrutin approche, les deux hommes s'engagent dans un combat impitoyable : désormais, tous les coups sont permis entre Cam et Marty qui n'hésitent plus à s'insulter et à en venir aux mains dans un affrontement à mort. Car dans cet univers où la déontologie n'existe plus depuis bien longtemps, la politique prouve qu'on peut encore faire reculer les limites des pires bassesses…



Le subjectif : Quoi de mieux qu'une période de campagne électorale pour promouvoir et sortir un film sur une... campagne électorale ? C'est en tout cas le contexte politique de Moi, député (The Campaign en VO), sur les écrans américains et français en ce mois d'août, soit en plein dernière ligne droite de l'opposition entre Républicains (Mitt Romney) et Démocrates (Barack Obama). S'il ne met pas en scène l'accession à la présidence nationale, le film de Jay Roach s'intéresse à un autre "combat de coqs" entre deux candidats aux élections législatives en Caroline du Nord. Le premier, Cam Brady, en position de faiblesse suite à une gaffe en direct à la télé, doit croiser le fer avec un nouveau venu, Marty Huggins, que rien ne semblait prédestiner à un tel destin...

vendredi 24 août 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Bad Ass

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...




Bad Ass de Craig Moss

Action, drame, USA, 2012, 1H30
Avec Danny Trejo, Ron Perlman, Andy Davoli
Sortie le 4 juillet 2012 (en DVD)



L'histoire : Ancien vétéran de la guerre du Vietnam devenu vendeur de hot-dogs, Frank Vega (Danny Trejo) est devenu du jour au lendemain un héros dans sa ville, grâce à une vidéo diffusé sur Internet où il tabasse deux skinheads dans un bus dans lequel ils importunait les passagers, dont Vega. Trois mois après cet événement, Frank s'installe dans la maison de sa défunte mère avec son meilleur ami, Klondike. Quand ce dernier est assassiné par deux gangsters, Frank, irrité par l'inaction de la police, décide de venger ce dernier et de faire régner lui-même la justice... 


A l'occasion de la sortie ce mercredi d'Expendables 2, j'ai décidé de prolonger un peu plus l'expérience "last action heroes" en vous parlant de Bad Ass, un (énième) DTV du samedi soir. Ici, point de Stallone, Chuck Norris ou Schwarzy, mais une icône d'un cinéma qu'on pourrait qualifier de "B", de type "grindhouse", j'ai nommé Danny Trejo. Le héros de Machete - réalisé par son cousin Robert Rodriguez qui lui offrira une suite en 2014 - y joue le rôle d'un vétéran de la guerre du Vietnam à qui la vie n'a pas vraiment souri. Frank Vega, c'est son nom, se retrouve à soixante ans passés à vendre des hot-dogs et à occuper la maison pavillonnaire de sa mère défunte. On est bien loin des machettes ou autres "expendables". Mais sa vie va changer au détour d'un bus. Après y avoir sauvé un vieillard, en bottant les fesses de deux skinheads, devant des millions d'yeux ébahis et enthousiasmés - la scène ayant été filmée puis postée sur internet - Frank Vega le vendeur de saucisses en pantacourt et sac-banane va devenir... Bad Ass !

mercredi 22 août 2012

| Avis ¦ Expendables 2, hall of fame du kaboom

Expendables 2 de Simon West

 

Action, aventure, USA, 2012, 1H42
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Jean-Claude Van Damme
Sortie le 22 août 2012

L'objectif : Lorsque Mr. Church (B. Willis) engage Barney Ross (S. Stallone), Lee Christmas (J. Statham), Yin Yang (J. Li), Gunnar Jensen (D. Lundgren), Toll Road et Hale Caesar – et deux nouveaux, Billy The Kid et Maggie – l’opération semble facile. Mais quand l’un d’entre eux est tué, les Expendables jurent de le venger. Bien qu’en territoire hostile et donnés perdants, ils vont semer le chaos chez leurs adversaires, et se retrouver à tenter de déjouer une menace inattendue – cinq tonnes de plutonium capables de modifier l’équilibre des forces mondiales. Cette guerre-là n’est pourtant rien comparée à ce qu’ils vont faire subir à l’homme qui a sauvagement assassiné leur frère d’armes… Jean Vilain !



Le subjectif : On le pressentait, c'est désormais officiel : Sylverster "Sly" Stallone marque de son empreinte, avec The Expendables, une troisième saga de films d'action. Après les Rocky et Rambo, et après un premier épisode sorti il y a deux ans - dont il était le réalisateur - le New-Yorkais de 66 ans (!) remet donc le couvert. Au programme, toujours plus de baston et de légendes du septième (bag)art, malgré le désistement de Mickey Rourke. Les "habituels" Jason Statham, Dolph Lundgren et Jet Li seront ici épaulés par Liam Hemsworth (petit frère de Chris, alias Thor), l'actrice chinoise Yu Nan, ou encore... Chuck Norris. L'écran promet donc d'être bien rempli, d'autant qu'en face les coéquipiers de Sly auront fort à faire avec l'inépuisable Jean-Claude Van Damme. Tremble unité spéciale d'Expendables, Jean Vilain est sur votre route, et il n'est pas prêt à se laisser tuer comme un mouton !

samedi 18 août 2012

| Le Film du samedi soir ¦ The Messenger

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...














The Messenger d'Oren Moverman

Drame, guerre, USA, 2009, 1H52
Avec Ben Foster, Woody Harrelson, Samantha Morton
Sortie le 6 juillet 2012 (en DVD)

L'histoire : Jeune officier, Will Montgomery (Ben Foster) est chargé d'une mission délicate : annoncer aux familles la nouvelle du décès d'un des leurs au combat. Il est formé par Anthony Stone (Woody Harrelson), un partenaire de travail avec qui les relations sont tendues... 



Après Detention et Triangle, je vous propose une nouvelle fois, pour ce Film du samedi soir, un long-métrage sorti chez nous directement en DVD. En juillet dernier, pour être tout à fait précis, soit près de trois ans après avoir fait le bonheur des festivaliers du monde entier, décrochant au passage quelques jolies récompenses. Outre un Ours d'argent à Berlin pour son scénario, ou le Grand prix (rien que ça) du festival de Deauville en 2009, The Messenger a été nommé deux fois l'année suivante aux Oscars (en tant que Meilleur acteur dans un second rôle, et Meilleur scénario original). Malgré ça, le premier film d'Oren Moverman n'a pas eu les honneurs des salles obscures françaises - ces mêmes-salles qui, faut-il le rappeler, accueillent volontiers des navets comme Effraction. Mais passons, et revenons sur cet excellent film du samedi soir : un mélodrame poignant sur les dommages collatéraux que provoquent les guerres.

mercredi 8 août 2012

| Avis ¦ Abraham Lincoln : Chasseur de vampires, l'odyssée d'Abe


Abraham Lincoln : Chasseur de vampires de Timur Bekmambetov


Action, fantastique, épouvante, USA, 2012, 1H45
Avec Benjamin Walker, Dominic Cooper, Anthony Mackie
Sortie le 8 août 2012



L'objectif : L'Histoire reconnait Abraham Lincoln comme le seizième président des États-Unis pour avoir sauvé l'Union et libéré des millions d'esclaves, mais avait cependant dissimulé la vérité cachée derrière la guerre de Sécession : sa chasse contre les morts-vivants, cent-quarante ans durant.



Le subjectif : Entre la resucée du film de danse sexy et la version masculine de Mes Meilleures Amies, j'ai choisi en ce mercredi 8 août de goûter au cinéma bis. De goûter à une production qui, rien qu'à son titre, fait frémir les plus ardents défenseurs du film de genre déviant, fantastique et décomplexé. Cette pépite, c'est Abraham Lincoln : Chasseurs de vampires. Adapté du roman homonyme de Seth Grahame-Smith par l'écrivain lui-même, et mis en boîte par Timur Bekmambetov, à qui l'on doit le diptyque Night / Day Watch et le très musclé Wanted, le long-métrage s'annonçait détonant. Mais connaissant l’œuvre originale - et le talent de l'écrivain pour le mélange des genres, Grahame-Smith étant également auteur du best-seller Orgueil et préjugés et zombies, qui abreuve en goules assoiffées de sang le monde romantique de Jane Austen - ainsi que le goût du réalisateur russe pour les épopées électriques et explosives, il n'y a rien d'étonnant.

samedi 4 août 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Detention

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...









Detention de Joseph Kahn

Comédie, épouvante-horreur, USA, 2011, 1H33
Avec Josh Hutcherson, Dane Cook, Spencer Locke
Sortie le 8 août 2012 (en DVD)

L'histoire : Adolescente paumée, Riley tente de survivre à la pression quotidienne d’un lycée complètement azimuté et frappé par un tueur tout droit échappé d’un authentique slasher. Mais l’établissement recèle aussi d’autres secrets...



Comme souvent avec le Film du samedi soir, je vais vous parler d'un petit bijou que vous ne trouverez en France qu'en DVD... Et encore, il vous faudra patienter quelques jours, puisque la-dite galette sortira seulement mercredi 8 août. Alors pourquoi tant de précipitation et d'excitation ? Parce que Detention est une petite bombe, un OVNI vidéo-ludique qui aurait certainement mérité mieux que de se retrouver dans votre ludothèque, coincé entre d'autres titres de son acabit comme Scott Pilgrim ou Tucker & Dale. Pour ce qui est du genre, le film de Joseph Kahn (auteur de Torque, avec Ice Cube, premier long-métrage dont il se moque dans celui-ci) est un teen-movie à forts relans horrifiques et fantastiques, et qui célèbre le "nawak" à tous les plans. Il suffit pour s'en convaincre de regarder ce film pendant cinq petites minutes, soit assez pour voir l'introduction en forme de présentation hystérique d'un personnage qui l'est tout autant, et qui se termine de manière... sanglante.

mercredi 1 août 2012

| Avis ¦ Rebelle, Pixar a son conte


Rebelle de Mark Andrews et Brenda Chapman  

 

Animation, USA, 2012, 1H35
Avec les voix de Bérénice Béjo, Jacques Frantz, Nathalie Homs 
Sortie le 1er août 2012

L'objectif : Depuis la nuit des temps, au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands d’Écosse, récits de batailles épiques et légendes mythiques se transmettent de génération en génération. Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, a un problème… Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse ! Maniant l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté, Merida va involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter le royaume dans le chaos. Sa détermination va lui être cruciale pour déjouer cette terrible malédiction.



Le subjectif : Depuis quelques années, Disney et Pixar ont pris l'habitude de s'y mettre à deux pour émouvoir notre été. Problème : après les excellents Wall-E, Là-Haut et Toy Story 3, on avait maudit les génies de l'animation pour nous avoir ennuyé avec un Cars 2 poussif. Une suite loin d'être indispensable qui avait mis le doute dans la tête de nombreux fans (moi compris) et fait craindre le pire. D'autant qu'en face, les autres studios ont fait feux de tous bois. Après les Dragons, Moi, moche et méchant, ou Shrek 4, les "opposants" de Pixar ont sorti cette année l'artillerie lourde, avec les suites de Madagascar et L'Âge de Glace, Le Lorax ou encore l’intriguant Norman... Bref, de quoi motiver les héritiers de Steve Jobs à faire mieux. Ouf ! Leur nouveau film est une œuvre originale. Ouch ! Il s'agit d'une histoire de princesse, soit un exercice totalement inédit pour les géniteurs de Woody et compagnie... L'occasion de se vautrer une seconde fois, ou de redresser la barre ?

samedi 28 juillet 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Triangle

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...



Triangle de Christopher Smith

Épouvante-horreur, Australie/UK, 2009, 1H39
Avec Melissa George, Joshua McIvor, Jack Taylor
Sortie le 14 juin 2011 (en DVD)

L'histoire : Jess, une jeune mère célibataire, rejoint un groupe d'amis pour une excursion en mer sur un voilier, près du triangle des Bermudes. Mais un phénomène climatique étrange plonge l'embarcation en plein cœur d'une tempête tumultueuse. Accrochés à l'épave du voilier, les survivants voient l'espoir renaître avec l'apparition d'un paquebot sorti de nulle part. Mais une fois montés à bord, ils s'aperçoivent que le gigantesque navire est désert. Intrigués, le groupe décide de chercher la trace des passagers et de l'équipage mais Jess commence à remarquer des éléments familiers troublants... C'est alors qu'un mystérieux personnage masqué fait son apparition.



Le film de ce samedi soir, Triangle, n'est pas si vieux que ça puisqu'il est sorti en France l'été dernier. Mais visible chez nous uniquement en DVD, il n'y a pas eu le succès ni la publicité qu'il méritait. Ce long-métrage d'épouvante-horreur n'est pourtant pas réalisé par un inconnu, loin de là. Derrière la caméra, le Britannique Christopher Smith a notamment mis en boîte Creep (2004) et Severance (2006), deux productions horrifiques reconnues, l'une grâce à son atmosphère étouffante dans le métro londonien, l'autre de par sa comique et décomplexée morbidité. Avec ce troisième long-métrage, il poursuit dans l'épouvante, et traite aussi bien du mythe du triangle des Bermudes que de l'autisme. Gage de ses qualités, Triangle a décroché lors du Festival du film fantastique de Gérardmer 2011, le prix du meilleur inédit vidéo. Une moindre récompense pour un film psychologique diablement efficace, porté avec talent par une actrice habitué aux rôles terrifiants...

mercredi 25 juillet 2012

| Avis ¦ The Dark Knight Rises, le meilleur pour la fin ?



The Dark Knight Rises de Christopher Nolan

 

Action, thriller, USA, 2012, 2H44
Avec Christian Bale, Gary Oldman, Tom Hardy 
Sortie le 25 juillet 2012



L'objectif : Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane… 



Le subjectif : C'est bon, nous y voilà. Nous vivons les derniers instants du Chevalier noir. A l'issue de ce Dark Knight Rises, Batman rendra sa cape, et sa tenue de combat. En tout cas, c'est ce que Christopher Nolan a laissé entendre avant la sortie de ce troisième film tourné sous sa direction. Et avant de regarder, savourer et commenter cet ultime opus, force est de constater que le chemin parcouru par Nolan et son équipe, jusqu'ici, fût semé de lauriers. Des louanges à la pelle, des records tombés les uns après les autres (notamment pour le second volet), et des milliards de dollars engrangés ont installé la nouvelle ère de Batman dans le cœur des amateurs de Bruce Wayne, autant que dans l'histoire du cinéma. The Dark Knight Rises, qui s'annonçait à la hauteur de ses deux prédécesseurs, arguant d'un budget colossal (250 millions de $) et d'une promotion phénoménale, clôt-il la trilogie avec classe et beauté ?

samedi 21 juillet 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Eurotrip

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...


Eurotrip de Jeff Schaffer


Comédie, USA, 2003, 1H30
Avec Scott Mechlowicz, Jacob Pitts, Michelle Trachtenberg
Sortie le 1er août 2006 (en DVD)



L'histoire : Depuis des années, Scotty et son correspondant berlinois Mieke s'envoient des courriels, échangeant jusqu'aux moindres détails de leur existence. Un jour, lorsqu'il reçoit un nouveau message de Mieke, Scotty prend peur, croyant que le garçon le poursuit de ses ardeurs. Mais il ignore toutefois un détail de poids : en Allemagne, Mieke est un prénom féminin. Avant que Scotty n'ait découvert que Mieke est une femme, sa correspondante a rompu tous les ponts avec lui. Ne voulant pas laisser échapper cette chance de connaître le grand amour, même s'il n'a jamais rencontré la jeune fille, Scotty embarque pour Berlin en compagnie de ses meilleurs amis : Cooper et les jumeaux Jenny et Jamie, qu'il rejoint à Paris. Leur tour d'Europe, qui les mènera à Londres, à Paris, à Amsterdam et en Europe de l'Est, leur fera découvrir toutes les douceurs luxurieuses du vieux continent.... 



Dans la catégorie des comédies inoubliables, il y a les classiques connus et reconnus (Mary à tout prix, Le Dîner de cons), les sagas interminables (American Pie, Le Gendarme de Saint-Tropez), les "coups d'un soir" (Very Bad Trip, La Cité de la peur), et les autres. Des films sortis de nulle-part, bien souvent visionnés nulle-part, et à qui personne ne prédestinait un destin doré. Tout simplement car l'humour (souvent potache), le casting (souvent inconnu) et le scénario (souvent ...) ne permettaient à personne d'y croire. Et pourtant, nombre de ces comédies font partie désormais de l'imaginaire collectif. On pourrait citer La Tour Montparnasse Infernale, 4 Garçons plein d'avenir ou encore La Jungle, déjà étudié dans ces fenêtres. Il en existe des tas d'autres, à découvrir ou redécouvrir, à travers tous les pays et tous les cinémas.

vendredi 20 juillet 2012

| Avis ¦ The Amazing Spider-Man, le reboot qui tisse froid




The Amazing Spider-Man de Marc Webb


Action, Marvel, USA, 2012, 2H17
Avec Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans 
Sortie le 4 juillet 2012


L'objectif :Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…



Le subjectif : Dans les cartons de Sony depuis plusieurs années, le reboot de Spider-Man est aujourd'hui sur tous les (grands) écrans. Pourtant, la sortie d'un nouveau "premier film" sur les aventures de Peter Parker n'avait rien d'évident, surtout au sortir de la trilogie réalisée par Sam Raimi, il y a cinq ans. Auréolée d'un succès autant critique que commercial, la saga aurait même pu filer vers un quatrième opus, avec la même équipe.

mercredi 18 juillet 2012

| Avis ¦ Effraction, very bad twist(s)




Effraction de Joel Schumacher


Thriller dramatique, USA, 2011, 1H30
Avec Nicolas Cage, Nicole Kidman, Ben Mendelsohn
Sortie le 18 juillet 2012


L'objectif : L’existence de la famille Miller peut sans problème passer pour idéale. Kyle, négociant en diamants, et Sarah, architecte, vivent confortablement avec leur fille Avery, une adolescente un peu rebelle, dans une luxueuse demeure ultra sécurisée que Sarah a d’ailleurs dessinée. Un soir, après une dispute avec sa mère, Avery monte s’enfermer dans sa chambre. Lorsque deux policiers se présentent à la propriété en demandant à voir tout le monde, les Miller s’aperçoivent qu’Avery est partie… Kyle ouvre pour accueillir les policiers, et le cauchemar commence...



Le subjectif : Il y a quelques années, un projet réunissant Joel Schumacher, Nicolas Cage et Nicole Kidman aurait pu susciter émoi et excitation. Le premier a fait quelques bons films (Tigerland, Phone Game, Chute Libre...), les deux autres sont, ou ont été de grands acteurs. Seulement voilà, depuis quelques temps le réalisateur new-yorkais alterne le médiocre (Le Nombre 23, Blood Creek) et le mauvais (Le Fantôme de l'Opéra, Twelve), tandis que Kidman et Cage enchaînent les mauvais choix. Si c'est surprenant pour l'actrice d'Eyes Wide Shut, ça l'est moins pour le "ghost rider", décidément habitué à des rôles habités et imbitables. Rien qu'en 2012, Nicolas Cage aura montré sa tête dans cinq films. Et inutile de dire que depuis Kick-Ass, il y a deux ans, peu de ses prestations ont marqué les esprits. Soit, voilà dans quel état il faut appréhender ce projet : Effraction. Un film sorti l'automne dernier aux États-Unis, directement en DVD...

mardi 17 juillet 2012

| Avis ¦ Holy Motors, Leos Carax fait son cinéma












Holy Motors de Leos Carax 

Drame, fantastique, France / Allemagne, 2012, 1H55
Avec Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes
Sortie le 4 juillet 2012


(Compétition officielle - Cannes 2012)


L'objectif : De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l'action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ?



Le subjectif : Autant le dire d'entrée, j'étais plus sceptique qu'une fosse avant d'aller voir Holy Motors. Entre les nombreux commentaires sur la twittosphère dès sa présentation à Cannes, qui me vendaient un film psychologique, devant lequel on ne pouvait rester insensible (soit on like, soit on unfollow), et les avis d'une presse dithyrambique (peu de place au doute : la majorité des mags "branchouilles" balançant un 5/5) d'un côté ; et les avertissements de quelques amis inspirés et réticents, sans oublier Cinemateaser qui bloquait sur un film "théorique, autocentré, hermétique" de l'autre... Mon a priori était partagé. Pire, s'il n'y avait pas eu cette bande-annonce entraînante et captivante, et la promesse d’apercevoir les courbes gracieuses d'Eva Mendes souillées par un M. Merde rencontré dans les rues de Tokyo!, jamais je n'aurais payé pour voir le dernier Leos Carax. Et c'est pourtant ce que j'ai fait : payer pour voir.

dimanche 15 juillet 2012

| Avis ¦ La Part des Anges, l'élixir de bonheur selon Ken Loach


La Part des Anges de Ken Loach


Comédie dramatique, UK, 2012, 1H41
Avec Paul Brannigan, John Henshaw, Gary Maitland
Sortie le 27 juin 2012 


(Compétition officielle - Cannes 2012 : Prix du Jury)

L'objectif : A Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux. Harry, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque - une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent…



Le subjectif : Deux ans seulement après Route Irish, mais aussi et surtout six ans après avoir glané la Palme d'or avec Le Vent se lève, Ken Loach était de retour à Cannes. Et le moins que l'on puisse dire c'est que son cinéma a de nouveau conquis ses pairs, La Part des Anges ayant reçu le Prix du Jury présidé par Nanni Moretti. Débarqué quelques semaines plus tard sur nos écrans, il n'a pas tardé non plus à s'imposer à la critique comme un nouveau grand cru du réalisateur anglais, qui aligne les films comme d'autres les perles. Et tandis que Woody Allen semble s'essouffler, Ken Loach continue de séduire avec, ici, une comédie dramatique et surtout sociale, sur fond de whisky et d'Highlands écossais.

samedi 14 juillet 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Les Muppets, Le Retour

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...


The Muppets de James Bobin

Comédie (musicale), USA, 2011, 1H43
Avec Jason Segel, Amy Adams, Chris Cooper
Sortie le 2 mai 2012 (en DVD)

L'histoire : Tex Richman (Chris Cooper) est un homme d'affaire qui compte acheter le théâtre des Muppets. Gary (Jason Segel), Mary (Amy Adams) et Walter la marionnette se mettent alors à la recherche des anciens du théâtre, séparés depuis plusieurs années, afin de tenter de sauver cet endroit qui leur est très cher. Ils arrivent à retrouver Kermit la grenouille qui part à son tour dans le but de réunir ses anciens compagnons de scène.


(Sorry, je n'ai pas trouvé de bande-annonce avec sous-titres, j'ai donc mis la VF...)

Pour le retour du "Film du samedi soir", j'ai choisi un "DTV" (Direct To Video), c'est-à-dire un long-métrage qui n'a pas eu droit à une exploitation en salles. En tout cas, pas en France. Car Les Muppets, le retour, ou The Muppets en VO, a plutôt bien marché outre-Atlantique. Depuis sa sortie fin novembre 2011, cette comédie musicale de 42 millions de $ de budget en a déjà rapporté plus du triple. Mieux, le film de James Bobin a décroché une statuette lors de la dernière cérémonie des Oscars : celle de la meilleure chanson (certes, uniquement disputée face au film d'animation Rio). Une somme de détails qui nous font dire que Les Muppets... méritait mieux que nos rayons DVD, quand même... Même si, à la défense de Disney, propriétaire des droits depuis 2004, leur côte de popularité pouvait laisser craindre de mauvais scores au box-office français.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...