vendredi 31 décembre 2010

| Extra ¦ Les Meilleurs du Cinéma 2010 - Le Palmarès



Chères lectrices, chers lecteurs, chers toxinémanes, merci à toutes et tous pour votre participation, votre patience et vos nombreux votes. Sans plus attendre..... Les résultats !

  • Meilleur film


  1. Inception (11 votes)
  2. I Love You Phillip Morris (11)
  3. Brothers (9)
  4. Dog Pound (7)
  5. L'élite de Brooklyn (2)

mercredi 24 novembre 2010

| Avis ¦ Very Bad Cops, héros malgré eux


Very Bad Cops d'Adam McKay


Comédie, Action, USA, 2010, 1H47
Avec Mark Wahlberg, Will Ferrell, Eva Mendes
Sortie le 27 octobre 2010


L'objectif : Les inspecteurs Christopher Danson et P.K. Highsmith sont les meilleurs flics de la ville. Ce sont des héros que rien n’arrête. Leurs collègues vont même jusqu’à se faire tatouer leur nom.
Mais dans la police, il y a les cadors… et les autres, comme Gamble et Hoitz, deux petits inspecteurs sans envergure, toujours dans l’ombre, au second plan sur les photos. Pourtant, un jour ou l’autre, chaque agent rencontre l’occasion de passer à la postérité.
Lorsque Gamble et Hoitz se chargent d’une affaire apparemment banale, ils se retrouvent vite au cœur de la plus grande affaire criminelle que la ville ait connue. C’est la chance de leur vie, mais ont-il vraiment ce qu’il faut pour la saisir ?


Le subjectif :Very Bad Cops, c'est l'histoire d'un duo : Will Ferrell devant et Adam McKay derrière la caméra. Ensemble, ils ont déjà tourné trois films potaches, à l'humour américain aussi lourd que leurs portions SuperSize : La légende de Ron Burgundy, Ricky Bobby et Frangins malgré eux. Ensemble, ils ont quelque peu redonné vie à une comédie US jusque là réservée à Ben Stiller (Mary à tous prix, Zoolander) et Adam Sandler (Happy Gilmore, Punch-drunk Love), à peu près au même moment où ont débarqué Judd Apatow et sa bande (40 ans toujours puceau, En cloque mode d'emploi). Un nouveau film de ce duo comique est donc forcément une bonne nouvelle pour tous les amoureux de comédie américaine. Après le présentateur de journal TV, après le conducteur attardé de bolides, après les deux frères (tout aussi attardés), voilà Will Ferrell en flic... un peu à la masse.

dimanche 14 novembre 2010

| Avis ¦ Les Petits Mouchoirs, le festival de Canet

Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet


Comédie dramatique, France, 2010, 2H34
Avec François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel
Sortie le 20 octobre 2010


L'objectif : A la suite d'un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.


Le subjectif : Huit ans après Mon idôle, quatre ans après Ne le dis à personne, Guillaume Canet revient derrière sa caméra. Après plusieurs (grands) rôles en tant qu'acteur (Ensemble c'est tout, Espion(s), L'affaire farewell, etc.), le Parisien retourne pour ses Petits mouchoirs à la réalisation, poste pour lequel il avait été césarisé en 2007 avec Ne le dis à personne. Et si, contrairement à ses deux premiers long-métrages, Guillaume Canet n'apparaît plus dans ce film en tant qu'acteur, il n'est pas moins impliqué pour autant. A l'écouter, ce film choral (bien que tous les personnages se connaissent dès le début du film, contrairement aux classiques Short Cuts ou Magnolia) est tout simplement son film le plus personnel. Le film de sa vie. Et pour rendre le récit encore plus « Canetien », le golden boy français a fait appel à un casting – de rêve – qui lui ressemble. Une famille, une bande de potes réunie pour faire des Petits mouchoirs un film sur tout ce que l'amitié a de beau et de tragique.

dimanche 7 novembre 2010

| Avis ¦ Kaboom : sexe, drogue, fin du monde et Araki rit



Kaboom de Gregg Araki


Comédie, USA, 2009, 1H26
Avec Thomas Dekker, Juno Temple, Haley Bennett
Sortie le 6 octobre 2010


L'objectif : Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous l’effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d’avoir assisté à l’horrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l’humanité.


Le subjectif : C'est bon, enfin, c'est arrivé. Gregg Araki est revenu à la vie. Après trois films bons (voire excellents : Splendor, Mysterious Skin et Smiley Face), qui dénotaient toutefois avec l'univers chaotique et délirant qu'il avait mis en place, voilà le réalisateur le moins hétéro-sexuel d'Hollywood de retour. Son dixième film, Kaboom, signe un revirement fracassant vers son style si spécial et old-school dans sa manière de représenter la jeunesse perdue et excessive. Un gros sketch d'1h20 qui ne laisse aucune place aux demi-mesures. Cinéma de l'excès, cinéma de la contre-culture pop et arty, cinéma du désastre, autant sexuel que planétaire : Kaboom vient faire exploser les carcans du 7e art comme une tête dans Scanners... Kaboom !!!

vendredi 5 novembre 2010

| Avis ¦ Les Amours imaginaires, les trois de l'attraction


Les amours imaginaires de Xavier Dolan


Comédie dramatique, Canada, 2009, 1H35
Avec Monia Chokri, Niels Schneider, Xavier Dolan
Sortie le 29 septembre 2010

L'objectif : Francis et Marie, deux amis, tombent amoureux de la même personne. Leur trio va rapidement se transformer en relation malsaine où chacun va tenter d'interpréter à sa manière les mots et gestes de celui qu'il aime...


Le subjectif : Xavier Dolan a 21 ans. Il est né à Montréal en 1989. Xavier Dolan a réalisé deux long métrages. Il est né à Cannes en 2009. Son premier film, J'ai tué ma mère, a effectivement créé l'événement sur la Croisette à la Quinzaine des réalisateurs. Il a ensuite cartonné aux Césars locaux québécois, remportant pas moins de quatre Jutra. Son second et dernier film, Les amours imaginaires, a lui aussi connu le tapis rouge, cette année, dans la catégorie Un certain regard. Le jeune homme, gueule d'ange et banane à la James Dean, cinématographiquement gay et au tatouage sur l'épaule droite, est déjà un phénomène. La France peut le (re)découvrir avec ses Amours imaginaires, sorte de fable à nulle autre pareille sur un triangle amoureux, qui ne l'est pas moins.

mercredi 3 novembre 2010

| Avis ¦ The Social Network, petits pokes entre amis


The Social Network de David Fincher


Drame, USA, 2010, 2H00
Avec Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake
Sortie le 13 octobre 2010


L'objectif : Une soirée bien arrosée d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l'Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l'utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l'information se diffuse à la vitesse de l'éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est pourtant à ce moment qu'est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d'un écran à l'autre d'abord à Harvard, puis s'ouvre aux principales universités des États-Unis, de l'Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier... Cette invention révolutionnaire engendre des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts, qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire ? Ce qui s'est imposé comme l'une des idées phares du XXIe siècle va faire exploser l'amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux...


Le subjectif : Question : qu'est-ce qui a révolutionné le monde depuis un peu plus de cinq ans ? Non, pas Nicolas Sarkozy. La réponse est : Facebook. Alliant technologie internet et réseau social, il a répondu à deux besoins de la société actuelle : être à la page, et être entouré. Facebook, c'est une révolution. Pas vraiment une révolution du point de vue d'une idée foncièrement nouvelle (Myspace ou d'autres sites communautaires partagent la paternité d'un concept de relations sociales sur la toile), mais une révolution sociale, quotidienne, et planétaire. A un moment, Marck Zuckerberg fait remarquer qu'un pays sous-développé a adopté Facebook. Une protagoniste fait alors remarquer : « ils n'ont pas d'eau, mais ils ont Facebook ». C'est exactement ça. Une claque monumentale sur tous les concepts et les dogmes qui prédominaient jusque là. Avec Facebook, le monde a basculé dans l'ère du sans intérêt. Et moins ce qu'on a à y raconter a d'intérêt, plus ça intéresse du monde. Une révolution, je vous dis.

dimanche 31 octobre 2010

| Extra ¦ Les Meilleurs du cinéma 2010


Chères lectrices, chers lecteurs, chers toxinémanes, merci à toutes et tous pour votre participation, votre patience et vos nombreux votes. Sans plus attendre..... Les résultats !

  • Meilleur film

  1. Inception (11 votes)
  2. I Love You Phillip Morris (11)
  3. Brothers (9)
  4. Dog Pound (7)
  5. L'élite de Brooklyn (2)

| Dossier ¦ Who the f**k is Roderick Jaynes ?


Dans le monde du cinéma, il existe deux catégories de personnes. Ceux qui comptent (producteurs, acteurs, réalisateurs, etc.) et ceux dont le commun des mortels ne se soucie pas outre mesure. Tous ces noms qui défilent sur l'écran noir, en fin de projection. Des centaines de milliers de personnes qui font le cinéma, mais qui ne jouissent d'aucune reconnaissance. Et bien aujourd'hui, tenez-vous bien, je ne vais pas vous parler d'eux. Seulement d'un nom, également oublié au milieu d'un amoncellement de lignes que personne ne lit, et qui (ou alors mon effet d'intro tombe à l'eau) ne vous dira rien. Roderick Jaynes. Bordel, mais qui est ce type ? Si sa carrière était restée dans l'ombre, je ne serais pas ici pour vous en parler. Seulement voilà, pour la cérémonie 2008 des Oscars (vous savez, celle grâce à laquelle on bouffe depuis, tous les jours, de la Marion Cotillard superstar) son nom faisait partie des (très nombreux) nommés. Flashback...


22 janvier 2008, devant mon écran d'ordi. Notez que ça marche aussi si vous revivez ce flashback en vous imaginant devant VOTRE écran d'ordi. La liste des nominations pour la prestigieuse et énième (si j'oublie de vérifier sur wiki d'ici la fin de cet article, ne pensez pas à me le demander ultérieurement) cérémonie des Oscars vient de tomber. La liste est longue, elle court sur plusieurs pages sur certains sites (que la peur et la paresse m'empêchent de citer ici). On y trouve les nommés pour les meilleurs film, réalisateur, acteur – pour les plus prisés – mais aussi pour les meilleurs scenarii, films d'animation ou étranger. Et au bout du bout, à peine visible car finalement totalement inintéressant pour le cinéphile moyen, caché entre la liste à peine plus importante des nommés pour le meilleur son d'un côté, et celle nettement plus consensuelle dédiée aux meilleurs effets visuels (notez la rime) de l'autre, sans que personne ne s'en émeuve plus que ça, existent péniblement cinq petits noms. Voyez plutôt :

samedi 30 octobre 2010

| Avis ¦ Moi, moche et méchant : un film drôle et attachant


Moi, Moche et Méchant de Pierre Coffin et Chris Renaud


Animation, USA, 2010, 1H35
Avec la voix française de Gad Elmaleh
Sortie le 6 octobre 2010



L'objectif : Dans un charmant quartier résidentiel délimité par des clôtures de bois blanc et orné de rosiers fleurissants se dresse une bâtisse noire entourée d’une pelouse en friche. Cette façade sinistre cache un secret : Gru, un méchant vilain, entouré d’une myriade de sous-fifres et armé jusqu’aux dents, qui, à l’insu du voisinage, complote le plus gros casse de tous les temps : voler la lune (Oui, la lune !)... Gru affectionne toutes sortes de sales joujoux. Il possède une multitude de véhicules de combat aérien et terrestre et un arsenal de rayons immobilisants et rétrécissants avec lesquels il anéantit tous ceux qui osent lui barrer la route... jusqu’au jour où il tombe nez à nez avec trois petites orphelines qui voient en lui quelqu’un de tout à fait différent : un papa.
Le plus grand vilain de tous les temps se retrouve confronté à sa plus dure épreuve : trois fillettes prénommées Margo, Edith et Agnes.


Le subjectif : Il y a des signes qui ne trompent pas. Pour ce film d'animation en 3D sorti tout droit des nouveaux studios Universal, promotionné chez nous à grands coups de Gad Elmaleh et de petits bonhommes jaunes – les « Minions », on nous promettait la Lune. Un film drôle et un poil subversif, qui se vantait de réunir inventeurs machiavéliques (la production française Igor serait-elle passée par là ?), petits monstres sympathiques (on parle ici des « Minions », comme des trois orphelines...) et contexte SF galactique. Une bataille de méchants qui n'étaient pas si méchants, ou pas tous, avec du rire, des larmes, et de la belle 3D pour nos mirettes. Opération ambitieuse et difficile, vu le large panel de productions numériques sorties cette année (ne citons que Dragons, Toy Story 3 et Shrek 4), mais néanmoins réaliste, quand on regarde le nom des hommes dissimulés derrière ce Moi, moche et méchant.

vendredi 29 octobre 2010

| Avis ¦ Wall Street 2, Gordon Gekko ne dort jamais



Wall Street : l'argent ne dort jamais d'Oliver Stone


Drame, USA, 2010, 2H11
Avec Michael Douglas, Shia LaBeouf, Josh Brolin
Sortie le 29 septembre 2010


L'objectif : Wall Street, New York : en plein krach boursier de 2008, un jeune trader, Jacob Moore, est prêt à tout pour venger son mentor, que d'obscures tractations financières ont poussé au suicide. Il demande de l'aide à Gordon Gekko, le meilleur - et le pire - des gourous de la finance, qui vient de sortir de 20 ans de prison pour délit d'initié. Jacob va apprendre à ses dépens que Gekko reste un maître de la manipulation, et que l'argent ne dort jamais.


Le subjectif : C'est l'histoire d'un homme, Oliver Stone, et de son cinéma. Un cinéma profondément distant et pessimiste, qui s'acharne pourtant à décortiquer les sentiments de personnages en proie avec les doutes et indécisions de notre société. Oliver Stone, ce sont toujours de grandes fresques à hauteur d'hommes, mais sur lesquelles résonnent (et raisonnent) un contexte historique que le réalisateur veut montrer supérieur. Pour Stone, l'Histoire forme les hommes, et non l'inverse. Il est ainsi le cinéaste de présidents (JFK, Nixon et W.), celui d'événements tragiques (Platoon, Né un 4 juillet, World Trade Center) ou spécialisés (Wall Street, The Doors, L'enfer du Dimanche), qui ont pour point commun d'être tous ancrés dans la mémoire collective (américaine). Plus ou moins cynique, presque toujours critique, Oliver Stone dépeint alors notre époque, grâce à ceux qui la vivent. Des personnages à son total service qui paraissent souvent creux (on pense à Nicolas Cage dans World Trade Center, ou Colin Farrell dans Alexandre).

jeudi 28 octobre 2010

| Avis ¦ Karaté Kid, une histoire de famille


Karaté Kid de Harald Zwart


Arts martiaux des familles, USA-Chine, 2010, 2H19
Avec Jaden Smith, Jackie Chan, Taraji P. Hanson
Sortie le 18 août 2010


L'objectif : Lorsque la carrière de sa mère l'entraîne à Benjing en Chine, le jeune Dre Parker doit faire face à des changements radicaux. Au bout de quelques jours, il se retrouve mêlé à une altercation au sein de son école, impliquant Cheng, l'un des garçons les plus doués en Kung Fu et qui lui fait définitivement perdre le respect de ses camarades de classe. Témoin de cet affrontement, Mr Han, professeur de Karaté à la retraite, embauché par les Parker comme chauffeur et assistant, décide d'aider Dre à regagner le respect de son entourage.


Le subjectif : Karaté Kid, c'est - avant cette mouture 2010 - une trilogie qui a vu le jour au beau milieu des années 80. Soit en plein dans l'apogée du film d'action musclé, porté par la saga des Rocky. Le premier Karaté Kid, intitulé Le moment de vérité, a d'ailleurs éclairé les salles obscures entre les opus 3 et 4 des aventures du boxeur le plus connu de l'univers. Hormis le fait que le rôle du méchant, Kreese, avait été initialement écrit pour Chuck Norris, la trilogie des Karaté Kid (1984, 86 et 89) racontait l'histoire d'un adolescent (Ralph Maccio, interprété par Daniel LaRusso, aucun lien de parenté avec la chanteuse à notre connaissance) décidé à apprendre le karaté auprès de son vieux maître. Pat Morita, nommé aux Oscars en 1984 pour ce rôle, incarne ce professeur amical, sympathique et débonnaire : le vieux Miyagi. Culte pour toute une génération, tout comme la Trilogie. Alors Karaté Kid, version 2010, peut-il rattraper le temps perdu ? Peut-il, avec l'aide des Smith père et fils, retrouver les sommets du box-office atteints par les premiers volets il y a plus de vingt ans ?

samedi 4 septembre 2010

| Avis ¦ Expendables, la bagarre à tour de (gros) bras


Expendables de Sylvester Stallone


Action, USA, 2010, 1H45
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li
Sortie le 18 août 2010


L'objectif : Ce ne sont ni des mercenaires, ni des agents secrets. Ils choisissent eux-mêmes leurs missions et n'obéissent à aucun gouvernement. Ils ne le font ni pour l'argent, ni pour la gloire, mais parce qu'ils aident les cas désespérés. Depuis dix ans, Izzy Hands, de la CIA, est sur les traces du chef de ces hommes, Barney Ross. Parce qu'ils ne sont aux ordres de personne, il devient urgent de les empêcher d'agir. Eliminer un général sud-américain n'est pas le genre de job que Barney Ross accepte, mais lorsqu'il découvre les atrocités commises sur des enfants, il ne peut refuser. Avec son équipe d'experts, Ross débarque sur l'île paradisiaque où sévit le tyran. Lorsque l'embuscade se referme sur eux, il comprend que dans son équipe, il y a un traître. Après avoir échappé de justesse à la mort, ils reviennent aux Etats-Unis, où chaque membre de l'équipe est attendu. Il faudra que chacun atteigne les sommets de son art pour en sortir et démasquer celui qui a trahi...


Le subjectif : Pour reprendre une expression chère à un ami, ce film promettait de la « bagarre » à tour de bras. Et quels bras ! Une dizaine de paires, tous plus rutilants les uns que les autres. Car depuis deux ou trois ans que le projet est lancé, c'est bien le casting qui fait rêver les aficionados de films d'action. Le retour de Sylvester « Sly » Stallone derrière la caméra, après les derniers épisodes de SES sagas Rambo et Rocky, et surtout une avalanche de noms aussi ronflants et imposants que la moustache de Chuck Norris (absent du casting, pour le plus grand malheur de la Terre entière). Jason Statham, Jet Li, Mickey Rourke ou Bruce Willis pour les plus connus du grand public. Mais également des habitués de la castagne : Dolph Lundgren, Randy Couture, Steve Austin... Un bon gros casting d'actionmen, le spectateur est prévenu. Et bien gâté.

mardi 20 avril 2010

| Avis ¦ Sans laisser de traces, la chance du débutant


Sans laisser de traces de Grégoire Vigneron


Thriller, France, Belgique, 2009, 1H35
Avec Benoît Magimel, François-Xavier Demaison, Julie Gayet
Sortie le 10 mars 2010


L'objectif : A bientôt quarante ans, Étienne, sur le point de prendre la présidence de son groupe, veut soulager sa conscience d'une injustice qu'il a commise au début de sa carrière et qui, précisément, l'a lancée. Convaincu par un ami de jeunesse, il se rend chez l'homme qu'il a lésé à l'époque pour le dédommager. Mais les choses tournent mal et l'homme est tué par son ami. Étienne tente alors de reprendre le cours de sa vie, mais celle-ci vire peu à peu au cauchemar. Harcelé par son ami, rattrapé par l'enquête de police, plus Étienne se débat, et plus l'étau se resserre. Au bout du rouleau, Étienne réalise qu'il ne lui reste plus qu'une seule solution...


Le subjectif : Scénariste de comédies comme Prête-moi ta main ou Le petit Nicolas, Grégoire Vigneron s'essaie avec Sans laisser de traces au polar. Mais comme le révélait Benoît Magimel, acteur principal du film, les mécanismes du polar et de la comédie ne sont pas si éloignés. Qui plus est, les situations comiques peuvent très bien s'incorporer au polar – et c'est le cas ici. Toujours est-il que s'aventurer dans un domaine qui n'est pas le sien, pour un premier pas dans la réalisation, il fallait oser. Le pari, si risqué fut-il, est pourtant réussi. Grégoire Vigneron trouve avec Sans laisser de traces un ton juste, une ambiance inquiétante et un suspens qui ne s'éteint jamais. Le jeu des acteurs n'y est vraiment, vraiment pas étranger.

lundi 19 avril 2010

| Avis ¦ Daybreakers, les vampires contre-attaquent



Daybreakers de Michael et Peter Spierig


Épouvante-horreur, SF, USA, 2009, 1H38
Avec Ethan Hawke, Sam Neill, Willem Dafoe
Sortie le 3 mars 2010


L'objectif : En 2019, les vampires ont pris le contrôle de notre planète. Les humains ne sont plus qu'une petite minorité, entretenue uniquement pour nourrir la population dominante. Edward Dalton est un vampire qui travaille dans la recherche. Il refuse de se nourrir de sang humain et œuvre sans relâche à la mise au point d'un substitut qui pourrait à la fois nourrir ses semblables et sauver les derniers spécimens d'hommes. Lorsqu'il rencontre Audrey, une jeune survivante humaine, il va découvrir un secret biologique qui peut tout changer. Désormais, fort d'un savoir que vampires et humains veulent s'approprier à tout prix, Edward va se retrouver au centre d'un affrontement absolu dont l'enjeu décidera de l'avenir des deux espèces...


Le subjectif : Les vampires vous branchent ? Twilight vous endort ? Alors Daybreakers est définitivement fait pour vous. Surtout si vous aimez les scènes de baston, les répliques et les piques qui tuent, si l'hémoglobine, beaucoup d'hémoglobine ne vous fait pas peur et si vous avez envie de passer un bon moment, sans forcément trop réfléchir. Oubliées les romances entre vampire, humain et lycan, balayées les histoires de dynasties vampiriques, dépassées enfin les crises d'identité de nos chers amis et néanmoins êtres supérieurs. Daybreakers, c'est du fun, beaucoup de bonnes idées, et une réinterprétation futuriste du mythe du vampire. Dans le film des frères Spierig, pas de descendance d'une famille de vampires, comme beaucoup de fictions le mettent en scène. Ici la mutation est au choix : subie ou volontaire. Dans les deux cas, c'est une mutation qui a changé la face de notre monde. En effet, l'histoire se situe en 2019, et les vampires ont quasi totalement recouvert la surface de la Terre. D'où le synopsis de Daybreakers et le cœur du problème, si l'on peut dire : c'est la crise du sang. Cette denrée se raréfie en même temps que les humains disparaissent, chassés et éradiqués pour leurs globules rouges...

dimanche 18 avril 2010

| Avis ¦ Pièce montée, humour, satire et Poésy


Pièce montée de Denys Granier-Deferre


Comédie romantique, France, 2009, 1H33
Avec Clémence Poésy, Jérémie Renier, Jean-Pierre Marielle
Sortie le 10 mars 2010


L'objectif : Bérengère (Clémence Poésy) et Vincent (Jérémie Renier) se marient dans le respect des traditions bourgeoises. Selon la coutume, familles et amis se réunissent à la campagne par une belle journée de printemps. Journée joyeuse pour certains, douloureuse pour d'autres, en tous les cas déterminante et inoubliable pour tous. Mais comme les liens du sang ne sont pas toujours ceux du cœur, cette journée va vite devenir "L'heure de vérité", toute génération confondue...


Le subjectif : Une comédie romantique sur le mariage ? Quelle idée originale ! On n'avait plus vu ça en France depuis... Mariages!, avec Jean Dujardin et Mathilde Seigner, sorti en 2004. Bref, pas de quoi se réjouir avant d'accueillir ce film, qui sentait plutôt la tarte réchauffée que la pièce montée de. Erreur, erreur, nous étions dans l'erreur. Plus qu'une comédie romantique (de plus), Pièce montée, malgré son titre racoleur et crémeux, est plus grinçant que ce qui a pu se faire jusque là. Différent de Mariages! sur la forme : Denys Granier-Deferre a choisi de raconter l'histoire d'un couple, et de ceux qui gravitent autour de celui-ci, plutôt que de mettre en parallèle trois générations de mariés. Même si la famille est très importante ici, ce sont bel et bien Jérémie Renier et Clémence Poésy qui tiennent le haut du... gâteau !

jeudi 8 avril 2010

| Avis ¦ Chloe, carré(ment) amoureux


Chloe d'Atom Egoyan


Drame, thriller, USA, 2009, 1H39
Avec Julianne Moore, Liam Neeson, Amanda Seyfried
Sortie le 10 mars 2010


L'objectif : Une femme pensant que son mari est infidèle décide d'embaucher une escort girl afin de prendre son époux en flagrant délit d'adultère...


Le subjectif : Chloe est un remake, celui du film français d'Anne Fontaine, Nathalie. Pourtant, même sans avoir vu ou entendu parler de ce film « original », on peut savourer Chloe comme une œuvre à part entière. Tout simplement car l'homme derrière le film s'appelle Atom Egoyan, et qu'il lui insuffle suffisamment de charme et de particularités pour qu'on en oublie qu'il s'agit d'un remake. Chloe est un film sulfureux, comme son réalisateur (De beaux lendemains, Ararat), oscillant entre érotisme et thriller, pour le plus grands bonheur des fans. Egoyan revisite ici le triangle amoureux du théâtre de boulevard : mari, femme et amant. A ce trio, interprété par Liam Neeson, Julianne Moore et Amanda Seyfried, on pourrait même rajouter le fils du couple, Michael, joué par Max Thieriot (le Hayden Christensen jeune de Jumper), qui forme du coup un « carré amoureux » aussi atypique que dérangeant. Entre peinture psychologique et peinture sensuelle, Atom Egoyan se perd rarement, ajoutant à l'ensemble des éléments de tensions et de suspense liés au thriller.

jeudi 18 mars 2010

| Avis ¦ Shutter Island, l'île de l'aliénation


Shutter Island de Martin Scorsese


Thriller, USA, 2010, 2H17
Avec Leonardo Di Caprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley
Sortie le 24 février 2010


L'objectif : En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d'une malade, ou cryptogramme ?


Le subjectif : Martin Scorsese est un grand réalisateur, c'est un fait avéré. Leonardo Di Caprio est un grand acteur, et ensemble les deux hommes d'origine italienne ont déjà foulé les sentiers de la gloire. Cette fois, Scorsese s'attaque à un polar, une fois n'est pas coutume après Les Infiltrés. Et comme le film qui lui avait valu 4 Oscars en 2007, Shutter Island est une adaptation. Œuvre littéraire racée et réputée de Dennis Lehane, publiée en 2003, le livre avait déjà été adapté en BD en 2008. Fidèles à ces deux ouvrages, le scénario promettait un certain « twist » final, un retournement de situation permettant une seconde lecture de l'œuvre. Dès sa sortie, les réactions vont d'ailleurs dans ce sens : il est presque nécessaire de retourner voir une ou plusieurs fois le film de Scorsese, afin d'en déceler tous les mystères, et d'en savourer toutes les aspérités.

mercredi 17 mars 2010

| Avis ¦ Une Éducation, à l'ombre d'une jeune fille en fleurs


Une Éducation de Lone Scherfig


Drame, USA-UK, 2009, 1H35
Avec Carey Mulligan, Peter Sarsgaard, Alfred Molina
Sortie le 24 février 2010


L'objectif : Caressant l'ambition d'être admise à Oxford, une étudiante à l'aube de ses 17 ans s'éprend d'un homme dans la trentaine et découvre un mode de vie trépidant qui l'incite à remettre en question ses projets.


Le subjectif : Lone Scherfig, vous connaissez ? Le cinéma danois, le Dogme, etc. Non ? Pas étonnant, la réalisatrice n'a tourné qu'un film, Italian for Beginners, avant son Éducation. Nick Hornby, ça vous parle plus ? Peut-être pas, et pourtant : le monsieur est derrière de nombreux succès littéraires britanniques, comme Carton Jaune ou Haute Fidélité. Ce dernier, adapté par Stephen Frears en 2000 (avec John Cusack et Jack Black), a fini d'installer le bonhomme comme scénariste phare de la comédie romantique anglaise. Ces deux auteurs sont derrière Une Éducation, film qui a valu à son interprète principale, Carey Mulligan, deux récompenses de la meilleure actrice, et une nomination aux Oscars. Devancée par Sandra Bullock pour le gain de la statuette hollywoodienne, l'actrice londonienne n'est pas le seul atout de cette comédie dramatico-romantique d'initiation.

mardi 16 mars 2010

| Avis ¦ Fantastic Mr Fox, le renard et la manière


Fantastic Mr Fox de Wes Anderson


Animation image par image, USA, 2007, 1H28
Avec les voix originales de George Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzman
Sortie le 17 février 2010

L'objectif : Mr Fox est le plus rusé des voleurs de poules. Une fois marié, son épouse Felicity lui demande de mettre fin à ses activités incompatibles avec la vie d’un honorable père de famille. La mort dans l’âme, il se fait alors engager comme éditorialiste dans un journal local où il s’ennuie terriblement. Quand son fils Ash a 12 ans, Mr Fox part s’installer en famille à la campagne à proximité d’élevages de volailles détenus par trois ignobles fermiers : le gros Boggis, Bunce le petit et Bean le maigre. La tentation est trop forte : Mr Fox reprend ses anciennes activités et s’attire les foudres des trois fermiers. Il doit appeler à la rescousse tous les animaux de la région pour protéger sa famille et son territoire.


Le subjectif : A la fin d'un toast, après avoir rectifié un discours, le héros fantastique demande à ses amis attablés : « comment c'était » ? Assis dans notre fauteuil, pris aux tripes par la merveille d'animation à laquelle nous venons d'assister, nous ne pouvons nous empêcher de répondre, à ce personnage aux poils roux comme au réalisateur Wes Anderson : « Fantastique, maître renard ! »

samedi 13 mars 2010

| Avis ¦ Mother, la folie douce à mère


Mother de Bong Joon-ho


Drame, thriller, Sud coréen, 2009, 2H10
Avec Won Bin, Kim Hye-Ja, Jin Ku
Sortie le 27 janvier 2010


L'objectif : Une veuve élève son fils unique Do-joon qui est sa seule raison d'être. A 28 ans, il est loin d'être indépendant et sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement et dangereusement ce qui rend sa mère anxieuse. Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de ce meurtre. Afin de sauver son fils, sa mère remue ciel et terre mais l'avocat incompétent qu'elle a choisi ne lui apporte guère d'aide. La police classe très vite l'affaire. Comptant sur son seul instinc maternel , ne se fiant à personne, la mère part elle-même à la recherche du meurtrier, prête à tout pour prouver l'innocence de son fils...


Le subjectif : Fidèle à son rythme d'un film tous les trois ans, l'immense réalisateur coréen Bong Joon-ho (découvert avec le formidable polar Memories of Murder en 2003) est de retour. Après le succès monstre (c'est le cas de le dire) de The Host, l'ancien étudiant en sociologie reste dans son domaine : le drame humain. Si son dernier long-métrage fut présenté comme le meilleur film de monstres depuis Alien et le plus gros succès du cinéma coréen (il aura rapporté 90 millions de $ pour un budget de 11 millions), il n'en restait pas moins lui aussi un drame familial. Entre temps, en 2008, Bong Joon-ho a participé au projet Tokyo!, film à 3 sketches avec notamment Michel Gondry. Dans Mother, présenté et très bien reçu à Cannes, Bong Joon-ho revient à un scénario moins fantastique, et plus orienté investigation. Contrairement à Memories of Murder, le meurtre au centre du film n'est pas tiré d'un fait divers. Il met en scène un jeune adulte très naïf - autre idiot du village comme aime les filmer Bong Joon-ho - qui est rapidement soupçonné puis inculpé pour le-dit meurtre. Ce jeune se fait influencer, pour ne pas dire mener par le bout du nez par différents protagonistes, dont son « ami » (joué par Ku Jin) qui l'entraîne dans ses mauvais coups. Reste sa mère, qui va tout faire pour résoudre l'enquête plus ou moins abandonnée par la police, et sauver son fils des griffes de la honte et de la prison.

vendredi 12 mars 2010

| Avis ¦ I Love You Phillip Morris, l'amour avec deux grands gars


I Love You Phillip Morris de Glenn Ficarra et John Requa


Comédie, USA, 2009, 1H36
Avec Jim Carrey, Ewan McGregor, Leslie Mann
Sortie le 10 février 2010


L'objectif : L'histoire vraie d'un ex-flic, ex-mari, ex-arnaqueur aux assurances, ex-prisonnier modèle et éternel amant du codétenu Philip Morris. Steven Russell est prêt à tout pour ne jamais être séparé de l'homme de sa vie. Ce qui implique notamment de ne pas moisir en prison... Jusqu'où peut-on aller par amour ? Très loin si l'on en croit l'histoire incroyable de Steven Russell, un génie de l'évasion rattrapé par son romantisme.


Le subjectif : Je t'aime Luc Besson ! Ce cri du cœur, il vient de loin, de l'intérieur. Il est venu au moment d'entre-apercevoir les dernières secondes de ce chef d'œuvre du 7e Art. Pour le remercier, aussi, et lui demander de m'excuser toutes les vacheries que j'avais pu sortir sur lui. Ses films d'actions à centaines de bastos, de taxis, transporteurs ou autres minis lui. I Love You Phillip Morris, qui a failli ne pas voir le jour, est devant nos yeux un peu grâce à cet homme, et mon premier paragraphe sera pour lui. Le gros bonhomme aux cheveux jaunes, pas affaibli par l'effroyable chemin que prend sa carrière, a sorti les euros de son Europacorp pour prendre le relais des majors ricaines, pas chaudes sur le coup. C'est vrai que le synopsis du film – deux mecs qui se bécotent sur le dos du trésor public – fait pas bander les Warner, Paramount ou Universal, plus habitués aux héros-flics testostéronés, affublés quand l'envie leur en prend (comprenez, souvent) de bombes sexuelles aussi inutiles qu'indispensables. On n'est pas dans l'ère du pop corn movie, mais plutôt dans celle désolante du « cop porn »... Mais comme a dit un jour le poète, il faut de tout pour faire un monde. Et, accessoirement, de frenchies aux couilles bien pendues, et d'acteurs exceptionnels.

mercredi 3 mars 2010

| Avis ¦ Lovely Bones, le retour du roi Jackson

Lovely Bones de Peter Jackson


Drame, fantastique, USA-UK-Néo-zélandais, 2009, 2H09
Avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg, Rachel Weisz
Sortie le 10 février 2010 


L'objectif : L'histoire d'une jeune fille assassinée qui, depuis l'au-delà, observe sa famille sous le choc de sa disparition et surveille son meurtrier, ainsi que la progression de l'enquête...


Le subjectif : Quatre ans après le succès de son King Kong (qui a rapporté plus de 550 millions de dollars), Peter Jackson est de retour. Pas sur les traces de ses premières amours (qui furent plus des films crados et déglingués : Bad Taste, Braindead), il revient néanmoins en arrière, fuyant la folie des grandeurs de la Trilogie du Seigneur des Anneaux, et donc de King Kong. Avec Lovely Bones, on est plus dans la sensiblerie fantastique de Créatures Célestes (1994), le polar incongru de Meet the Feebles (1989) ou encore l'humour noir de Fantômes contre Fantômes (1996). Toujours plus à l'aise avec des choses qui n'existent pas (en témoigne son documenteur, ou faux documentaire sur Colin McKenzie : Forgotten Silver, 1995), Peter Jackson s'attaque ici à l'adaptation d'un livre d'Alice Sebold.

vendredi 26 février 2010

| Avis ¦ Brothers, à larmes égales


Brothers de Jim Sheridan


Drame, USA, 2008, 1H45
Avec Tobey Maguire, Jake Gyllenhaal, Natalie Portman
Sortie le 3 février 2010



L'objectif : Sam et Grace forment un couple parfait et sont les parents de deux petites filles. Sam est envoyé par l’ONU en mission à l’étranger et confie à Tommy, son frère tout juste sorti de prison, le soin de s’occuper de sa famille. Lorsque Sam est porté disparu et présumé mort, Tommy et Grace se rapprochent contre toute attente. C’est alors que Sam revient du front…


Le subjectif : Avant de critiquer le film de Jim Sheridan, je m'étais fait une promesse : celle de regarder la version originale de Susanne Bier, sorti en 2004. Faute de temps et de courage, je ne l'ai pas fait. J'ai juste vu quelques passages en VF, pour voir comment Susanne Bier avait filmé la même histoire. Ayant vu ensuite quelques images des deux versions sur internet, je préfère me dire qu'il en est mieux ainsi. En effet, la ressemblance frappante entre les deux films me donne la quasi certitude qu'une des deux œuvres en serait sortie perdante. Revenons donc au Brothers de 2010...

jeudi 25 février 2010

| Avis ¦ Wolfman, les griffes de l'ennui


Wolfman de Joe Johnston


Fantastique, épouvante, USA, 2008, 1H39
Avec Benicio del Toro, Anthony Hopkins, Emily Blunt
Sortie le 10 février 2010 


L'objectif : À la fin du 19e siècle, un aristocrate anglais établi à New York revient au manoir familial situé dans un paisible hameau pour élucider le mystère de la disparition de son frère. Il découvre qu'une malédiction frappe sa famille.


Le subjectif : Quel beau mythe que celui du loup-garou. Un être mi-homme, mi-hideux, qui parcourt les bois toutes les nuits de pleine lune, pour se défouler les pattes, les griffes et avoir la panse pleine. Un monstre sociopathe qui ne peut, ni ne doit se lier d'amitié, d'amour ou autre (si tant est que ça puisse exister) avec son prochain, sous peine de lui prendre la vie. Une masse de muscles et de poils, de rage et de sang, qui bondit plus vite qu'un loup, qui beugle plus fort qu'un ours, et qui jamais ne se bourre la gueule le mercredi soir avec ses potes devant le foot. Cette chose existe, oui, dans certains livres de contes. Dans le livre de comptes de Benicio del Toro aussi, puisqu'il a souhaité – mais pourquoi ? - dépoussiérer un vieux classique du cinéma d'épouvante (1941). Sans prendre la peine d'en changer le titre – ni les effets spéciaux – voilà débarqué devant nos yeux médusés (comprenez : endormis) une sorte de film hybride. A mi-chemin entre fantastique et gore, piochant également un peu dans le mélodrame (non, je déconne), le film de Joe Johnston fait plus peur par la pauvreté de son scénario et du jeu de ses acteurs, que par son sujet : les loup-garous. Ou plus exactement, si l'on suit nos compères québécois, les hommes-loups. Tout un programme.
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