mercredi 28 novembre 2012

| Avis ¦ Les Cinq légendes, le cadeau de Noël de DreamWorks


Les Cinq légendes de Peter Ramsey


Animation, aventure, USA, 2012, 1H37
Avec les voix VF de Gaspard Ulliel, Nolwenn Leroy, Miglen Mirtchev  
Sortie le 28 novembre 2012


L'objectif : L’aventure d’un groupe de héros, tous doués de pouvoirs extraordinaires. Emmenées par Jack Frost, un adolescent rebelle et ingénieux, ces cinq légendes vont devoir, pour la première fois, unir leurs forces pour protéger les espoirs, les rêves et l’imaginaire de tous les enfants. 



Le subjectif : Décidément, cette année 2012 est chargée en films d'animation. On y a vu s'affronter tous les mastodontes du genre : Pixar (avec Rebelle), Disney (Frankenweenie et bientôt Les Mondes de Ralph), Blue Sky (L'Âge de Glace 4), Universal (Le Lorax), Aardman (Les Pirates), sans oublier Laika et son magnifique ParaNorman. Bref, DreamWorks, deuxième studio en nombre de films produits, avait de quoi s'en faire, après quelques productions timorées (Megamind, Kung-Fu Panda 2, Le Chat potté), et après, surtout, un troisième volet de Madagascar loin d'avoir fait l'unanimité. Mais, autant le dire tout de suite : avec Les Cinq légendes, la société créée par Steven Spielberg frappe un grand coup.

mercredi 14 novembre 2012

| Avis ¦ Le Capital, l'argent ne fait pas le bonheur des pauvres



Le Capital de Costa-Gavras  


Drame, thriller, France, 2012, 1H53
Avec Gad Elmaleh, Gabriel Byrne, Natacha Régnier 
Sortie le 14 novembre 2012


L'objectif : La résistible ascension d'un valet de banque dans le monde féroce du Capital.




Le subjectif : Ces derniers temps, crise oblige, de nombreux films sur le "monde impitoyable" de la finance ont vu le jour. Le spectateur a eu droit à une pléiade d'interprétations, plus ou moins réussies, de cet événement planétaire. Qu'elle soit intimiste (Cosmopolis de David Cronenberg), cynique (le second Wall Street d'Oliver Stone), sociale et humaniste (The Company Men signé John Wells), ou encore inspirée de faits réels et sans concession (Margin Call de J. C. Chandor), elle demeure engagée, et permet à chaque fois d'étudier la crise sous des prismes différents. Et quand on parle d'engagement, en cinéma, on en vient assez vite à parler de Costa-Gavras.

mercredi 7 novembre 2012

| Avis ¦ Argo, quand Hollywood sauve l'Amérique
















Argo de Ben Affleck 


Thriller, drame, Américain, 2012, 1H59
Avec Ben Affleck, Bryan Cranston, John Goodman
Sortie le 7 novembre 2012 


(Oscar 2013 : Meilleur film - Meilleur scénario adapté - Meilleur montage)

L'objectif : Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien. Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de "l’exfiltration" de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au cinéma.



Le subjectif : Argo raconte une histoire folle, celle d'une évasion d'une poignée d'Américains depuis un Iran très hostile à leur égard, grâce à l'intervention décisive et conjointe d'un agent de la CIA et de l'industrie du cinéma. Et comme beaucoup d'histoires folles, celle-ci est vraie. Elle se passe début novembre 1979, en pleine révolution anti-Chah d'Iran. Celui-ci, ayant "réussi" à fuir vers les États-Unis, provoque l'ire des radicaux qui veulent s'en prendre à tous les ressortissants à la bannière étoilée. Tout ce contexte historique est présent dans Argo non seulement parce que toute l'histoire du film est réelle, mais aussi parce qu'il est raconté (brièvement) pendant le générique d'ouverture. Subtilement, à l'aide de dessins et de photos d'archives. Ces mêmes archives qu'on retrouvera soit dit en passant, pour le générique de fin : histoire de boucler la boucle de l'histoire vraie. Bref, cette histoire est vraie, et passionnante.

samedi 3 novembre 2012

| Le Film du samedi soir ¦ Incidents de parcours

Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...














Incidents de parcours de George A. Romero


Fantastique, épouvante-horreur, USA, 1988, 1H53
Avec John Pankow, Jason Beghe, Kate McNeil
Sortie le 5 octobre 2004 (en DVD)

L'histoire : Allan (Jason Beghe), jeune scientifique à l'avenir brillant, est un jour victime d'un accident qui le paralyse totalement. Grâce à Ella, une petite guenon que lui a donnée son ami Geoffrey (John Pankow), Allan reprend gout à la vie. Seulement Geoffrey est un génie de la recherche scientifique. Sa dernière trouvaille: augmenter l'intelligence des primates en leur injectant un sérum constitué de tissus du cerveau humain. Bien entendu, la petite guenon d'Allan, dressée par la charmante Melanie (Kate McNeill) n'a pas échappé à ses expériences. Et Ella va bientôt développer un comportement agressif envers tous ceux qui s'approchent de lui...


Fatalement, quand on pense George A. Romero, on pense "zombies". C'est presque inévitable, et pour cause : le bonhomme, qui file vers ses 73 ans, a réalisé en la matière plusieurs films cultes. D'abord La Nuit des morts-vivants, sorti en 1968, qui a révolutionné le genre (comme quoi à l'époque, il ne suffisait pas de sortir dans la rue). Ensuite l'indétrônable Zombie (version européenne de Dawn of the Dead, remontée avec une autre pointure de l'horreur, Dario Argento), à mon sens le meilleur film sur les morts-vivants de tous les temps. Avec le dernier en date, Survival of the Dead (DTV sorti en 2009), le réalisateur de Pittsburgh a tourné six long-métrages sur le sujet. Mais au milieu de toutes ces productions, encensées ou raillées, George Andrew Romero a sorti quelques pépites injustement méconnues du "grand public". Je pense notamment à Martin, histoire d'un homme croyant mordicus qu'il est un vampire, à The Crazies, "remaké" récemment par Hollywood, ou à Creepshow, film d'horreur à sketches, scénarisé par Stephen King himself et hommage aux comics américains des années 1950. Mais surtout, et c'est l'objet de ce 16e Film du samedi soir, je pense à Monkey Shines, Incidents de parcours en français. Sortie trois ans après Le Jour des morts-vivants, cette adaptation du roman homonyme de Michael Stewart (1983) est sans doute son meilleur film en dehors de la Saga des Morts-vivants. Voire, peut-être, son meilleur film, tout court.
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