Expendables 2 de Simon West
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Jean-Claude Van Damme
Sortie le 22 août 2012
L'objectif : Lorsque Mr. Church (B. Willis) engage Barney Ross (S. Stallone), Lee Christmas (J. Statham), Yin Yang (J. Li), Gunnar Jensen (D. Lundgren), Toll Road et Hale Caesar – et deux nouveaux, Billy The Kid et Maggie – l’opération semble facile. Mais quand l’un d’entre eux est tué, les Expendables jurent de le venger. Bien qu’en territoire hostile et donnés perdants, ils vont semer le chaos chez leurs adversaires, et se retrouver à tenter de déjouer une menace inattendue – cinq tonnes de plutonium capables de modifier l’équilibre des forces mondiales. Cette guerre-là n’est pourtant rien comparée à ce qu’ils vont faire subir à l’homme qui a sauvagement assassiné leur frère d’armes… Jean Vilain !
Le subjectif : On le pressentait, c'est désormais officiel : Sylverster "Sly" Stallone marque de son empreinte, avec The Expendables, une troisième saga de films d'action. Après les Rocky et Rambo, et après un premier épisode sorti il y a deux ans - dont il était le réalisateur - le New-Yorkais de 66 ans (!) remet donc le couvert. Au programme, toujours plus de baston et de légendes du septième (bag)art, malgré le désistement de Mickey Rourke. Les "habituels" Jason Statham, Dolph Lundgren et Jet Li seront ici épaulés par Liam Hemsworth (petit frère de Chris, alias Thor), l'actrice chinoise Yu Nan, ou encore... Chuck Norris. L'écran promet donc d'être bien rempli, d'autant qu'en face les coéquipiers de Sly auront fort à faire avec l'inépuisable Jean-Claude Van Damme. Tremble unité spéciale d'Expendables, Jean Vilain est sur votre route, et il n'est pas prêt à se laisser tuer comme un mouton !
Bon, autant le dire tout de suite, Expendables 2 ne fera pas de l'ombre à beaucoup de films grâce à son scénario. Simple et efficace, le film de Simon West (Les Ailes de l'Enfer, Lara Croft : Tomb Raider) répond malgré tout aux attentes de ce genre de productions : divertir par des scènes musclées et des répliques bien senties. L'histoire est ce qu'elle est (les copains de Sly vont tout faire pour venger l'un des leurs, tombé sous les coups de l'infâme Jean Vilain), et les incohérences et autres facilités de montage seront légion, mais le résultat est conforme aux attentes. Stallone est revenu avec sa bande pour en découdre, et personne ne s'en plaindra. Côté sensationnel, Expendables 2 propose ainsi quelques séquences d'explosion en grand angle visuellement sympathiques, entrecoupées de scènes de fusillades et de combat au corps-à-corps attrayantes. Toutefois, si vous voulez en avoir vraiment pour votre argent, il faudra patienter jusqu'à la seconde partie du film. Là où les choses sérieuses commencent. Là où Stallone, Statham et leurs amis, venus en nombre, dégainent leurs meilleures armes.
Les vrais héros ne meurent jamais
Car les vraies bonnes surprises vont s'y enchaîner, tout comme les clins d’œil, privates jokes et autres déclarations d'amour au second degré. Toujours cohérent avec son scénario un peu bancal (nos amis sur-armés, jamais à court de munitions ou de punchlines dévastatrices, avancent tant bien que mal à travers une terre soviétique, à la recherche du Vilain et de son plutonium), Simon West va se mettre à retourner ses cartes maîtresses. Ainsi, tour à tour, ce sont Chuck Norris (alias Booker, le loup solitaire), Arnold Schwarzenegger et Bruce Willis (Trench et Church, qui apparaissaient et disparaissaient en un éclair dans le premier volet) qui vont venir sauver les derrières musclés de notre équipe d'intrépides. Et plus que de simples cameos, ces apparitions vont se révéler être la vraie bonne idée d'un film qui n'en est plus vraiment un, Expendables 2 se muant peu à peu en une galerie d'hommages à ces acteurs et icônes du cinéma d'action. On aura ainsi droit à un Chuck Norris fact en live, un "yipikai" de la bouche de Schwarzy, et un "I'll be back" de celle de Bruce Willis. Le tout n'étant que la partie émergée de l'iceberg, ces trois acteurs assurant eux aussi leur part de "dégommage" de vilains.
Et en parlant de vilains, le plus grand de tous, le bien nommé Jean Vilain, alias Jean-Claude Van Damme, s'en sort plutôt bien. On retiendra surtout - outre un port de lunettes remarquable et un certain amour pour les métaphores ovines - la séquence de combat finale à mains nues et à pieds volants, contre le vieux Sly. De la bagarre "à l'ancienne" comme on aime. Quoi d'autres ? Expendables 2 fait le boulot, encore une fois, grâce à une pléiade de "gueules" (Randy Couture et Terry Crews n'étant pas en reste), du second degré et des références corrosifs, de la baston et un rythme soutenu - si l'on excepte plusieurs séquences barbantes où les personnages discutent. On l'a dit, le film de Simon West ne brille pas par son scénario, alors autant passer sur ces scènes de présentation lourdingues. Au final, s'il est moins sérieux et sincère que le cinéma d'action des 80's auquel il rend hommage, Expendables 2 reste attachant et libérateur. Et à la sortie, inutile de le cacher, chacun spéculera sur le possible futur casting du troisième épisode... Si Nicolas Cage et The Rock auraient d'ores et déjà signés, les noms de Clint Eastwood, John Travolta, Christophe Lambert ou Charlie Sheen se murmurent ici ou là... Rendez-vous dans deux ans ?
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