White House Down de Roland Emmerich
Action, USA, 2013, 2H11
Avec Channing Tatum, Jamie Foxx, Maggie Gyllenhaal
Sortie le 4 septembre 2013
L'objectif : Membre de la police du Capitole, John Cale vient de se voir refuser le job dont il rêvait : assurer la protection du président des États-Unis. Espérant éviter à sa fille une déception lorsqu’il lui apprendra la nouvelle, il l’emmène visiter la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’un groupe paramilitaire lourdement armé attaque le bâtiment. Alors que le gouvernement américain sombre dans le chaos, Cale va tenter de sauver sa fille, le président, et le pays tout entier…
Le subjectif : La Maison blanche est décidément très convoitée. Cible d'une première attaque en mars dernier, orchestrée par des Nord-Coréens dans le film d'Antoine Fuqua Olympus Has Fallen (La Chute de la Maison blanche en VF), la voilà de nouveau aux prises avec des méchants prêts à la faire partir en fumée, dans White House Down de Roland Emmerich. Et même si le premier film était très bon, avec Gerard Butler et Aaron Eckhart respectivement en sauveur et président des États-Unis, je serais tenté de dire que ce nouveau film confirme l'adage : c'est encore meilleur la seconde fois. Et pourtant, après le "bide" que fût 2012, le retour d'Emmerich aux films d'action n'avait rien pour me convaincre...
Mais je me suis laissé tenter (merci à toi, qui te reconnaîtras), et grand bien m'en a pris. White House Down c'est un peu plus de deux heures de plaisir coupable, avec de l'action très bien mise en scène, de l'humour et des gags à gogo, des punchlines qui claquent, et des acteurs qui s'éclatent et qui nous le montrent. L'histoire, elle, est efficace, même si elle reste très basique : la Maison blanche se fait attaquer, le président (Jamie Foxx) enlever et un apprenti agent de sécurité qui faisait visiter les lieux à son ado de fille (Channing Tatum) paraît être le seul en mesure de sauver les meubles. Même si le cou de buffle et le jeu stéréotypé du second ne m'enchantent guère, force est de constater que le casting a de la gueule. Mention spéciale aux seconds rôles, avec notamment la sublime Maggie Gyllenhaal (malgré son petit côté potiche), et les deux méchants : l'increvable James Woods, et le très talentueux Jason Clarke (militaire-tortionnaire au début de Zero Dark Thirty).
Dans sa forme, le film de Roland Emmerich s'apparente à un huis-clos explosif aux faux-airs du Piège de cristal de John McTiernan. Le Nakatomi Plaza a laissé sa place au manoir présidentiel, et John McClane a été remplacé par... John Cale. La ressemblance entre les noms des deux héros est tellement évidente qu'elle ne saurait être une coïncidence (sans oublier le marcel blanc - qui ne reste pas longtemps immaculé - que portent les deux John). Clairement, White House Down est autant une pastiche très second degré qu'un hommage sincère au premier Die Hard. Et il ne faut pas voir ni l'un, ni l'autre comme un élément négatif, bien au contraire. Roland Emmerich ne se moque pas de ses aînés (McTiernan, mais aussi Tony Scott, Richard Donner, etc.), il désacralise un genre qui était roi dans les années 1980-1990 pour en faire un produit toujours plus fun, exaltant et totalement maîtrisé.
Que ce soit au niveau de la forme (les scènes d'action sont toujours claires, crédibles et jouissives), ou du fond, White House Down ne déçoit (presque) jamais. Surtout, l'ensemble est très drôle. Les situations les plus folles s'enchaînent avec brio (la course-poursuite dans les jardins présidentiels est un sommet du WTF), et les répliques font mouche ("Notre nation est plus solide que n'importe quelle maison", ou "Touche pas à mes Jordan !" quand Jamie Foxx, en président plus badass que jamais, tatane la gueule d'un ennemi avec ses baskets). Roland Emmerich se permet même quelques petites piques à l'encontre des médias (qui associent immédiatement prise d'otages à Al Qaïda), tout en enchaînant sujets d'actualité (la génération YouTube, le processus de paix au Moyen-Orient, etc.) et concepts éculés (traîtres, piratage ultime, traumatisme lié à la perte d'un enfant mort au combat, etc.). Pourtant, le long-métrage n'est jamais lourd, car l'humour et la vitalité de ce White House Down l'emportent sur tout le reste. Roland Emmerich livre un film d'action généreux et extrêmement plaisant, et c'est déjà beaucoup.
Mais je me suis laissé tenter (merci à toi, qui te reconnaîtras), et grand bien m'en a pris. White House Down c'est un peu plus de deux heures de plaisir coupable, avec de l'action très bien mise en scène, de l'humour et des gags à gogo, des punchlines qui claquent, et des acteurs qui s'éclatent et qui nous le montrent. L'histoire, elle, est efficace, même si elle reste très basique : la Maison blanche se fait attaquer, le président (Jamie Foxx) enlever et un apprenti agent de sécurité qui faisait visiter les lieux à son ado de fille (Channing Tatum) paraît être le seul en mesure de sauver les meubles. Même si le cou de buffle et le jeu stéréotypé du second ne m'enchantent guère, force est de constater que le casting a de la gueule. Mention spéciale aux seconds rôles, avec notamment la sublime Maggie Gyllenhaal (malgré son petit côté potiche), et les deux méchants : l'increvable James Woods, et le très talentueux Jason Clarke (militaire-tortionnaire au début de Zero Dark Thirty).
Très cher John...
Dans sa forme, le film de Roland Emmerich s'apparente à un huis-clos explosif aux faux-airs du Piège de cristal de John McTiernan. Le Nakatomi Plaza a laissé sa place au manoir présidentiel, et John McClane a été remplacé par... John Cale. La ressemblance entre les noms des deux héros est tellement évidente qu'elle ne saurait être une coïncidence (sans oublier le marcel blanc - qui ne reste pas longtemps immaculé - que portent les deux John). Clairement, White House Down est autant une pastiche très second degré qu'un hommage sincère au premier Die Hard. Et il ne faut pas voir ni l'un, ni l'autre comme un élément négatif, bien au contraire. Roland Emmerich ne se moque pas de ses aînés (McTiernan, mais aussi Tony Scott, Richard Donner, etc.), il désacralise un genre qui était roi dans les années 1980-1990 pour en faire un produit toujours plus fun, exaltant et totalement maîtrisé.
Que ce soit au niveau de la forme (les scènes d'action sont toujours claires, crédibles et jouissives), ou du fond, White House Down ne déçoit (presque) jamais. Surtout, l'ensemble est très drôle. Les situations les plus folles s'enchaînent avec brio (la course-poursuite dans les jardins présidentiels est un sommet du WTF), et les répliques font mouche ("Notre nation est plus solide que n'importe quelle maison", ou "Touche pas à mes Jordan !" quand Jamie Foxx, en président plus badass que jamais, tatane la gueule d'un ennemi avec ses baskets). Roland Emmerich se permet même quelques petites piques à l'encontre des médias (qui associent immédiatement prise d'otages à Al Qaïda), tout en enchaînant sujets d'actualité (la génération YouTube, le processus de paix au Moyen-Orient, etc.) et concepts éculés (traîtres, piratage ultime, traumatisme lié à la perte d'un enfant mort au combat, etc.). Pourtant, le long-métrage n'est jamais lourd, car l'humour et la vitalité de ce White House Down l'emportent sur tout le reste. Roland Emmerich livre un film d'action généreux et extrêmement plaisant, et c'est déjà beaucoup.
Oui, je dis oui!!!! j'ai moi aussi succomber à ce "plaisir coupable" et effectivement c'est un pur moment de divertissement. c'est un excellent hommage au genre est c'est diablement efficace. je valide les 4 seringues.
RépondreSupprimerHaha merci de valider mon très cher Pierre ! Eh oui dans ce monde de brute, un peu d'action ça ne fait pas de mal... ^^
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