C'est la fin de Seth Rogen et Evan Goldberg
Comédie, fantastique, USA, 2013, 1H47
Avec James Franco, Jonah Hill, Seth Rogen
Sortie le 9 octobre 2013
L'objectif : Invités à une fête chez James Franco, Seth Rogen, Jonah Hill et leurs amis sont témoins de l'Apocalypse.
Le subjectif : Malgré les apparences, la fin du monde a encore de beaux jours devant elle. Même si l'ultimatum fixé par les Mayas au 21 décembre 2012 s'est avéré être un cuisant camouflet (qui en doutait ? Roland Emmerich ?), le dernier jour de l'Humanité continue de faire recette dans l'industrie du cinéma. Et en ce moment plus particulièrement, avec la sortie à quelques semaines d'intervalle de deux films sur le sujet. Deux films réunissant des castings de choix et de choc, de part et d'autre de l'Atlantique. Le dernier pub avant la fin du monde d'Edgar Wright, d'abord, avec les Britanniques Simon Pegg, Nick Frost et leurs petits camarades. Et This Is The End (C'est la fin, en VF), qui nous intéresse aujourd'hui, avec la "bande Apatow", une délirante troupe d'acteurs gravitant autour du Canadien Seth Rogen, également scénariste et réalisateur.
A la différence du Dernier pub..., C'est la fin met en scène des acteurs qui jouent leurs propres rôles. Et autant le dire tout de suite, cette auto-parodie est un des principaux attraits du film de Seth Rogen. Le long-métrage, réalisé et scénarisé avec Evan Goldberg, permet à la petite bande de s'amuser sous fond de fin du monde. L'intrigue est d'ailleurs très simple : Jay Baruchel (L'Apprenti sorcier, Tonnerre sous les Tropiques), son ami d'enfance Seth chez qui il est venu passer quelques jours à Los Angeles, ainsi que du beau monde (James Franco, qui les accueille pour sa pendaison de crémaillère, mais aussi Jonah Hill, Michael Cera, Emma Watson, etc.) se trouvent vite confrontés à... l'Apocalypse. Un mélange de premier et de second degré, mais aussi de fiction et de réalité qui fait tout le sel de cette comédie loufoque.
Certes, les "personnages" sont réels, et on s'amuse à découvrir ces invités dans des situations plutôt cocasses (Jason Segel, Rihanna, Channing Tatum, sans compter tous ceux qu'on reconnaît sans les connaître, ou inversement.). Mais on devine sans mal que leurs caractères ont été extrapolés voire inventés, pour l'occasion (dénoncer les mauvais travers d'Hollywood ?). On découvre ainsi un Michael Cera vulgaire, accro au sexe et à la coke (tout l'opposé de l'image que véhicule l'acteur de Scott Pilgrim ou Une nuit à New York), qui est d'ailleurs loin de faire l'unanimité au sein de ses "amis". "Si on est débarrassé de Michael Cera, tout n'est pas noir", s'exclame d'ailleurs Danny McBride, qui s'est lui aussi invité à la fête. L'acteur principal de la série Eastbound & Down - Kenny Powers, méconnue en France mais que je vous recommande, reste fidèle à lui-même, et nous gratifie d'une avalanche de grossièreté et d'anti-classe assez jubilatoire.
Le reste de l'équipe - Rogen, Baruchel, Franco, mais aussi Jonah Hill et Craig Robinson - s'en sort également très bien. L'idée est claire : face à l'adversité, les amitiés sont chahutées et les tensions éclatent, mais le salut viendra de l'union. "P'tet bien que ce tremblement de Terre horrible et abominable s'est produit pour qu'on puisse former un vrai groupe d'amis", avance Seth Rogen. Et entre quelques scènes d'engueulade et de déballage de sacs, la bande d'amis, confrontés à une Apocalypse pure et dure (démons et feux de l'Enfer compris), nous fait plaisir. Parmi les meilleurs moment, on retiendra une séquence sous acide sur Gangnam Style, ou encore le tournage de la suite "low-cost" de Délire Express (un vrai film avec Franco, Rogen et McBride), façon Be Kind, Rewind de Gondry. Bref, du bon gros délire qui tache, et qui fait (souvent) mouche.
Mais pourquoi, alors, ne donner qu'une note de 2/5 à C'est la fin ? J'ai parlé plus haut de la cohabitation constante de premier et de second degrés. Même si cet aspect est amusant au départ, il finit par desservir le long-métrage. On ne sait jamais s'il faut prendre avec sérieux ce qui arrive aux personnages, ou pas. Et les deux réalisateurs non plus, si l'on en croit l'enchaînement de séquences "graves" avec des passages totalement délirants. Ce n'est bien sûr pas gênant, car C'est la fin est une comédie - fantastique, mais une comédie. Mais une ligne de conduite plus claire, mieux maîtrisée, aurait donné un meilleur résultat. Et un dernier goût en bouche de meilleure qualité.
A la différence du Dernier pub..., C'est la fin met en scène des acteurs qui jouent leurs propres rôles. Et autant le dire tout de suite, cette auto-parodie est un des principaux attraits du film de Seth Rogen. Le long-métrage, réalisé et scénarisé avec Evan Goldberg, permet à la petite bande de s'amuser sous fond de fin du monde. L'intrigue est d'ailleurs très simple : Jay Baruchel (L'Apprenti sorcier, Tonnerre sous les Tropiques), son ami d'enfance Seth chez qui il est venu passer quelques jours à Los Angeles, ainsi que du beau monde (James Franco, qui les accueille pour sa pendaison de crémaillère, mais aussi Jonah Hill, Michael Cera, Emma Watson, etc.) se trouvent vite confrontés à... l'Apocalypse. Un mélange de premier et de second degré, mais aussi de fiction et de réalité qui fait tout le sel de cette comédie loufoque.
Certes, les "personnages" sont réels, et on s'amuse à découvrir ces invités dans des situations plutôt cocasses (Jason Segel, Rihanna, Channing Tatum, sans compter tous ceux qu'on reconnaît sans les connaître, ou inversement.). Mais on devine sans mal que leurs caractères ont été extrapolés voire inventés, pour l'occasion (dénoncer les mauvais travers d'Hollywood ?). On découvre ainsi un Michael Cera vulgaire, accro au sexe et à la coke (tout l'opposé de l'image que véhicule l'acteur de Scott Pilgrim ou Une nuit à New York), qui est d'ailleurs loin de faire l'unanimité au sein de ses "amis". "Si on est débarrassé de Michael Cera, tout n'est pas noir", s'exclame d'ailleurs Danny McBride, qui s'est lui aussi invité à la fête. L'acteur principal de la série Eastbound & Down - Kenny Powers, méconnue en France mais que je vous recommande, reste fidèle à lui-même, et nous gratifie d'une avalanche de grossièreté et d'anti-classe assez jubilatoire.
Un premier degré trop second degré
Le reste de l'équipe - Rogen, Baruchel, Franco, mais aussi Jonah Hill et Craig Robinson - s'en sort également très bien. L'idée est claire : face à l'adversité, les amitiés sont chahutées et les tensions éclatent, mais le salut viendra de l'union. "P'tet bien que ce tremblement de Terre horrible et abominable s'est produit pour qu'on puisse former un vrai groupe d'amis", avance Seth Rogen. Et entre quelques scènes d'engueulade et de déballage de sacs, la bande d'amis, confrontés à une Apocalypse pure et dure (démons et feux de l'Enfer compris), nous fait plaisir. Parmi les meilleurs moment, on retiendra une séquence sous acide sur Gangnam Style, ou encore le tournage de la suite "low-cost" de Délire Express (un vrai film avec Franco, Rogen et McBride), façon Be Kind, Rewind de Gondry. Bref, du bon gros délire qui tache, et qui fait (souvent) mouche.
Mais pourquoi, alors, ne donner qu'une note de 2/5 à C'est la fin ? J'ai parlé plus haut de la cohabitation constante de premier et de second degrés. Même si cet aspect est amusant au départ, il finit par desservir le long-métrage. On ne sait jamais s'il faut prendre avec sérieux ce qui arrive aux personnages, ou pas. Et les deux réalisateurs non plus, si l'on en croit l'enchaînement de séquences "graves" avec des passages totalement délirants. Ce n'est bien sûr pas gênant, car C'est la fin est une comédie - fantastique, mais une comédie. Mais une ligne de conduite plus claire, mieux maîtrisée, aurait donné un meilleur résultat. Et un dernier goût en bouche de meilleure qualité.
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