Casse-tête chinois de Cédric Klapisch
Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France
Sortie le 4 décembre 2013
L'objectif : Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes. La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain….
Le subjectif : Dix ans après Les Poupées russes, quinze après L'Auberge espagnole, Cédric Klapisch et son équipe nous offrent un joli cadeau de Noël en mettant un terme à l'une des plus belles saga du cinéma français. Casse-tête chinois met en scène les mêmes protagonistes, à savoir l'écrivain tourmenté Xavier et sa nébuleuse de "prétendantes" égales à elles-mêmes, dans une suite logique et joyeusement nostalgique. Ceux qui ont aimé les deux premiers opus se régaleront certainement devant ce troisième (et dernier ?) film, qui gagne en maîtrise ce qu'il perd (peut-être) en fraîcheur et spontanéité.
On suit donc Xavier, interprété par le toujours excellent Romain Duris (ce n'est que mon avis, étant véritablement amoureux de cet acteur), en pleine phase de réflection-écriture d'un troisième roman. Dix ans ont passé depuis l'histoire des Poupées russes, et avec ces dix années, l'amour qui a brûlé entre l'anglaise Wendy, rencontrée à Barcelone, et notre écrivain, s'est éteint. Entre temps, Xavier et Wendy ont eu deux enfants. Entre temps, il a "donné" un enfant à sa "pote" lesbienne Isabelle (Cécile de France). Entre temps, son premier amour Martine (Audrey Tautou) a eu elle aussi deux mômes, et s'est séparé de leur père. Xavier a 40 ans et doit "affronter le fait qu'il a raté sa vie".
Et comme dans les deux précédents long-métrages de Klapisch, notre héros va aller de l'avant, il va décider de reprendre les choses en mains plutôt que de s’apitoyer sur le "bordel" qu'est devenue sa vie. Cette fois Xavier est aidé par ses ami(e)s comme par... des philosophes allemands (bien réels à l'écran, car comme souvent chez Klapisch, rêve et réalité fusionnent sans complexe), qui lui rappellent notamment que la vie est à l'image d'une broderie : la première partie étant le devant, le côté le plus joli ; et la seconde le derrière, moins beau mais permettant de voir comment c'est fait. Poésie et humour se mêlent à ces visions hilarantes et aux souvenirs nostalgiques, avec rythme et intelligence, et Casse-tête chinois se montre vite à la hauteur de ses prédécesseurs.
Bien aidé par un casting (toujours le même) au poil et une bande-originale (comme toujours) excellente, Cédric Klapisch nous régale. Entre Paris et Manhattan, on aime ses récits de vie, ses anecdotes et allégories délicieuses. Comme la petite histoire du taxi new-yorkais décontenancé par le croisement entre la 4e et la 11e avenue, qui remet en cause toute sa vision d'une Amérique simple et carrée. Casse-tête chinois est un conte moderne, avec ses personnages au goût d'aujourd'hui (après avoir vécu entre colocs multinationaux dans L'Auberge espagnole, Xavier est un parent divorcé, "nouvel aventurier du 21e siècle"), sa romance qui fait du bien au moral, et ses mises en abymes fréquentes. Ainsi, on ne se fait plus d'illusions quant à un quatrième épisode, quand Xavier (nous) dit : "Quand y a le bonheur, y a plus rien à raconter. C'est la fin".
"Écrire c'est aller à la rencontre des fantômes du futur, ceux qui n'existent pas encore"
Et comme dans les deux précédents long-métrages de Klapisch, notre héros va aller de l'avant, il va décider de reprendre les choses en mains plutôt que de s’apitoyer sur le "bordel" qu'est devenue sa vie. Cette fois Xavier est aidé par ses ami(e)s comme par... des philosophes allemands (bien réels à l'écran, car comme souvent chez Klapisch, rêve et réalité fusionnent sans complexe), qui lui rappellent notamment que la vie est à l'image d'une broderie : la première partie étant le devant, le côté le plus joli ; et la seconde le derrière, moins beau mais permettant de voir comment c'est fait. Poésie et humour se mêlent à ces visions hilarantes et aux souvenirs nostalgiques, avec rythme et intelligence, et Casse-tête chinois se montre vite à la hauteur de ses prédécesseurs.
Bien aidé par un casting (toujours le même) au poil et une bande-originale (comme toujours) excellente, Cédric Klapisch nous régale. Entre Paris et Manhattan, on aime ses récits de vie, ses anecdotes et allégories délicieuses. Comme la petite histoire du taxi new-yorkais décontenancé par le croisement entre la 4e et la 11e avenue, qui remet en cause toute sa vision d'une Amérique simple et carrée. Casse-tête chinois est un conte moderne, avec ses personnages au goût d'aujourd'hui (après avoir vécu entre colocs multinationaux dans L'Auberge espagnole, Xavier est un parent divorcé, "nouvel aventurier du 21e siècle"), sa romance qui fait du bien au moral, et ses mises en abymes fréquentes. Ainsi, on ne se fait plus d'illusions quant à un quatrième épisode, quand Xavier (nous) dit : "Quand y a le bonheur, y a plus rien à raconter. C'est la fin".
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