La vie rêvée de Walter Mitty de Ben Stiller
Aventure, comédie dramatique, USA, 2013, 1H54
Avec Ben Stiller, Kristen Wiig, Adam Scott
Sortie le 1er janvier 2014
L'objectif : Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui
n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants.
Mais confronté à une difficulté dans sa vie professionnelle, Walter doit
trouver le courage de passer à l'action dans le monde réel. Il embarque
alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus
riche que tout ce qu'il aurait pu imaginer jusqu’ici. Et qui devrait
changer sa vie à jamais.
Le subjectif : De l'ombre à la lumière ; de la solitude morne et routinière à l'épanouissement le plus exaltant ; de la désuétude d'une salle d'archivage photo au sommet de l'Himalaya... Voici l'incroyable trajectoire, l'incroyable voyage de Ben Stiller - ou plutôt du personnage titre incarné par l'acteur, dans La vie rêvée de Walter Mitty. Un film adapté d'une nouvelle de l'écrivain, humoriste et caricaturiste américain James Thurber, publiée en 1939 et qui racontait l'histoire dudit Walter Mitty échappant à son quotidien - et à son épouse - en se plongeant dans des divagations toutes plus loufoques les unes que les autres. Les fameux "rêves" qui servent de matière de départ au film de Ben Stiller.
Un Ben Stiller qui signe là son cinquième long-métrage, six ans (déjà !) après l'exceptionnel Tonnerre sous les tropiques, avec l'envergure et la notoriété d'un artiste reconnu. Nous sommes loin de l'acteur comique potache des frères Farrelly (Mary à tout prix) ou même du comique tout court dont il a porté, et porte encore l'étiquette bien malgré lui. Le désir de Ben Stiller a toujours été de devenir réalisateur, et sa carrière d'acteur - si fructueuse et prolifique soit-elle - est peut-être ce quotidien confortable et rassurant dans lequel on s'enlise sans s'en rendre compte, parce que cela suffit à notre bonheur. A l'image du personnage principal de son film, Walter Mitty, qui se complait dans ses rôles de fils et frère modèle, et d'employé soumis et discret. S'accordant de rêver à d'autres horizons plus excitants le temps de "black-out" aussi fantastiques qu'irréels (mention spéciale pour le rêve "parodiant" L'étrange histoire de Benjamin Button).
Jusqu'à ce que l'aventure, la grande, l'unique, frappe à la porte de sa routine. Qu'une mission lui semble être confiée, et que notre Walter Mitty se mette en tête de traverser la Terre pour accomplir ce destin. A l'image du personnage joué dans L'incroyable destin de Harold Crick par Will Ferrell, un autre comique s'étant essayé à la comédie dramatique (même si le Harold Crick en question est pris dans un engrenage totalement fantastique - au sens propre), sa vie se trouve bouleversée. Et, bon gré mal gré, Walter va bousculer toutes ses habitudes. Il y a donc cette mission - retrouver le négatif de la photo de Une du dernier numéro du magazine pour lequel il travaille - qui le fera voyager, rencontrer son double héroïque (Sean Penn), ainsi qu'une dizaine de gens incroyables, et vivre autant de situations hallucinantes. Et il y a une femme, interprétée par la délicieuse Kristen Wiig (révélée dans Mes meilleures amies).
A l'écran, La vie rêvée de Walter Mitty est donc une aventure trépidante, d'abord rythmée par des séquences oniriques qui n'ont lieu que dans la tête du personnage, mais qui devient ensuite un véritable voyage initiatique, une quête identitaire (je vous parlais plus haut de "double héroïque"). Le personnage de Walter Mitty quitte le confort (relatif) de sa salle d'archivage photo, décide de suivre son instinct, de prendre ses rêves et d'en faire sa vie - pour paraphraser la pub Google. Et cette trajectoire peut sans difficulté être transposée derrière la caméra, sur la personne de Ben Stiller. Il l'a d'ailleurs dit lui-même récemment : c'est à ce genre de cinéma, à cette carrière qu'il veut se destiner dorénavant. Quand on voit le résultat - une comédie dramatique enivrante tant par son héros, ses malheurs et sa renaissance, que par sa mise en scène pétillante, ses ambitions techniques ou sa merveilleuse bande-son - on ne peut qu'approuver cette nouvelle destinée.
Un Ben Stiller qui signe là son cinquième long-métrage, six ans (déjà !) après l'exceptionnel Tonnerre sous les tropiques, avec l'envergure et la notoriété d'un artiste reconnu. Nous sommes loin de l'acteur comique potache des frères Farrelly (Mary à tout prix) ou même du comique tout court dont il a porté, et porte encore l'étiquette bien malgré lui. Le désir de Ben Stiller a toujours été de devenir réalisateur, et sa carrière d'acteur - si fructueuse et prolifique soit-elle - est peut-être ce quotidien confortable et rassurant dans lequel on s'enlise sans s'en rendre compte, parce que cela suffit à notre bonheur. A l'image du personnage principal de son film, Walter Mitty, qui se complait dans ses rôles de fils et frère modèle, et d'employé soumis et discret. S'accordant de rêver à d'autres horizons plus excitants le temps de "black-out" aussi fantastiques qu'irréels (mention spéciale pour le rêve "parodiant" L'étrange histoire de Benjamin Button).
Ben et Walter, destins liés
Jusqu'à ce que l'aventure, la grande, l'unique, frappe à la porte de sa routine. Qu'une mission lui semble être confiée, et que notre Walter Mitty se mette en tête de traverser la Terre pour accomplir ce destin. A l'image du personnage joué dans L'incroyable destin de Harold Crick par Will Ferrell, un autre comique s'étant essayé à la comédie dramatique (même si le Harold Crick en question est pris dans un engrenage totalement fantastique - au sens propre), sa vie se trouve bouleversée. Et, bon gré mal gré, Walter va bousculer toutes ses habitudes. Il y a donc cette mission - retrouver le négatif de la photo de Une du dernier numéro du magazine pour lequel il travaille - qui le fera voyager, rencontrer son double héroïque (Sean Penn), ainsi qu'une dizaine de gens incroyables, et vivre autant de situations hallucinantes. Et il y a une femme, interprétée par la délicieuse Kristen Wiig (révélée dans Mes meilleures amies).
A l'écran, La vie rêvée de Walter Mitty est donc une aventure trépidante, d'abord rythmée par des séquences oniriques qui n'ont lieu que dans la tête du personnage, mais qui devient ensuite un véritable voyage initiatique, une quête identitaire (je vous parlais plus haut de "double héroïque"). Le personnage de Walter Mitty quitte le confort (relatif) de sa salle d'archivage photo, décide de suivre son instinct, de prendre ses rêves et d'en faire sa vie - pour paraphraser la pub Google. Et cette trajectoire peut sans difficulté être transposée derrière la caméra, sur la personne de Ben Stiller. Il l'a d'ailleurs dit lui-même récemment : c'est à ce genre de cinéma, à cette carrière qu'il veut se destiner dorénavant. Quand on voit le résultat - une comédie dramatique enivrante tant par son héros, ses malheurs et sa renaissance, que par sa mise en scène pétillante, ses ambitions techniques ou sa merveilleuse bande-son - on ne peut qu'approuver cette nouvelle destinée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire