Fast & Furious 6 de Justin Lin
Action, thriller, USA, 2013, 2H10
Avec Vin Diesel, Paul Walker, Dwayne Johnson
Sortie le 22 mai 2013
L'objectif : Dom, Brian et toute leur équipe, après le casse de Rio, ayant fait tomber un empire en empochant 100 millions de dollars, se sont dispersés aux quatre coins du globe. Mais l’incapacité de rentrer chez eux, et l’obligation de vivre en cavale permanente, laissent à leur vie le goût amer de l’inaccomplissement. Pendant ce temps Hobbs traque aux quatre coins du monde un groupe de chauffeurs mercenaires aux talents redoutables, dont le meneur, Shaw est secondé d’une de main de fer par l’amour que Dom croyait avoir perdu pour toujours : Letty. La seule façon d’arrêter leurs agissements est de les détrôner en surpassant leur réputation. Hobbs demande donc à Dom de rassembler son équipe de choc à Londres. En retour ? Ils seront tous graciés et pourront retourner auprès des leurs, afin de vivre une vie normale..
Le subjectif : En charge de la franchise depuis le troisième épisode (Tokyo Drift), Justin Lin est une nouvelle fois aux manettes de ce Fast & Furious 6 très attendu. Quoi de plus normal, deux ans après le succès insolant du cinquième volet (près de 630 millions de $ de recettes), qui avait relancé la saga en la faisant basculer dans une autre dimension, celle des block-busters. Sa recette était simple : doper un concept usé jusqu'à la moelle (de la vitesse en string et siège baquet), avec de l'action et de l'humour. Autre idée de génie : faire revenir aux côtés de Vin Diesel et Paul Walker les acteurs des quatre premiers films, et leur adjoindre du sang neuf. Du sang de taureau, plus précisément, puisque Justin Lin a fait appel à Dwayne Johnson, alias The Rock, alias l'acteur le plus bankable du moment. Sans attendre la réponse du box-office, puisqu'une scène post-générique l'annonçait dans Fast Five, l'équipe s'est mis en route pour un nouveau volet.
Logiquement, Fast & Furious 6 fait suite à la révélation de l'épilogue de Fast Five mentionné plus haut. Ainsi Letty, l'ex de Dom (Vin Diesel), laissée pour morte dans le numéro 4 et interprétée par Michelle Rodriguez, serait toujours en vie. Membre d'une équipe de "chauffeurs mercenaires" qui sévit en Europe, elle attire rapidement l'intérêt de l'agent fédéral Luke Hobbs (The Rock), et va surtout lui servir d'appât pour obtenir l'aide de Dom et toute sa bande. Réunion du casting : deuxième. Tous nos gentils lascars se retrouvent, et se mettent en tête de déjouer les plans redoutables et mondiaux de ces nouveaux méchants. Ici, il ne s'agit plus de trafiquants ou de flics, mais d'adversaires à la pointe de la technologie et au moins aussi doués qu'eux pour le pilotage...
The Rock, la quarantaine bondissante
Nouvel épisode oblige, quelques têtes font leur apparition. Les deux plus marquantes sont celles de Luke Evans, qui interprête Shaw, le boss des mercenaires, et Gina Carano, la nouvelle équipière de Hobbs. Le premier, aperçu récemment dans Le Hobbit de Peter Jackson, campe un méchant très méchant et très convaincant, aussi bien physiquement que verbalement. La seconde, kick-boxeuse et révélée au cinéma grâce au premier rôle offert par Steven Soderbergh dans Piégée, revigore la baston féminine. A ce titre, sa petite partie de jambes (et poings) en l'air avec Michelle Rodriguez, dans le métro londonien, vaut le détour. Tout comme l'ensemble du long-métrage, très impressionnant notamment lors de ses courses poursuites londoniennes. Fast & Furious 6 se laisse savourer avec le même plaisir coupable que Fast Five, même s'il n'arrive jamais à la cheville de son aîné.
A cause d'une surenchère de scènes d'action invraisemblables et d'introspections mal gérées, le film perd en intensité ce qu'il gagne en kitsch et en lourdeur. Le grand divertissement de Fast Five, musclé mais relativement sérieux, laisse place à une série B au mieux risible, au pire ennuyeuse. On ne compte plus le nombre de séquences où The Rock bondit de voiture en voiture, et où Vin Diesel enchaîne les gestes improbables (le plaquage au-dessus du pont suspendu, la tête plongeante, etc.). De la même manière, pour continuer à apprécier ce cru 2013, il faut fermer les yeux sur une piste de décollage interminable, ou sur des évictions brutales de personnages secondaires. Certes, la saga a trouvé son public, et celui-ci devrait s'y retrouver. Mais gare à la surchauffe, et à la sortie de route. Si l'on sait qu'il y aura un septième (et dernier ?) épisode, en juillet 2014, on peut aussi se demander s'il ne sera pas celui de trop. Le désistement du réalisateur Justin Lin, remplacé par James Wan, plutôt habitué aux productions horrifiques (Saw, Insidious, etc.), laisse en tout cas craindre le pire.
Logiquement, Fast & Furious 6 fait suite à la révélation de l'épilogue de Fast Five mentionné plus haut. Ainsi Letty, l'ex de Dom (Vin Diesel), laissée pour morte dans le numéro 4 et interprétée par Michelle Rodriguez, serait toujours en vie. Membre d'une équipe de "chauffeurs mercenaires" qui sévit en Europe, elle attire rapidement l'intérêt de l'agent fédéral Luke Hobbs (The Rock), et va surtout lui servir d'appât pour obtenir l'aide de Dom et toute sa bande. Réunion du casting : deuxième. Tous nos gentils lascars se retrouvent, et se mettent en tête de déjouer les plans redoutables et mondiaux de ces nouveaux méchants. Ici, il ne s'agit plus de trafiquants ou de flics, mais d'adversaires à la pointe de la technologie et au moins aussi doués qu'eux pour le pilotage...
The Rock, la quarantaine bondissante
Nouvel épisode oblige, quelques têtes font leur apparition. Les deux plus marquantes sont celles de Luke Evans, qui interprête Shaw, le boss des mercenaires, et Gina Carano, la nouvelle équipière de Hobbs. Le premier, aperçu récemment dans Le Hobbit de Peter Jackson, campe un méchant très méchant et très convaincant, aussi bien physiquement que verbalement. La seconde, kick-boxeuse et révélée au cinéma grâce au premier rôle offert par Steven Soderbergh dans Piégée, revigore la baston féminine. A ce titre, sa petite partie de jambes (et poings) en l'air avec Michelle Rodriguez, dans le métro londonien, vaut le détour. Tout comme l'ensemble du long-métrage, très impressionnant notamment lors de ses courses poursuites londoniennes. Fast & Furious 6 se laisse savourer avec le même plaisir coupable que Fast Five, même s'il n'arrive jamais à la cheville de son aîné.
A cause d'une surenchère de scènes d'action invraisemblables et d'introspections mal gérées, le film perd en intensité ce qu'il gagne en kitsch et en lourdeur. Le grand divertissement de Fast Five, musclé mais relativement sérieux, laisse place à une série B au mieux risible, au pire ennuyeuse. On ne compte plus le nombre de séquences où The Rock bondit de voiture en voiture, et où Vin Diesel enchaîne les gestes improbables (le plaquage au-dessus du pont suspendu, la tête plongeante, etc.). De la même manière, pour continuer à apprécier ce cru 2013, il faut fermer les yeux sur une piste de décollage interminable, ou sur des évictions brutales de personnages secondaires. Certes, la saga a trouvé son public, et celui-ci devrait s'y retrouver. Mais gare à la surchauffe, et à la sortie de route. Si l'on sait qu'il y aura un septième (et dernier ?) épisode, en juillet 2014, on peut aussi se demander s'il ne sera pas celui de trop. Le désistement du réalisateur Justin Lin, remplacé par James Wan, plutôt habitué aux productions horrifiques (Saw, Insidious, etc.), laisse en tout cas craindre le pire.
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