Les reines du ring de Jean-Marc Rudnicki
Comédie, France, 2013, 1H37
Avec Marilou Berry, Nathalie Baye, André Dussollier
Sortie le 3 juillet 2013
L'objectif : Rose, 30 ans, n’a qu’une idée en tête : renouer avec Mickaël, son fils de 11 ans dont elle a été séparée pendant plusieurs années. Lorsqu’elle découvre la passion de Mickaël, Rose pense avoir trouvé le moyen de briser la glace : elle va monter une équipe de catch avec ses trois collègues caissières
Le subjectif : Pour son premier film, Jean-Marc Rudnicki a fait les choses en grand. Jusque-là scénariste de séries "policières" françaises (Julie Lescaut, Diane femme flic, etc.), et réalisateur d'une poignée d'épisodes seulement (notamment de R.I.S.), le Nordiste a conjugué originalité et qualité pour concevoir Les reines du ring. Originalité d'abord, parce que le sujet abordé (le catch), bien que très populaire dans les cours de récré et à la télé, se fait discret sur grand écran. Qualité ensuite, puisque cette comédie estivale, fraîche et décontractée, remplit avec brio son rôle, grâce à une histoire touchante, des dialogues percutants et un casting cinq étoiles.
Côté scénario, Les reines du ring met en scène quatre caissières de supermarché décidées à casser leur routine en montant sur le... ring. Celle qui va les motiver est Rose, nouvelle venue chez "Happy Market". Ex-taularde, elle cherche à récupérer la garde de son fils, et voit dans le catch la possibilité de capter son attention (le gamin est fan de cette lutte professionnelle et spectaculaire). Il y a ensuite Colette, la représentante syndicale, Jessica, la plantureuse séductrice, et Viviane, la bouchère de Béthune... Toutes vont plus ou moins trouver dans le catch un moyen de changer leur quotidien : réveiller l'intérêt des hommes, enfiler une tenue sexy, pousser des rugissements bestiaux, etc. Encadrées par un entraîneur à la retraite, elles vont rapidement se prendre au jeu, se trouver une identité masquée et se transformer en reines du ring.
Si la recette n'est pas nouvelle, la sauce avec laquelle Jean-Marc Rudnicki sert son mélange est irrésistible. Et le casting n'y est pas étranger. Marilou Berry (Rose) est touchante dans son personnage de jeune mère un peu perdue, entre crises de rires et de larmes. Face à elle, la "doyenne" Nathalie Baye (Colette) joue une quinqua trompée par son mari, réduite au rôle de boniche, et qui va trouver la force de reprendre sa vie en mains avec cette aventure. La sculpturale rousse Audrey Fleurot (Jessica), toujours sexy, quoique parfois irritante dans son rôle de "nympho", compose une autre paire détonante avec Corinne Masiero, qui est tout son contraire : piercée, pas rasée, vulgaire, la "Kill Biloute" a en plus l'accent "ch'ti". Autour de ces quatre actrices en forme, deux seconds rôles irradient la pellicule. André Dussollier, d'abord, qui campe un coach intraitable, souvent désabusé mais qui ne baisse jamais les bras, et l'hilarante Isabelle Nanty, directrice du supermarché (et imitatrice), dépassée par les événements.
Outre le talent de ses acteurs, la réussite de cette comédie tient peut-être de son environnement géographique : Les reines du ring prend place dans le Nord, berceau du catch français comme celui du réalisateur. Cela confère au film de Jean-Marc Rudnicki une dimension humaine et sociale supplémentaire, tout en ancrant avec crédibilité le contexte du long-métrage : le catch. Cette discipline, plus spectacle que sport, est d'ailleurs parfaitement illustrée, notamment lors du show final, filmé au zénith de Lille. Les amateurs reconnaîtront d'ailleurs avec plaisir les deux commentateurs de l'émission Catch Attack sur NT1, Philippe Chereau et Christophe Agius, aux voix inimitables. L'humour et la mise en scène sont donc au rendez-vous, pour ce qui s'annonce comme la comédie (française) de l'été !
Côté scénario, Les reines du ring met en scène quatre caissières de supermarché décidées à casser leur routine en montant sur le... ring. Celle qui va les motiver est Rose, nouvelle venue chez "Happy Market". Ex-taularde, elle cherche à récupérer la garde de son fils, et voit dans le catch la possibilité de capter son attention (le gamin est fan de cette lutte professionnelle et spectaculaire). Il y a ensuite Colette, la représentante syndicale, Jessica, la plantureuse séductrice, et Viviane, la bouchère de Béthune... Toutes vont plus ou moins trouver dans le catch un moyen de changer leur quotidien : réveiller l'intérêt des hommes, enfiler une tenue sexy, pousser des rugissements bestiaux, etc. Encadrées par un entraîneur à la retraite, elles vont rapidement se prendre au jeu, se trouver une identité masquée et se transformer en reines du ring.
Des seconds rôles au premier plan
Si la recette n'est pas nouvelle, la sauce avec laquelle Jean-Marc Rudnicki sert son mélange est irrésistible. Et le casting n'y est pas étranger. Marilou Berry (Rose) est touchante dans son personnage de jeune mère un peu perdue, entre crises de rires et de larmes. Face à elle, la "doyenne" Nathalie Baye (Colette) joue une quinqua trompée par son mari, réduite au rôle de boniche, et qui va trouver la force de reprendre sa vie en mains avec cette aventure. La sculpturale rousse Audrey Fleurot (Jessica), toujours sexy, quoique parfois irritante dans son rôle de "nympho", compose une autre paire détonante avec Corinne Masiero, qui est tout son contraire : piercée, pas rasée, vulgaire, la "Kill Biloute" a en plus l'accent "ch'ti". Autour de ces quatre actrices en forme, deux seconds rôles irradient la pellicule. André Dussollier, d'abord, qui campe un coach intraitable, souvent désabusé mais qui ne baisse jamais les bras, et l'hilarante Isabelle Nanty, directrice du supermarché (et imitatrice), dépassée par les événements.
Outre le talent de ses acteurs, la réussite de cette comédie tient peut-être de son environnement géographique : Les reines du ring prend place dans le Nord, berceau du catch français comme celui du réalisateur. Cela confère au film de Jean-Marc Rudnicki une dimension humaine et sociale supplémentaire, tout en ancrant avec crédibilité le contexte du long-métrage : le catch. Cette discipline, plus spectacle que sport, est d'ailleurs parfaitement illustrée, notamment lors du show final, filmé au zénith de Lille. Les amateurs reconnaîtront d'ailleurs avec plaisir les deux commentateurs de l'émission Catch Attack sur NT1, Philippe Chereau et Christophe Agius, aux voix inimitables. L'humour et la mise en scène sont donc au rendez-vous, pour ce qui s'annonce comme la comédie (française) de l'été !
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