Man of Steel de Zack Snyder
Action, aventure, DC, USA, UK, 2013, 2H20
Avec Henry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon
Sortie le 19 juin 2013
L'objectif : Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.
Le subjectif : Après avoir débarrassé le chevalier noir de l'embarrassante image que lui avait collé Joel Schumacher (plutôt dans le film Batman et Robin que dans Batman Forever, d'ailleurs), le réalisateur de la "nouvelle trilogie", Christopher Nolan, a eu la (bonne) idée de faire pareil avec l'homme d'acier. Superman, alias Clark Kent, ou Khal-El. Un des plus anciens super-héros (pour ne pas dire le plus vieux), précurseur des adaptations ciné (la première en 1950, suivie d'une tétralogie culte de 78 à 87 avec le mythique Christopher Reeve) et un des personnages de fiction les plus connus et les plus aimés de tout l'univers, tout simplement.
Égratigné par la version de Bryan Singer en 2006 - four au box-office et jugée, après coup, trop "nostalgique, romantique et révérencieuse" par son réalisateur - Superman au cinéma a logiquement été rebooté. Grâce au talent et la volonté de Christopher Nolan, donc, mais aussi à ceux de son co-scénariste David S. Goyer, déjà à l’œuvre sur ses trois Batman, et du réalisateur intrépide de 300, Watchmen, ou L'Armée des Morts : Zack Snyder. Une équation pas forcément évidente, ni même rassurante puisque le réalisateur sortait d'un bide coûteux avec Sucker Punch, mais voilà, le résultat est là. Plus réaliste et naturaliste, plus terrien, beaucoup moins "kitsch" et rutilant que tout ce qui a déjà été fait, ce nouveau Superman, intitulé sobrement Man of Steel, s'est dévoilé.
Un début parfait, un bilan mitigé
Sans faire la fine bouche, on peut affirmer que c'est une belle réussite. Une surprise, aussi, d'un point de vue personnel, n'ayant jamais été un grand fan des aventures de Clark Kent. Mais on ne peut que saluer le travail de Nolan et Goyer, qui ont réintroduit l'histoire de Superman avec force et subtilité (superbe séquence d'intro sur Kripton, suivie de plusieurs flash-back qui installent Khal-El dans son nouvel univers terrestre). Même si la journaliste Loïs Lane est parachutée là comme un cheveux sur la soupe, on croit dur comme fer à la vie extraordinaire de cet homme d'acier, et à toutes les péripéties qui sont sur le point de lui arriver. On est également séduit par le style nerveux d'un Zack Snyder très inspiré, qui rend grâce de la même manière à un casting de choix (mentions spéciales aux deux "papas" Kevin Costner et Russel Crowe) comme aux scènes de pyrotechnie et de bourre-pifs.
Seulement voilà, sans doute tributaire d'une intrigue trop linéaire, le film cesse d'être un superbe long-métrage d'apprentissage de super-héros et devient dans son dénouement un enchaînement d'explosions et de combats à n'en plus finir. Une avalanche d'effets spéciaux qui oublie d'émerveiller le spectateur (ce que sait pourtant faire Zack Snyder), et qui laisserait presque penser que la jeune franchise avait quelque chose à prouver. Comme si un film de Superman se devait de casser la baraque. Toutes les baraques. Aussi, peu importe que des centaines d'habitants de Metropolis soient réfugiés dans les immeubles de sa ville, Superman ne jure que par le dézingage de ses ennemis. Pas une fois, on ne voit l'homme d'acier venir au secours de ses concitoyens - si ce n'est lors d'une ultime séquence certainement révélatrice. Un comble pour cette icône de la dévotion et du courage. Une petite faute pour l'équipe d'un film jusque-là presque parfait. Un bilan mitigé, au final.
Égratigné par la version de Bryan Singer en 2006 - four au box-office et jugée, après coup, trop "nostalgique, romantique et révérencieuse" par son réalisateur - Superman au cinéma a logiquement été rebooté. Grâce au talent et la volonté de Christopher Nolan, donc, mais aussi à ceux de son co-scénariste David S. Goyer, déjà à l’œuvre sur ses trois Batman, et du réalisateur intrépide de 300, Watchmen, ou L'Armée des Morts : Zack Snyder. Une équation pas forcément évidente, ni même rassurante puisque le réalisateur sortait d'un bide coûteux avec Sucker Punch, mais voilà, le résultat est là. Plus réaliste et naturaliste, plus terrien, beaucoup moins "kitsch" et rutilant que tout ce qui a déjà été fait, ce nouveau Superman, intitulé sobrement Man of Steel, s'est dévoilé.
Un début parfait, un bilan mitigé
Sans faire la fine bouche, on peut affirmer que c'est une belle réussite. Une surprise, aussi, d'un point de vue personnel, n'ayant jamais été un grand fan des aventures de Clark Kent. Mais on ne peut que saluer le travail de Nolan et Goyer, qui ont réintroduit l'histoire de Superman avec force et subtilité (superbe séquence d'intro sur Kripton, suivie de plusieurs flash-back qui installent Khal-El dans son nouvel univers terrestre). Même si la journaliste Loïs Lane est parachutée là comme un cheveux sur la soupe, on croit dur comme fer à la vie extraordinaire de cet homme d'acier, et à toutes les péripéties qui sont sur le point de lui arriver. On est également séduit par le style nerveux d'un Zack Snyder très inspiré, qui rend grâce de la même manière à un casting de choix (mentions spéciales aux deux "papas" Kevin Costner et Russel Crowe) comme aux scènes de pyrotechnie et de bourre-pifs.
Seulement voilà, sans doute tributaire d'une intrigue trop linéaire, le film cesse d'être un superbe long-métrage d'apprentissage de super-héros et devient dans son dénouement un enchaînement d'explosions et de combats à n'en plus finir. Une avalanche d'effets spéciaux qui oublie d'émerveiller le spectateur (ce que sait pourtant faire Zack Snyder), et qui laisserait presque penser que la jeune franchise avait quelque chose à prouver. Comme si un film de Superman se devait de casser la baraque. Toutes les baraques. Aussi, peu importe que des centaines d'habitants de Metropolis soient réfugiés dans les immeubles de sa ville, Superman ne jure que par le dézingage de ses ennemis. Pas une fois, on ne voit l'homme d'acier venir au secours de ses concitoyens - si ce n'est lors d'une ultime séquence certainement révélatrice. Un comble pour cette icône de la dévotion et du courage. Une petite faute pour l'équipe d'un film jusque-là presque parfait. Un bilan mitigé, au final.
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