Epic : la bataille du royaume secret de Chris Wedge
Animation, aventure, USA, 2013, 1H42
Avec les voix VF de Mélanie Laurent, Jérémie Renier, Garou
Sortie le 22 mai 2013
L'objectif : L'histoire d'une guerre insoupçonnable qui fait rage autour de nous. Lorsqu'une adolescente se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s'allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d'humour afin de sauver leur monde... et le nôtre.
Le subjectif : En une dizaine d'années, la Fox, par sa filière Blue Sky Studios, est devenue un poids lourd du cinéma d'animation, au même titre que Disney, DreamWorks ou Columbia. Pour forcer le destin, la major s'est appuyée sur sa franchise L'Âge de Glace, dont les quatre long-métrages ont rapporté plus de 2,8 milliards de dollars. Lancée par Chris Wedge en 2002, cette saga mondialement (re)connue a été suivie par d'autres succès du box-office : Robots (du même réalisateur), Horton et Rio. Cette année, ce même Chris Wedge est de retour avec Epic : la bataille du royaume secret, un film au ton et aux ambitions plus matures, complexes et profonds que les précédentes productions Blue Sky. L'objectif ? Rattraper Pixar et DreamWorks dans le domaine de l'émotion...
Et une chose est sûre : la tache ne s'annonçait pas aisée. Presque toujours ciblés pour un public (très) jeune et construits autour d'un humour premier degré, les long-métrages du studio n'ont jamais prétendu faire verser la moindre larmichette. Pourtant pas dénués de poésie (on se souvient du dicton de Horton : "Une personne est une personne, même toute petite"), ces films manquaient tous d'une dimension... épique. La fable écologique qui nourrit l'intrigue de ce nouveau projet - situé entre les Minimoys de Besson et Avatar de Cameron, produit par la même major - change la donne.
Motion et émotion
On suit des aventures féériques mais, paradoxalement, assez réalistes. La magie opère dans cette forêt livrée à l’infiniment petit, et où se trame un destin noir qui pourrait changer la face de notre monde à nous, les "piétineurs". Tout en insufflant une pointe d'épaisseur à son récit, Chris Wedge conserve dans son film des personnages dignes d'une recette Blue Sky : héros charismatiques et diversifiés, seconds rôles burlesques et loufoques (l'escargot et la limace en tête), méchants ténébreux et pas jolis. Un alliage classique, en somme, et qui a fait ses preuves ailleurs. On suit avec grand plaisir les péripéties qui se dessinent devant nos yeux (équipés à bon escient de lunettes 3D), marquées, pour une fois chez Blue Sky, d'une vraie profondeur dramatique.
Mais la véritable surprise de ce Epic est peut-être aussi technique. Visuellement, l'animation et les graphismes sont bluffants. Cela fourmille dans tous les sens, va à cent à l'heure, et regorge de détails amusants et agréables à l’œil. De plus, les personnages possèdent des traits très réalistes (bien que trop lisses), ce qui confère au long-métrage de Chris Wedge un supplément d'âme fort appréciable. S'il n'est pas parfait (trop manichéen, pas très original, encore trop enfantin), Epic rempli son rôle de "fleuron sentimental" du studio, et devient par la même le film-référence de Blue Sky.
Et une chose est sûre : la tache ne s'annonçait pas aisée. Presque toujours ciblés pour un public (très) jeune et construits autour d'un humour premier degré, les long-métrages du studio n'ont jamais prétendu faire verser la moindre larmichette. Pourtant pas dénués de poésie (on se souvient du dicton de Horton : "Une personne est une personne, même toute petite"), ces films manquaient tous d'une dimension... épique. La fable écologique qui nourrit l'intrigue de ce nouveau projet - situé entre les Minimoys de Besson et Avatar de Cameron, produit par la même major - change la donne.
Motion et émotion
On suit des aventures féériques mais, paradoxalement, assez réalistes. La magie opère dans cette forêt livrée à l’infiniment petit, et où se trame un destin noir qui pourrait changer la face de notre monde à nous, les "piétineurs". Tout en insufflant une pointe d'épaisseur à son récit, Chris Wedge conserve dans son film des personnages dignes d'une recette Blue Sky : héros charismatiques et diversifiés, seconds rôles burlesques et loufoques (l'escargot et la limace en tête), méchants ténébreux et pas jolis. Un alliage classique, en somme, et qui a fait ses preuves ailleurs. On suit avec grand plaisir les péripéties qui se dessinent devant nos yeux (équipés à bon escient de lunettes 3D), marquées, pour une fois chez Blue Sky, d'une vraie profondeur dramatique.
Mais la véritable surprise de ce Epic est peut-être aussi technique. Visuellement, l'animation et les graphismes sont bluffants. Cela fourmille dans tous les sens, va à cent à l'heure, et regorge de détails amusants et agréables à l’œil. De plus, les personnages possèdent des traits très réalistes (bien que trop lisses), ce qui confère au long-métrage de Chris Wedge un supplément d'âme fort appréciable. S'il n'est pas parfait (trop manichéen, pas très original, encore trop enfantin), Epic rempli son rôle de "fleuron sentimental" du studio, et devient par la même le film-référence de Blue Sky.
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