Conjuring : Les dossiers Warren de James Wan
Épouvante-horreur, fantastique, USA, 2013, 1H50
Avec Vera Farmiga, Patrick Wilson, Ron Livingston
Sortie le 21 août 2013
L'objectif : Avant Amityville, il y avait Harrisville… Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l'histoire horrible, mais vraie, d'Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière…
Le subjectif : James Wan... Voilà un nom qui - si on est adepte du cinéma d'horreur - remémore bon nombre de sombres souvenirs, et des frissons à foison. Et pour cause. Derrière ce patronyme se cache tout simplement le génial réalisateur, en 2004, du premier Saw (une des licences horrifiques les plus rentables et les plus marquantes de ce début de siècle). Le jeune Australo-malaisien a enchaîné en 2007 avec un autre "petit" film d'horreur (Dead Silence, toujours avec une marionnette), et un "vigilante" musclé (Death Sentence, offrant un superbe rôle à Kevin Bacon), avant de marquer une pause de quatre ans. Le temps de concocter un Insidious aux petits oignons, au budget ridicule (1,5 millions de $) et au succès immédiat. Fort de ce retour en grâce, James Wan a mis les bouchées doubles. Après Conjuring, qui nous intéresse ici, le réalisateur a mis en boîte la suite d'Insidious (qui sortira le 3 octobre !), et a relevé le défi de réaliser... Fast and Furious 7 !
Portes qui claquent, ombres dans les miroirs, grincements de parquet, horloges qui s'arrêtent à la même heure chaque nuit... Les phénomènes paranormaux commencent à se manifester et à inquiéter nos sept occupants. Se baladant du calvaire de cette famille au quotidien des Warren (qui donnent des cours de démonologie à la fac), James Wan installe son récit et prépare malicieusement le spectateur aux horreurs qui vont suivre. Il faut dire que le jeune réalisateur de 36 ans sait comment créer l'angoisse, et c'est d'ailleurs le seul point noir de ce Conjuring : l'impression de revivre un Insidious dans les années 1970. Outre les événements cités plus haut, le scénario ressemble fortement à d'autres productions liées à l'exorcisme ou aux maisons hantées. Une équipe de spécialistes vient sur place avec caméras, appareils photos, lampes à UV, etc., espérant débusquer les apparitions démoniaques et ainsi faire autoriser l'exorcisme.
Heureusement Conjuring parvient à se démarquer de ses "modèles", grâce à des séquences très originales, et parfois même teintées d'humour (un passage en particulier, qui met en scène le personnage du "flic qui ne croit pas au paranormal"). Pour autant, ce qu'on demande à un film d'horreur, c'est de nous flanquer une bonne frousse. Et à ce jeu-là, Conjuring se montre intraitable. Servie par une mise en scène intelligente (beaucoup de plans qui naviguent d'une pièce à une autre), des décors naturellement flippants (la fameuse cave plongée dans le noir, l'armoire qui mène aux entrailles de la maison, etc.), et une musique efficace (obligatoire dans ce genre de films, elle s'avère plutôt discrète), l'histoire glace le sang. Mieux, s'il copie certains codes de l'horreur (le coup de s'éclairer avec des allumettes, le reflet bien flippant dans le miroir derrière soi), James Wan développe aussi les siens, grâce à des idées géniales, comme celle du jeu "cache-tape" qui, même si on s'y attend, procure sa dose d'angoisse. Sans oublier la terrifiante Anabelle, une poupée-marionnette de plus dans la filmographie du réalisateur.
Le très bon récit de Conjuring peut, enfin, s'appuyer sur des acteurs de choix. Présent dans Insidious, Patrick Wilson joue avec brio l'enquêteur Ed Warren, tandis que sa femme est interprétée par la sublime Vera Farmiga (qui était déjà la cible de mauvais esprits dans Esther). Leur duo, complémentaire, fonctionne parfaitement (elle voit les esprits, lui les chasse). La famille Perron est elle aussi gâtée, avec une Lili Taylor (Factotum) géniale dans le rôle de la mère de famille "torturée", et Ron Livingston (la série Band of Brothers) qui joue un mari un peu dépassé par les événements. On retrouve même avec plaisir, dans le rôle de la fille aînée, la jeune Shanley Caswell, 21 ans, qui avait notamment brillé dans le DTV totalement barré Detention. Bref, Conjuring excelle sur de très nombreux points. Captivant, terrifiant, maîtrisé de bout en bout par un James Wan au sommet de son art, ce long-métrage, ancré dans la réalité, devrait vous donner de belles sueurs froides.
Saut dans le connuPremière chose importante, Conjuring : Les dossiers Warren est tirée d'une histoire vraie. Les génériques de début et de fin du film insistent bien là-dessus (photos des vrais personnages à la clé), et c'est peut-être ce qui rend ce long-métrage encore plus terrifiant : que tout cela ait réellement existé. James Wan se fait d'ailleurs très pédagogue en revenant sur les faits "historiques" survenus dans les années 60-70, dressant le portrait des époux Warren au travers de leurs précédentes enquêtes paranormales. Lorraine et Ed Warren sont deux "démonologues" non-ordonnés mais reconnus par l’Église catholique, qui tentent de résoudre des affaires de possession, exorcisme et autres maisons hantées. Rapidement, l'intrigue du film se concentre d'ailleurs sur une petite famille, les Perron et leurs cinq filles, qui vient d'emménager dans une grande maison bien lugubre...
Portes qui claquent, ombres dans les miroirs, grincements de parquet, horloges qui s'arrêtent à la même heure chaque nuit... Les phénomènes paranormaux commencent à se manifester et à inquiéter nos sept occupants. Se baladant du calvaire de cette famille au quotidien des Warren (qui donnent des cours de démonologie à la fac), James Wan installe son récit et prépare malicieusement le spectateur aux horreurs qui vont suivre. Il faut dire que le jeune réalisateur de 36 ans sait comment créer l'angoisse, et c'est d'ailleurs le seul point noir de ce Conjuring : l'impression de revivre un Insidious dans les années 1970. Outre les événements cités plus haut, le scénario ressemble fortement à d'autres productions liées à l'exorcisme ou aux maisons hantées. Une équipe de spécialistes vient sur place avec caméras, appareils photos, lampes à UV, etc., espérant débusquer les apparitions démoniaques et ainsi faire autoriser l'exorcisme.
James Wan au sommet de son art
Heureusement Conjuring parvient à se démarquer de ses "modèles", grâce à des séquences très originales, et parfois même teintées d'humour (un passage en particulier, qui met en scène le personnage du "flic qui ne croit pas au paranormal"). Pour autant, ce qu'on demande à un film d'horreur, c'est de nous flanquer une bonne frousse. Et à ce jeu-là, Conjuring se montre intraitable. Servie par une mise en scène intelligente (beaucoup de plans qui naviguent d'une pièce à une autre), des décors naturellement flippants (la fameuse cave plongée dans le noir, l'armoire qui mène aux entrailles de la maison, etc.), et une musique efficace (obligatoire dans ce genre de films, elle s'avère plutôt discrète), l'histoire glace le sang. Mieux, s'il copie certains codes de l'horreur (le coup de s'éclairer avec des allumettes, le reflet bien flippant dans le miroir derrière soi), James Wan développe aussi les siens, grâce à des idées géniales, comme celle du jeu "cache-tape" qui, même si on s'y attend, procure sa dose d'angoisse. Sans oublier la terrifiante Anabelle, une poupée-marionnette de plus dans la filmographie du réalisateur.
Le très bon récit de Conjuring peut, enfin, s'appuyer sur des acteurs de choix. Présent dans Insidious, Patrick Wilson joue avec brio l'enquêteur Ed Warren, tandis que sa femme est interprétée par la sublime Vera Farmiga (qui était déjà la cible de mauvais esprits dans Esther). Leur duo, complémentaire, fonctionne parfaitement (elle voit les esprits, lui les chasse). La famille Perron est elle aussi gâtée, avec une Lili Taylor (Factotum) géniale dans le rôle de la mère de famille "torturée", et Ron Livingston (la série Band of Brothers) qui joue un mari un peu dépassé par les événements. On retrouve même avec plaisir, dans le rôle de la fille aînée, la jeune Shanley Caswell, 21 ans, qui avait notamment brillé dans le DTV totalement barré Detention. Bref, Conjuring excelle sur de très nombreux points. Captivant, terrifiant, maîtrisé de bout en bout par un James Wan au sommet de son art, ce long-métrage, ancré dans la réalité, devrait vous donner de belles sueurs froides.
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