Les garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne
Comédie, France, 2013, 1H25
Avec Guillaume Gallienne, Guillaume Gallienne, Françoise Fabian
Sortie le 20 novembre 2013
L'objectif : "Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou
cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en
disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que
je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : "Je
t’embrasse ma chérie" ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a
quelques malentendus."
Le subjectif : Découvert puis adulé grâce au succès de son one-man show Les garçons et Guillaume, à table ! (entre 2008 et 2010) et à ses apparitions au Grand Journal de Canal Plus (Les Bonus de Guillaume), Guillaume Gallienne n'était pour autant pas un inconnu du grand écran. Sociétaire de la Comédie-Française, l'acteur avait tourné dans de nombreux films, dans des petits ou plus grands rôles (comme en 2006 dans La Jungle). Désormais reconnu, Guillaume Gallienne a décidé de franchir le pas et de passer derrière la caméra, en adaptant sa pièce à succès.
Comme sur scène, l'acteur y joue son propre rôle, ainsi que celui de sa mère, grâce à quelques déguisements et du maquillage, mais surtout beaucoup de talent. Comme le spectacle homonyme, Les garçons et Guillaume, à table ! met en scène les relations particulières qu'il entretient avec elle. Sa mère l'a toujours pris pour une fille, et Guillaume a toujours cru qu'il en était une, allant jusqu'à remettre en cause sa nature biologique : "Je ne suis pas un homme, puisque je suis ta fille !", s'exclame-t-il, en proie à de sérieux doutes.
C'est d'ailleurs sur cette relation (d)étonnante que se forment le sel et le comique de l'histoire (qui n'est surtout pas autobiographique, dixit son auteur). Une relation fusionnelle qui semble bloquer l'évolution du jeune homme, et qui le conduit à des situations pour le moins cocasses et hilarantes. Que ce soit à l'internat (pour garçons), dans un pensionnat anglais, en boîte de nuit gay ou lors d'une cure en Allemagne, Guillaume trouve toujours le moyen de nous faire rire. Et quand ce n'est pas à ses dépens, c'est grâce à sa famille : sa "mère", magnifique, mais également sa grand-mère, interprétée par une superbe Françoise Fabian, qui tourne en dérision handicapante maladie d'Alzheimer.
Quand on ne rit pas, c'est qu'on est attendri par ce grand garçon qui ne sait pas très bien qui il est. Et nous émouvoir est un des beaux succès de ce premier film, qui en fait un coming out réussi. Le portrait est touchant, drôle et bien rythmé, interprété à la perfection par un acteur de grand talent, mis en scène de manière intelligente (avec de nombreux retours sur la scène d'un théâtre, comme pour souligner d'où vient ce Guillaume) et, enfin, magistralement mis en musique. Signée Marie-Jeanne Serero, la bande originale sonne comme une évidence. De Supertramp (sublime Don't Leave Me Now) à Kings of Leon, la composition colle à la "maturation" de Guillaume, à l'image des deux interprétations antagoniques de Vous les femmes qui ouvrent et ferment le long-métrage : celle de Julio Iglesias, et celle d'Arno.
Comme sur scène, l'acteur y joue son propre rôle, ainsi que celui de sa mère, grâce à quelques déguisements et du maquillage, mais surtout beaucoup de talent. Comme le spectacle homonyme, Les garçons et Guillaume, à table ! met en scène les relations particulières qu'il entretient avec elle. Sa mère l'a toujours pris pour une fille, et Guillaume a toujours cru qu'il en était une, allant jusqu'à remettre en cause sa nature biologique : "Je ne suis pas un homme, puisque je suis ta fille !", s'exclame-t-il, en proie à de sérieux doutes.
Une superbe bande originale
C'est d'ailleurs sur cette relation (d)étonnante que se forment le sel et le comique de l'histoire (qui n'est surtout pas autobiographique, dixit son auteur). Une relation fusionnelle qui semble bloquer l'évolution du jeune homme, et qui le conduit à des situations pour le moins cocasses et hilarantes. Que ce soit à l'internat (pour garçons), dans un pensionnat anglais, en boîte de nuit gay ou lors d'une cure en Allemagne, Guillaume trouve toujours le moyen de nous faire rire. Et quand ce n'est pas à ses dépens, c'est grâce à sa famille : sa "mère", magnifique, mais également sa grand-mère, interprétée par une superbe Françoise Fabian, qui tourne en dérision handicapante maladie d'Alzheimer.
Quand on ne rit pas, c'est qu'on est attendri par ce grand garçon qui ne sait pas très bien qui il est. Et nous émouvoir est un des beaux succès de ce premier film, qui en fait un coming out réussi. Le portrait est touchant, drôle et bien rythmé, interprété à la perfection par un acteur de grand talent, mis en scène de manière intelligente (avec de nombreux retours sur la scène d'un théâtre, comme pour souligner d'où vient ce Guillaume) et, enfin, magistralement mis en musique. Signée Marie-Jeanne Serero, la bande originale sonne comme une évidence. De Supertramp (sublime Don't Leave Me Now) à Kings of Leon, la composition colle à la "maturation" de Guillaume, à l'image des deux interprétations antagoniques de Vous les femmes qui ouvrent et ferment le long-métrage : celle de Julio Iglesias, et celle d'Arno.
Tout à fait d'accord. Guillaume Gallienne dans le rôle de sa mère est saisissant et j'ai adoré la version d'Arno de "Vous les femmes".
RépondreSupprimerBelle chronique, une fois encore !
Merci beaucoup, ça fait plaisir des commentaires comme ça ! (des commentaires tout court aussi, soit dit en passant ^^)
SupprimerLa BO est géniale oui, j'adore "Don't leave me now" de Supertramp et "Hold It" de Marie jeanne Serero, la compositrice...
Et la prestation de Gallienne oui, remarquable !