Thor - Le Monde des ténèbres d'Alan Taylor
Avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Tom Hiddleston
Sortie le 30 octobre 2013
L'objectif : Thor : Le Monde des ténèbres nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d’un mystérieux ennemi qui convoite l’univers tout entier… Après les films Marvel Thor et Avengers, Thor se bat pour restaurer l’ordre dans le cosmos, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son aventure la plus dangereuse et la plus personnelle, au cours de laquelle il va devoir s’allier au traître Loki pour sauver non seulement son peuple et ceux qui lui sont chers, mais aussi l’univers lui-même.
Le subjectif : C'est peu dire que les adaptations de comics, DC comme Marvel, m'ont rarement enthousiasmé ces dernières années. Hormis la trilogie de Nolan sur Batman et Avengers de Joss Whedon, toutes m'avaient laissé en bouche un goût d'inachevé, voire de gâchis. Ce fût le cas également pour le premier Thor, ébauche rutilante ou entrée en matière bien maigrelette, qui m'avait laissé sur ma faim. Deux ans plus tard, beaucoup et peu de choses ont changé : si le réalisateur/dramaturge Kenneth Branagh a laissé sa place, la quasi totalité du casting (à une exception - mineure - près) est reconduite.
Derrière la caméra, après plusieurs hésitations (Brian Kirk et surtout Patty Jenkins, réalisatrice de Monsters, ayant été approchés), c'est le quinquagénaire et néophyte Alan Taylor qui a été choisi. Plutôt habitué du petit écran (ayant réalisé par exemple des épisodes des séries télé Oz, Les Sopranos, Sex & The City ou Game of Thrones), l'Américain a la lourde tâche de passer après un auteur de renom. Et de poursuivre la phase 2 du Marvel-verse. L'histoire de ce Thor : Le Monde des ténèbres se situe en effet après le premier Avengers, et elle fait d'ailleurs référence aux événements qui s'y sont déroulés. On mentionne par exemple "l'attaque de New-York", et Jane Foster (Natalie Portman) en profite d'ailleurs pour en faire le reproche à Loki, le gratifiant d'une magnifique baffe.
Jane Foster, Loki, et bien sûr Thor sont donc de retour, tout comme "le roi de toutes choses" Odin (Anthony Hopkins), son épouse, ainsi que la bande de frères d'armes du Dieu de la foudre. Mêmes personnages, mais écriture nouvelle. Ce qu'il perd en tragédie shakespearienne (même si la mise en scène de la rédemption du Dieu déchu était très convenue et vraiment faiblarde dans le premier Thor), ce nouveau récit le gagne en "crédibilité" et en divertissement. Moins mystique et aérien, plus brut et terrien, Thor : Le Monde des ténèbres met aux prises Thor et ses amis asgardiens avec un ennemi à la fois caricatural (sombre, diabolique, inarrêtable) et emblématique : Malekith, seigneur des elfes noirs.
En résulte des scènes d'actions dantesques (comme c'est souvent le cas chez Marvel), de nombreux moments de bravoure ponctués de rebondissements fort plaisants. Obligé de faire équipe avec son frère, le fourbe Loki, Thor n'est pas à l'abri d'un mauvais coup. Tandis que la potiche Jane Foster et ses amis humains prennent un peu plus d'ampleur dans le scénario. Au final, Thor : Le Monde des ténèbres s'avère supérieur à son prédécesseur. Pas avare d'humour ni de clins d’œil (la présence en tout début de film du colosse de pierre Kronan, présent dans la toute première aventure BD de Thor, ou celle de Captain America), ni exempt de défauts (3D inutile, contexte "scientifique", facilités scénaristiques *), ce second Thor est à l'image du Marvel-verse. A la fois exaspérant dans sa façon de nous annoncer la suite (Thor 3, mais aussi et surtout l'an prochain Captain America : Le soldat de l'hiver et Les Gardiens de la Galaxie - dans lequel reviendra Le Collectionneur, joué par Benicio Del Toro), et divertissant. Pour le coup, c'est l'essentiel.
* (légers spoilers, surtout concernant Gravity) : Cette scène magique où Thor éprouve autant de facilité à piloter un vaisseau d'elfe noir, que Ryan Stone (Sandra Bullock) en avait à s'y retrouver parmi les commandes du Soyouz chinois...
Il faut se méfier de Loki, Thor
Jane Foster, Loki, et bien sûr Thor sont donc de retour, tout comme "le roi de toutes choses" Odin (Anthony Hopkins), son épouse, ainsi que la bande de frères d'armes du Dieu de la foudre. Mêmes personnages, mais écriture nouvelle. Ce qu'il perd en tragédie shakespearienne (même si la mise en scène de la rédemption du Dieu déchu était très convenue et vraiment faiblarde dans le premier Thor), ce nouveau récit le gagne en "crédibilité" et en divertissement. Moins mystique et aérien, plus brut et terrien, Thor : Le Monde des ténèbres met aux prises Thor et ses amis asgardiens avec un ennemi à la fois caricatural (sombre, diabolique, inarrêtable) et emblématique : Malekith, seigneur des elfes noirs.
* (légers spoilers, surtout concernant Gravity) : Cette scène magique où Thor éprouve autant de facilité à piloter un vaisseau d'elfe noir, que Ryan Stone (Sandra Bullock) en avait à s'y retrouver parmi les commandes du Soyouz chinois...
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