Dans l'ombre de Mary de John Lee Hancock
Biopic, comédie dramatique, USA - UK - Australie, 2014, 2H05
Avec Emma Thompson, Tom Hanks, Colin Farrell
Sortie le 5 mars 2014
L'objectif :
Lorsque les filles de Walt Disney le supplient d’adapter au cinéma leur
livre préféré, “Mary Poppins”, celui-ci leur fait une promesse... qu’il
mettra vingt ans à tenir ! Dans sa quête pour obtenir les droits
d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteur, Pamela
Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention
de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine
hollywoodienne. Mais quand les ventes du livre commencent à se raréfier
et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contrecoeur de se rendre
à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé... Au cours de deux
semaines intenses en 1961, Walt Disney va se démener pour convaincre la
romancière. Armé de ses story-boards bourrés d’imagination et des
chansons pleines d’entrain composées par les talentueux frères Sherman,
il jette toutes ses forces dans l’offensive, mais l’ombrageuse auteure
ne cède pas. Impuissant, il voit peu à peu le projet lui échapper... Ce
n’est qu’en cherchant dans le passé de P.L. Travers, et plus
particulièrement dans son enfance, qu’il va découvrir la vérité sur les
fantômes qui la hantent. Ensemble, ils finiront par créer l’un des films
les plus inoubliables de l’histoire du 7ème art....
Le subjectif : "La genèse d'un film de légende"... Voilà comment on pourrait qualifier le projet de John Lee Hancock, Saving Mr Banks en VO et... Dans l'ombre de Mary - la promesse de Walt Disney en France. Le long-métrage du réalisateur américain (qui avait fait briller Sandra Bullock en 2010 avec The Blind Side) s'intéresse non pas au tournage du célèbre film Mary Poppins,
mais au long processus qui a précédé son adaptation. Le film relate la
rencontre tumultueuse qui survint en 1961, entre P.L. Travers, l'auteur
australo-anglaise du livre homonyme, et Walt Disney, qui cherchait
désespérément, et depuis plus de vingt ans, à en récupérer les droits.
En parallèle de cette union historique, entre une romancière en proie à de graves difficultés financières et un Walt Disney au sommet de sa gloire, Dans l'ombre de Mary revient sur l'enfance de P.L. Travers. Ainsi, le film alterne deux époques temporelles, le Los Angeles de 1961, et une Australie rurale du début du siècle, terrain d'enfance (et de souffrance) de celle qui deviendra la créatrice de Mary Poppins. Parfaitement utilisé, ce découpage sert efficacement le scénario : il nous apprend ce que représente, pour l'écrivain, le personnage et tout l'univers de la célèbre nounou, tout en nous dévoilant l'envers du décors d'un film de Walt Disney. Avec humour, poésie et nostalgie (pour ceux qui aiment Mickey et ses amis du moins).
Plus le film avance, et plus le ton change. L'époque de l'enfance laisse apparaître des traumatismes, qui trouvent un écho dans l’acariâtreté et la méchanceté de l'écrivain P.L. Travers en 1961. A mesure que le fil de l'histoire se déroule, le spectateur comprend mieux la froideur du personnage brillamment interprété par Emma Thompson. Et de comédie savoureuse (on rit de bon cœur devant les frasques de cette vieille fille anglaise aigrie, qui s'en prend sans vergogne à tous les Américains qu'elle croise...), Dans l'ombre de Mary devient un mélodrame très poignant. Sans jamais tomber dans le pathos à outrance, ni dans la facilité, John Lee Hancock emporte le spectateur avec une histoire plus profonde qu'elle n'y paraît.
Le réalisateur parle d'auteurs et de création, du rôle clé de la vie et de l'expérience dans l’œuvre d'un artiste ; il met en scène deux conteurs. Des conteurs qui, des mots-mêmes de Walt Disney, "restaurent l'ordre par l'imagination". Dans l'ombre de Mary parle des blessures pansées par l'écriture, des œuvres qui transcendent une histoire personnelle pour toucher à l'universalité. Magnifiquement servi par une bande originale qui en rendra beaucoup nostalgique, et par un casting ahurissant de justesse (Tom Hanks en Walt Disney, mais également d'excellents seconds rôles : Paul Giamatti, Colin Farrell, Jason Schwartzman...), le film de John Lee Hancock en met plein les yeux. Des larmes comme des étoiles. Et après avoir quitté la salle, le conseil que donnait le père de la petite fille devenue P.L. Travers, reste en tête : "Fais ce que tu veux de ta vie, mais n'arrête jamais de rêver."
En parallèle de cette union historique, entre une romancière en proie à de graves difficultés financières et un Walt Disney au sommet de sa gloire, Dans l'ombre de Mary revient sur l'enfance de P.L. Travers. Ainsi, le film alterne deux époques temporelles, le Los Angeles de 1961, et une Australie rurale du début du siècle, terrain d'enfance (et de souffrance) de celle qui deviendra la créatrice de Mary Poppins. Parfaitement utilisé, ce découpage sert efficacement le scénario : il nous apprend ce que représente, pour l'écrivain, le personnage et tout l'univers de la célèbre nounou, tout en nous dévoilant l'envers du décors d'un film de Walt Disney. Avec humour, poésie et nostalgie (pour ceux qui aiment Mickey et ses amis du moins).
"Je ne saurais dire ce qui nous attend, mais ce qui va se produire est arrivé avant."
Plus le film avance, et plus le ton change. L'époque de l'enfance laisse apparaître des traumatismes, qui trouvent un écho dans l’acariâtreté et la méchanceté de l'écrivain P.L. Travers en 1961. A mesure que le fil de l'histoire se déroule, le spectateur comprend mieux la froideur du personnage brillamment interprété par Emma Thompson. Et de comédie savoureuse (on rit de bon cœur devant les frasques de cette vieille fille anglaise aigrie, qui s'en prend sans vergogne à tous les Américains qu'elle croise...), Dans l'ombre de Mary devient un mélodrame très poignant. Sans jamais tomber dans le pathos à outrance, ni dans la facilité, John Lee Hancock emporte le spectateur avec une histoire plus profonde qu'elle n'y paraît.
Le réalisateur parle d'auteurs et de création, du rôle clé de la vie et de l'expérience dans l’œuvre d'un artiste ; il met en scène deux conteurs. Des conteurs qui, des mots-mêmes de Walt Disney, "restaurent l'ordre par l'imagination". Dans l'ombre de Mary parle des blessures pansées par l'écriture, des œuvres qui transcendent une histoire personnelle pour toucher à l'universalité. Magnifiquement servi par une bande originale qui en rendra beaucoup nostalgique, et par un casting ahurissant de justesse (Tom Hanks en Walt Disney, mais également d'excellents seconds rôles : Paul Giamatti, Colin Farrell, Jason Schwartzman...), le film de John Lee Hancock en met plein les yeux. Des larmes comme des étoiles. Et après avoir quitté la salle, le conseil que donnait le père de la petite fille devenue P.L. Travers, reste en tête : "Fais ce que tu veux de ta vie, mais n'arrête jamais de rêver."
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