Snowpiercer de Bong Joon-Ho
Drame, SF, action, Corée du Sud-France-USA, 2013, 2H06
Avec Chris Evans, Jamie Bell, Tilda Swinton
Sortie le 30 octobre 2013
Le subjectif : Parmi tous les films de SF sortis en 2013, celui que j'attendais le plus était Snowpiercer. Adapté de la BD française homonyme (Le Transperceneige), c'était le premier film "international" du réalisateur coréen Bong Joon-Ho, auteur de Memories of Murder, The Host ou Mother, et comptant parmi mes cinéastes préférés. A chaud, j'ai été assez déçu. La faute à des ellipses scénaristiques, des petits "couacs" comme le coup des allumettes ou du manteau de fourrure, ou un trop grand affranchissement de la BD. Mais avec du recul, j'ai appris à aimer ce long-métrage. Snowpiercer est tout d'abord très bien réalisé. Malgré un univers clos très particulier (les protagonistes progressent dans un train en mouvement, dans un décor enneigé), le rendu est toujours cohérent et les scènes d'action efficaces. Il est ensuite servi par un casting brillant (Chris Evans, Jamie Bell et mon "chouchou" Song Kang-Ho, fidèle du réalisateur). Enfin, son histoire fait résonner les luttes de classe et les actes de révolution et de résistance de l'Humanité. En cela, il s'impose comme une œuvre importante.
La Stratégie Ender de Gavin Hood
SF, action, USA, 2013, 1H54
Avec Harrison Ford, Asa Butterfield, Ben Kingsley
Sortie le 6 novembre 2013
Le subjectif : Autre avis en vrac, autre film de SF et d'anticipation. Lui aussi adaptation (du roman homonyme de l'Américain Orson Scott Card), La Stratégie Ender est un film dont je n'attendais rien, mais qui s'est avéré fort plaisant. Grâce à un casting de qualité (Harrison Ford, Ben Kingsley, et le jeune Asa Butterfield), des effets visuels réussis, et à une mise en scène plutôt efficace. De plus, il traite de manière intelligente de sujets délicats, comme la manipulation des masses, les enfants soldats ou l'influence (?) des jeux vidéo. La Stratégie Ender a d'autres atouts liés à son statut de "divertissement familial". Ils concernent la phase d'apprentissage du jeune héros, qui est destiné à sauver l'Humanité. On y trouve des influences de Matrix ou Harry Potter, toutes proportions gardées bien entendu. En trois mots : très bonne surprise.
Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese
Biopic, drame, policier, USA, 2013, 2H59
Avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie
Sortie le 25 décembre 2013
Le subjectif : Cinquième collaboration entre Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio, Le Loup de Wall Street est un film sulfureux qui ne laisse pas indifférent. Biopic d'un trader sans scrupule, campé par le beau Leo, le long-métrage propose notamment différentes scènes "choc" qui marqueront les esprits. Drogue, prostitution, trafics en tous genres, tout est bon pour le courtier Jordan Belfort - depuis "repenti" et reconverti en conférencier. La partition viscérale de DiCaprio est impeccable, ce qui ajoute au malaise. La réalisation est également exceptionnelle (la séquence du yacht !), et l'intrigue tient en haleine du début à la fin, même si le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie gâche fatalement l'effet de surprise. Mais l'essentiel est ailleurs. A la fois comédie et drame, réflexion sur les quêtes d'argent et d'amour, ce long film de trois heures est un nouveau monument à la gloire du tandem DiCaprio-Scorsese.
Yves Saint Laurent de Jalil Lespert
Biopic, drame, France, 2013, 1H46
Avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon
Sortie le 8 janvier 2014
Le subjectif : Après avoir vu le documentaire de Pierre Thoretton L'amour fou, je m'étais pris d'affection pour l'histoire d'hommes et d'amour qui a lié Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. C'est ce qui m'a attiré vers Yves Saint Laurent, un biopic étonnamment réalisé par Jalil Lespert - jeune réalisateur mais aussi et surtout acteur. Malheureusement, tout avait été dit dans le documentaire de 2010 : au point de croire revoir dans le film de Lespert des passages entiers de celui de Thoretton. Même s'il a eu une vie formidablement importante pour l'univers de la mode, le personnage d'Yves Saint Laurent ne possède pas assez de caractère et de sel pour donner au film éponyme un intérêt suffisant. C'est avec attention qu'on découvre (ou redécouvre) le récit de la vie du créateur, ainsi que sa relation tumultueuse et passionnée avec Pierre Bergé, mais il manque quelque chose. Une chose qui n'est pas l'interprétation de Pierre Niney, qui est un Yves Saint Laurent absolument remarquable. Le seul véritable atout d'un film qui ne restera pas dans ma mémoire.
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