Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir »,
je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il
s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en
avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un
film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref,
sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des
productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que
j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi.
Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...
The Muppets de James Bobin
Comédie (musicale), USA, 2011, 1H43
Avec Jason Segel, Amy Adams, Chris Cooper
Sortie le 2 mai 2012 (en DVD)
L'histoire : Tex Richman (Chris Cooper) est un homme d'affaire qui compte acheter le théâtre des
Muppets. Gary (Jason Segel), Mary (Amy Adams) et Walter la marionnette se mettent alors à la
recherche des anciens du théâtre, séparés depuis plusieurs années, afin
de tenter de sauver cet endroit qui leur est très cher. Ils arrivent à
retrouver Kermit la grenouille qui part à son tour dans le but de réunir
ses anciens compagnons de scène.
(Sorry, je n'ai pas trouvé de bande-annonce avec sous-titres, j'ai donc mis la VF...)
Pour le retour du "Film du samedi soir", j'ai choisi un "DTV" (Direct To Video), c'est-à-dire un long-métrage qui n'a pas eu droit à une exploitation en salles. En tout cas, pas en France. Car Les Muppets, le retour, ou The Muppets en VO, a plutôt bien marché outre-Atlantique. Depuis sa sortie fin novembre 2011, cette comédie musicale de 42 millions de $ de budget en a déjà rapporté plus du triple. Mieux, le film de James Bobin a décroché une statuette lors de la dernière cérémonie des Oscars : celle de la meilleure chanson (certes, uniquement disputée face au film d'animation Rio). Une somme de détails qui nous font dire que Les Muppets... méritait mieux que nos rayons DVD, quand même... Même si, à la défense de Disney, propriétaire des droits depuis 2004, leur côte de popularité pouvait laisser craindre de mauvais scores au box-office français.
Quoiqu'il en soit, les voilà de retour, comme l'indique le sous-titre, après plus de douze ans d'absence au cinéma. La précédente excursion de Kermit et ses amis marionnettes (les fameux Muppets, pour les deux du fond qui ne suivent pas) étant Les Muppets dans l'espace, sorti en 1999. Et cette renaissance, nous la devons en grande partie à Jason Segel, amoureux de ces petites bêtes. Le Marshall Eriksen de How I Meet Your Mother a co-signé le script, avec le scénariste et réalisateur de Sans Sarah rien ne va et de sa (presque) suite American Trip, Nicholas Stoller. Pour assurer la réalisation, les deux compères se sont tournés vers un novice du grand écran, James Bobin. Novice au ciné, peut-être, mais pas en ce qui concerne la comédie, car le Britannique est derrière les personnages d'Ali G, Borat ou Brüno, et a surtout co-créé la série musicale Flight of the Conchords...
Une pléiade d'invités survitaminés
Côté scénario, Les Muppets... ne propose rien d'exceptionnel. Walter, le plus grand fan des Muppets du monde entier (et marionnette lui aussi), son frère Gary (Jason Segel) et Mary, la fiancée de ce dernier (Amy Adams) vont aider Kermit la grenouille (Kermit la grenouille) à réunir les Muppets. Et le temps presse, car nos amis doivent rassembler 10 millions de $ pour sauver leur théâtre. S'ils n'y parviennent pas avant la fin du film, Tex Richman (Chris Cooper, impeccable), un riche homme d'affaires, va le raser pour une sombre histoire de pétrole.
D'autres personnages sont également de la partie, quelques marionnettes (parmi lesquelles les Moopets, sortes de version ratée et cynique des héros du Muppet Show, qui compte malgré tout dans leur rang Dave Grohl, leader des Foo Fighters et ex-Nirvana), et une pléiade de stars du petit et grand écran. Sans vous dévoiler la liste de ces guests qui illuminent le long-métrage, je peux vous parler de Jack Black, "invité" malgré lui des Muppets, et de Zack Galifianakis, dans le rôle du "guichetier SDF" : Hobo Joe. Bref, des rebondissements, de l'action, de l'émotion et beaucoup d'humour sont à prévoir, de même que beaucoup de chansons. Évidemment.
Une bande-son drôle et originale, signée Bret McKenzie
Après tout, c'est grâce à sa musique que Les Muppets... a brillé aux Oscars. Outre le thème du Muppet Show et plusieurs reprises (comme We Built This City de Starship, présente également dans Rock Forever et Smells Like Teen Spirit de Nirvana, qui a fait dire à Courtney Love qu'elle violait la mémoire de feu son mari, Kurt Cobain), c'est sur ses propres titres que le film de James Bobin séduit et marque les esprits. Et pour composer cette bande-son géniale, le réalisateur n'est pas allé chercher bien loin. Il s'est tourné vers Bret McKenzie, la moitié sans lunette du duo de Flight of the Conchords :
Le style de la série est d'ailleurs reconnaissable dans des morceaux comme Life's a Happy Song, Me Party ou encore Let's Talk About Me, un rap brillamment interprété par Chris Cooper. Mais le clou du spectacle, le morceau pour lequel Les Muppets... a décroché une statuette, c'est bien Man or Muppet. Un titre à la fois drôle et mélancolique, interprété par Gary, Walter et leur version Muppet pour le premier, et humaine pour le second. Je vous laisse le soin de la savourer avec la vidéo qui suit, tout en vous prévenant qu'en la regardant vous vous priverez du bonheur de découvrir le guest qui joue le rôle du Walter humain...
Au final, Les Muppets... est un divertissement exquis. Un film de marionnettes désuètes mais formidablement remises au goût du jour, grâce à un humour fin et efficace. Ces marionnettes œuvrent pour des relations plus sensibles et humaines, dans un monde souvent trop bête et cynique. Comme le dit Gary, tous ces personnages sont "experts en soutien moral", et ils sont là pour nous le remonter. Ne vous attendez pas au film du siècle, mais à une comédie vive et enjouée, qui vous fera rire. Et pour Walter, le rire est, après les enfants et la glace, le troisième plus beau cadeau qu'on puisse faire aux gens. Alors n'attendez plus... déballez-le !
Pour le retour du "Film du samedi soir", j'ai choisi un "DTV" (Direct To Video), c'est-à-dire un long-métrage qui n'a pas eu droit à une exploitation en salles. En tout cas, pas en France. Car Les Muppets, le retour, ou The Muppets en VO, a plutôt bien marché outre-Atlantique. Depuis sa sortie fin novembre 2011, cette comédie musicale de 42 millions de $ de budget en a déjà rapporté plus du triple. Mieux, le film de James Bobin a décroché une statuette lors de la dernière cérémonie des Oscars : celle de la meilleure chanson (certes, uniquement disputée face au film d'animation Rio). Une somme de détails qui nous font dire que Les Muppets... méritait mieux que nos rayons DVD, quand même... Même si, à la défense de Disney, propriétaire des droits depuis 2004, leur côte de popularité pouvait laisser craindre de mauvais scores au box-office français.
Quoiqu'il en soit, les voilà de retour, comme l'indique le sous-titre, après plus de douze ans d'absence au cinéma. La précédente excursion de Kermit et ses amis marionnettes (les fameux Muppets, pour les deux du fond qui ne suivent pas) étant Les Muppets dans l'espace, sorti en 1999. Et cette renaissance, nous la devons en grande partie à Jason Segel, amoureux de ces petites bêtes. Le Marshall Eriksen de How I Meet Your Mother a co-signé le script, avec le scénariste et réalisateur de Sans Sarah rien ne va et de sa (presque) suite American Trip, Nicholas Stoller. Pour assurer la réalisation, les deux compères se sont tournés vers un novice du grand écran, James Bobin. Novice au ciné, peut-être, mais pas en ce qui concerne la comédie, car le Britannique est derrière les personnages d'Ali G, Borat ou Brüno, et a surtout co-créé la série musicale Flight of the Conchords...
Une pléiade d'invités survitaminés
Côté scénario, Les Muppets... ne propose rien d'exceptionnel. Walter, le plus grand fan des Muppets du monde entier (et marionnette lui aussi), son frère Gary (Jason Segel) et Mary, la fiancée de ce dernier (Amy Adams) vont aider Kermit la grenouille (Kermit la grenouille) à réunir les Muppets. Et le temps presse, car nos amis doivent rassembler 10 millions de $ pour sauver leur théâtre. S'ils n'y parviennent pas avant la fin du film, Tex Richman (Chris Cooper, impeccable), un riche homme d'affaires, va le raser pour une sombre histoire de pétrole.
D'autres personnages sont également de la partie, quelques marionnettes (parmi lesquelles les Moopets, sortes de version ratée et cynique des héros du Muppet Show, qui compte malgré tout dans leur rang Dave Grohl, leader des Foo Fighters et ex-Nirvana), et une pléiade de stars du petit et grand écran. Sans vous dévoiler la liste de ces guests qui illuminent le long-métrage, je peux vous parler de Jack Black, "invité" malgré lui des Muppets, et de Zack Galifianakis, dans le rôle du "guichetier SDF" : Hobo Joe. Bref, des rebondissements, de l'action, de l'émotion et beaucoup d'humour sont à prévoir, de même que beaucoup de chansons. Évidemment.
Une bande-son drôle et originale, signée Bret McKenzie
Après tout, c'est grâce à sa musique que Les Muppets... a brillé aux Oscars. Outre le thème du Muppet Show et plusieurs reprises (comme We Built This City de Starship, présente également dans Rock Forever et Smells Like Teen Spirit de Nirvana, qui a fait dire à Courtney Love qu'elle violait la mémoire de feu son mari, Kurt Cobain), c'est sur ses propres titres que le film de James Bobin séduit et marque les esprits. Et pour composer cette bande-son géniale, le réalisateur n'est pas allé chercher bien loin. Il s'est tourné vers Bret McKenzie, la moitié sans lunette du duo de Flight of the Conchords :
Le style de la série est d'ailleurs reconnaissable dans des morceaux comme Life's a Happy Song, Me Party ou encore Let's Talk About Me, un rap brillamment interprété par Chris Cooper. Mais le clou du spectacle, le morceau pour lequel Les Muppets... a décroché une statuette, c'est bien Man or Muppet. Un titre à la fois drôle et mélancolique, interprété par Gary, Walter et leur version Muppet pour le premier, et humaine pour le second. Je vous laisse le soin de la savourer avec la vidéo qui suit, tout en vous prévenant qu'en la regardant vous vous priverez du bonheur de découvrir le guest qui joue le rôle du Walter humain...
Au final, Les Muppets... est un divertissement exquis. Un film de marionnettes désuètes mais formidablement remises au goût du jour, grâce à un humour fin et efficace. Ces marionnettes œuvrent pour des relations plus sensibles et humaines, dans un monde souvent trop bête et cynique. Comme le dit Gary, tous ces personnages sont "experts en soutien moral", et ils sont là pour nous le remonter. Ne vous attendez pas au film du siècle, mais à une comédie vive et enjouée, qui vous fera rire. Et pour Walter, le rire est, après les enfants et la glace, le troisième plus beau cadeau qu'on puisse faire aux gens. Alors n'attendez plus... déballez-le !
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