Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...
Dredd de Pete Travis
Action, SF, Thriller, USA-UK-Inde, 2012, 1H35
Avec Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey
Sortie le 11 février 2013 (en DVD)
L'histoire : Dans un avenir proche, les États-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City-One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter.
Pour le retour du Film du samedi soir - et c'est une habitude maintenant - je vais vous parler d'un long-métrage sorti en France uniquement en DVD. Plus exactement, d'un long-métrage qui sortira en France en DVD, ce lundi 11 février. Ce film, c'est Dredd, de Pete Travis. Adapté d'une BD britannique de la fin des années 1970, il succède à Judge Dredd, sorti en 1995, avec Sylvester Stallone dans le rôle titre. L'histoire se concentre encore et toujours autour du célèbre "juge" (à la fois juré et bourreau), qui s'éverTUE à faire régner la loi et l'ordre dans une ville de plus de 800 millions d'habitants, s'étendant de Boston à Washington : Mega City-One. Une ville située dans un futur proche, construite sur les ruines de "notre" présent, qu'on survole le temps d'une petite scène d'introduction assez classieuse. Suite à quoi on retrouve le juge Dredd flanqué du juge Anderson, une jeune recrue "mutante" qui a des dons de médium et peut lire dans les pensées. Tous deux partent pour une nouvelle mission, en plein cœur d'un building d'une centaine d'étages contrôlé par des trafiquants de drogue.
Cette fois, le costume du héros à la fameuse maxime "La loi, c'est moi", est porté par Karl Urban. L'acteur néo-zélandais a jusqu'ici connu des rôles de faire valoir dans des grandes productions (les deux derniers volets du Seigneur des Anneaux, le Star Trek de J.J. Abrams, ou encore Les Chroniques de Riddick), et quelques premiers rôles dans des films de seconde zone, voire des séries B : Doom, Pathfinder, etc. Rien de très excitant. Pourtant, le quadragénaire s'en sort particulièrement bien avec une prestation monolithique et froide ; et ce, même si les seules parties de son visage que l'on verra de tout le film est une machoire carrée et une bouche qui fait la gueule. A ses côtés, la "recrue" aux pouvoirs psychiques est interprétée par la jeune et jolie Olivia Thirlby. L'actrice américaine a déjà brillé dans de nombreux films indépendants, comme Wackness (que je vous recommande chaudement) ou Juno, où elle joue le rôle de la meilleure amie d'Ellen Page. Sa tignasse blonde fait merveille dans Dredd, au milieu des gunfights, de la violence et des corps dépecés.
Il faut dire que l'ennemi auxquels les deux juges s'attaquent est sanguinaire et impitoyable. "Ma-Ma" a beau être une femme (ancienne prostituée devenue baronne de la drogue), elle n'en reste pas moins diabolique et intraitable. Pour incarner cette déesse de la dépravation, le réalisateur Pete Travis a fait appel à Lena Headey, qu'on connaît notamment pour ses rôles importants dans deux séries : Sarah Connor Chronicles et, plus récemment, Game of Thrones, où elle joue la reine Cersei Lannister. Autre personnage central du film : Kay, un lieutenant de Ma-Ma, campé par Wood Harris (découvert dans la superbe série The Wire). Tout ce beau monde va chercher à se désintégrer, dans un immeuble totalement barricadé ne laissant aucune chance à la fuite. Ce huis-clos n'est d'ailleurs pas sans rappeler le scénario d'un autre film d'action musclé : l'Indonésien The Raid. A la différence peut-être qu'ici, le corps à corps est moins présent, et que les effets pyrotechniques sont plus nombreux.
C'est un des points positifs de Dredd : son esthétisme. Réalisé pour la 3D (que seuls les chanceux détenteurs d'un équipement compatible verront, par définition), le film de Pete Travis (jusque-là derrière Angles d'Attaque et Endgame) remplit parfaitement son rôle. Les séquences d'action se succèdent, parfaitement calibrées et mises en scène, de même que les passages au ralenti (notamment dus à la drogue Slo-Mo), très bien réalisés, qui s'intègrent impeccablement à l'ensemble. Et si l'issue du film ne surprendra personne, l'histoire simple (et pas simpliste) tient la route et devrait réconcilier les fans de la BD originelle. Grâce, peut-être, au talent du scénariste Alex Garland, touche-à-tout des productions à grand spectacle. L'écrivain britannique avait lui-même adapté pour Danny Boyle son roman éponyme La Plage, avant d'écrire dernièrement le "reboot" du jeu vidéo mythique Devil May Cry. Pas étonnant, donc, de prendre autant de plaisir à voir évoluer nos deux juges dans un univers sale et suffocant, plein de bonnes idées et de plans géniaux. En un mot : Dredd est un film du samedi soir en forme de DÉFOULOIR ! Alors lundi, à vos galettes !
Cette fois, le costume du héros à la fameuse maxime "La loi, c'est moi", est porté par Karl Urban. L'acteur néo-zélandais a jusqu'ici connu des rôles de faire valoir dans des grandes productions (les deux derniers volets du Seigneur des Anneaux, le Star Trek de J.J. Abrams, ou encore Les Chroniques de Riddick), et quelques premiers rôles dans des films de seconde zone, voire des séries B : Doom, Pathfinder, etc. Rien de très excitant. Pourtant, le quadragénaire s'en sort particulièrement bien avec une prestation monolithique et froide ; et ce, même si les seules parties de son visage que l'on verra de tout le film est une machoire carrée et une bouche qui fait la gueule. A ses côtés, la "recrue" aux pouvoirs psychiques est interprétée par la jeune et jolie Olivia Thirlby. L'actrice américaine a déjà brillé dans de nombreux films indépendants, comme Wackness (que je vous recommande chaudement) ou Juno, où elle joue le rôle de la meilleure amie d'Ellen Page. Sa tignasse blonde fait merveille dans Dredd, au milieu des gunfights, de la violence et des corps dépecés.
La loi, c'est lui !
Il faut dire que l'ennemi auxquels les deux juges s'attaquent est sanguinaire et impitoyable. "Ma-Ma" a beau être une femme (ancienne prostituée devenue baronne de la drogue), elle n'en reste pas moins diabolique et intraitable. Pour incarner cette déesse de la dépravation, le réalisateur Pete Travis a fait appel à Lena Headey, qu'on connaît notamment pour ses rôles importants dans deux séries : Sarah Connor Chronicles et, plus récemment, Game of Thrones, où elle joue la reine Cersei Lannister. Autre personnage central du film : Kay, un lieutenant de Ma-Ma, campé par Wood Harris (découvert dans la superbe série The Wire). Tout ce beau monde va chercher à se désintégrer, dans un immeuble totalement barricadé ne laissant aucune chance à la fuite. Ce huis-clos n'est d'ailleurs pas sans rappeler le scénario d'un autre film d'action musclé : l'Indonésien The Raid. A la différence peut-être qu'ici, le corps à corps est moins présent, et que les effets pyrotechniques sont plus nombreux.
C'est un des points positifs de Dredd : son esthétisme. Réalisé pour la 3D (que seuls les chanceux détenteurs d'un équipement compatible verront, par définition), le film de Pete Travis (jusque-là derrière Angles d'Attaque et Endgame) remplit parfaitement son rôle. Les séquences d'action se succèdent, parfaitement calibrées et mises en scène, de même que les passages au ralenti (notamment dus à la drogue Slo-Mo), très bien réalisés, qui s'intègrent impeccablement à l'ensemble. Et si l'issue du film ne surprendra personne, l'histoire simple (et pas simpliste) tient la route et devrait réconcilier les fans de la BD originelle. Grâce, peut-être, au talent du scénariste Alex Garland, touche-à-tout des productions à grand spectacle. L'écrivain britannique avait lui-même adapté pour Danny Boyle son roman éponyme La Plage, avant d'écrire dernièrement le "reboot" du jeu vidéo mythique Devil May Cry. Pas étonnant, donc, de prendre autant de plaisir à voir évoluer nos deux juges dans un univers sale et suffocant, plein de bonnes idées et de plans géniaux. En un mot : Dredd est un film du samedi soir en forme de DÉFOULOIR ! Alors lundi, à vos galettes !
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