samedi 4 mars 2017

| Avis ¦ John Wick 2, la vengeance dans la peau


John Wick 2 de Chad Stahelski

 

Action, policier, thriller, USA, 2017, 2H03
Avec Keanu Reeves, Riccardo Scamarcio, Ruby Rose 
Sortie le 22 février 2017



L'objectif : John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde.



Le subjectif : C'est vraiment peu dire que j'ai découvert John Wick sur le tard. Environ une douzaine d'heures avant de savourer sa suite au cinéma. Autant dire que j'avais le premier "chapitre" bien en tête au moment de me laisser choir dans les bras ensanglantés de notre ami en costard-cravate, archétype du vigilante classe à se damner. Car c'est l'image que j'avais eu le temps de me faire du personnage mis en scène par Chad Stahelski et David Leitch (non crédité au générique, mais réalisateur du prochain Deadpool), et habité avec grâce et crasse par le surprenant Keanu Reeves. Nerveux, passionné, poisseux, stylisé à l'extrême (cette fusillade au flingue dans sa villa !!!), John Wick premier du nom était une belle surprise, doté d'un charme suranné, presque anachronique. Avec peu, ce film donnait beaucoup. Un peu comme "la" ligne de son scénario : un tueur à gages à la retraite honore la mémoire de sa femme en pourchassant et exterminant tous ceux à l'origine du vol de sa voiture et de la mort de son chiot, cadeau posthume de sa défunte compagne. Pourtant, malgré les moqueries liés à ce dernier point - "tout ça pour un chien !" -, la quête frénétique et vengeresse de cet homme anéanti était à ce point hantée par l'amour et la mort, qu'elle n'en était que plus crédible. Et jouissive. Bizarrement, c'était dans son dénouement, après ladite vengeance, que John Wick perdait de son sel et, donc, de son intérêt. Peu importe, revoilà notre chevelu-barbu-en colère préféré pour la suite de sa "remontada" mortelle.




L'histoire de ce second chapitre, comme est sobrement sous-titré ce John Wick 2, suit immédiatement les événements du premier. Le réalisateur, certainement bien que trop conscient de la hype autour du personnage, s'accorde le grand plaisir de poursuivre la vengeance de son anti-héros et de pousser le bouchon encore plus loin. Cette fois, John Wick ne dessoude plus du vilain pour son chiot, mais pour sa voiture. Et ce, même si le destin de sa Mustang, toujours aux mains de la famille mafieuse russe qui le lui a volé dans le précédent volet, est un clin d’œil amusant et amusé des auteurs sans grand intérêt pour la suite et la véritable histoire du film. Il n'empêche, notre tueur en profite pour éclaircir un peu plus l'arbre généalogique de Iosef Tarasov, le malheureux et inconscient meurtrier de Daisy, son mignon petit beagle. Cette fois, c'est l'oncle du jeune imprudent qui s'apprête à faire les frais du courroux de John Wick, alias le croque-mitaine. Abram Tarasov, (brièvement) campé par un Peter Stormare qui retrouve ici un énième rôle de mafieux ou de Russe - lui qui est né à Kumla, en Suède - sait très bien qu'il ne s'agit pas de n’importe quelle voiture, puisqu'il s'agit de celle de John Wick : "un homme extrêmement tenace et déterminé, oh p***** que oui !" Et cette introduction est donc prétexte à de nouvelles répliques mordantes, à du fan service (revoilà l'histoire du crayon) et à de nouvelles bastons, à mains nues cette fois, histoire de nous montrer que le "Babayaga" n'a rien perdu de son agilité mortifère.

"Tout ça pour sa caisse, et son putain de chien !"

Après ces quelques minutes frénétiques qui font lien avec le premier film, John Wick 2 va, paradoxalement, copier la trame de son aîné. John rentre chez lui, après un passage obligé chez le garagiste Aurelio (John Leguizamo), retrouve son chien (sans nom) adopté à la fin de la précédente histoire, mais ne tarde pas à recevoir de nouveaux invités peu enclins à le laisser respirer. En sortant de sa retraite pour venger la mémoire de sa femme et étriper Tarasov, l'ancien tueur à gages qu'il était a également attiré la lumière sur lui, et ainsi réactivé d'anciennes "promesses" oubliées. Voici donc une nouvelle famille mafieuse qui vient frapper (à la porte de) John Wick : la Camorra italienne. Elle est incarnée par Santino D'Antonio qui veut obliger l'impétueux porte-flingue à accomplir un dernier contrat pour lui, en Italie, afin de lui permettre de récupérer le contrôle de sa famille, et plus globalement de toutes les mafias. Problème : John Wick est têtu et bien décidé à profiter de la vie, à siroter son bourbon sec et à jouer à la baballe avec son magnifique pitbull anthracite. Bien évidemment, D'Antonio l'est tout autant, et décide de tirer sur (la corde sensible de) John, le forçant, une fois de plus, à reprendre du service. Et à se fader une ribambelle de mercenaires prêts à lui faire la peau, entre Rome et Manhattan. Si ce pitch sent le réchauffé, l'action est tellement plaisante et les acteurs tellement bons et "bad-asses", qu'on ne peut qu'adhérer.



C'est clairement l'un de ses points forts : John Wick 2 présente avec son casting, peut-être même plus que celui de son prédécesseur, une galerie de (belles) gueules. Outre Keanu Reeves, toujours aussi classe (même en col roulé-veste de costume noirs), le film nous offre trois méchants tout aussi stylés. L'acteur-chanteur Common campe le garde du corps de la cible de John Wick (à l'image de son rôle dans l'excellent Smokin Aces de Joe Carnahan), Riccardo Scamarcio (Romanzo Criminale) est Santino D'Antonio, tandis que Ruby Rose (Orange Is The New Black) joue la chef muette de sa garde rapprochée dans une tenue, et c'est suffisamment rare pour être souligné, absolument pas "sexiste". On retrouve également quelques têtes (bien) connues, comme Laurence Fishburne (Morpheus de Matrix), Bridget Moynahan (en flash-back), Lance Reddick (The Wire) ou Ian McShane (Deadwood). Tous sont au diapason, percutants, classieux et efficaces. C'est d'ailleurs le cas du second long-métrage de Chad Stahelski dans son ensemble. Hormis quelques passages un peu plus mous, lorsque les personnages baissent les armes pour s'essayer aux joutes verbales, John Wick 2 se déguste les yeux écarquillés et avec le palpitant bien accroché. Visuellement, c'est bluffant, l'action est minutieusement chorégraphiée (pas étonnant quand on sait que Stahelski était le coordinateur des cascades de Matrix), et les affrontements brillent par leur esthétique et leur originalité (la séquence entre Keanu et Common dans le métro aux murs blancs immaculés, au beau milieu de la foule, est incroyable). Le montage, le découpage, la musique et la photo suivent, pour faire de cette suite un encore meilleur film d'action. Si la vengeance est un plat qui se mange froid, vivement le troisième service ! 




2 commentaires:

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    Chapter 2 start with a usual chase scene. Its robust, skillful, too long but ends unexpectedly. It reminded me of another movie, Blade II. which was 2nd in series, had exactly same way starting with a chase in continuation from the first movie. But as the movie progressed, you realized that how amazing the story line and much bigger and bolder are the action scenes. Chapter 2 is audacious and has enough action to fulfill Adrenalin and video game junkies. It doesn't have any character that are there just there for the need of the scene. I will look forward to return of that henchman in Chapter 3 that was left on the train with a blade in his heart.
    Having discussed the greatness of this movie, I still find bit difficult to believe that smart man as John Wick agrees to do one last job to free himself from the oath. The kind of a job which is self- explanatory that there will be consequences after this hit. So why even accept it and not kill the one who burned your house. However, by the end, the movie is bit heavy handed in dealing with the psychological pressure that John Wick faces as he sits with his nameless dog in his burned house and mourns the loss of his life, his beloved wife and the emptiness of his heart. Its takes a rare risk to show how this undefeatable anti-hero will face the same fate as anyone who breaks the rules of the house. I love when movie makers are willing to take chances to show that even the mighty ones have a limit and powerless of their fate. Above all like us they are extremely flawed driven by their primitive need to fulfill their immediate hunger.
    Also: hercules putlocker

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