Avant-propos : Avec ce concept de « Film du samedi soir », je choisis de vous parler d'un petit métrage qui me tient à cœur. Il s'agit, chaque semaine, de fouiller mes étagères de DVD pour mettre en avant une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée... Bref, sortir du placard des trucs qui me font vibrer et aimer le cinéma, des productions totalement mésestimées, méprisées ou méconnues, et que j'estime être le remède parfait pour vos silencieuses soirées de samedi. Et vous savez quoi ? ça tombe bien, ce soir, on est justement samedi...
Small Soldiers de Joe Dante
Action, Aventure, USA, 1998, 1H50
Avec Kirsten Dunst, Gregory Smith, Jay Mohr
Sortie le 21 octobre 1998
L'histoire : Alan Abernathy est un adolescent trop remuant pour la petite bourgade de l'Ohio où il habite. Expulsé du lycée pour une innocente plaisanterie, il aimerait se racheter aux yeux de son père, marchand de jouets. Un jour où son père part en voyage d'affaires, il prend sur lui de renouveler un stock de jouets désuets. C'est ainsi qu'il obtient une douzaine de figurines d'action : un commando d'élite super-musclé et une tribu de monstres patauds, les Gorgonites. Comment pouvait-il se douter que ces charmants jouets étaient programmés pour s'entretuer et semer la panique ?
Si je vous dis "Joe Dante", "comédie d'aventure" et "petites bestioles inquiétantes", vous me dîtes... Gremlins ? Bien sûr ! Mais pas seulement... Une grosse décennie après le célèbre diptyque fantastique, un autre film d'aventure au ton décalé sortait sur les écrans du monde entier. Vendu à tort comme un long-métrage destiné aux plus jeunes, Small Soldiers revêtait en réalité le parfait costume de la satyre. Voyez plutôt : le spectateur y croisait des jouets devenus si intelligents et perfectionnés qu'ils s'en prenaient aux humains. Sans oublier que le rôle des méchants parmi tous les jouets était ici attribué aux soldats américains... Tout un programme.
Un programme qui a fonctionné moyennement, puisque le film de Joe Dante, qui avait coûté 40 millions de dollars (soit trois fois plus que le premier Gremlins), en a engrangé à peine plus au box-office mondial. La faute à un plan marketing douteux (Burger King s'était notamment emparé des jouets distribués par Hasbro pour ses menus enfant, demandant aux producteurs de revoir une copie jugée trop "adulte") et des déboires scénaristiques. Alors que le tournage débute, le réalisateur doit ainsi composer avec les exigences de la production et un script écrit au fur et à mesure. En résulte un film à la forme un peu bancale, entre divertissement grand public et critique de la société de consommation.
Malgré tout, en ce qui concerne le fond, Small Soldiers se présente et se savoure comme une comédie familiale musclée, à l'instar de beaucoup d'autres à l'époque. Il narre une aventure centrée autour d'un jeune héros (Gregory Smith, alias Alan) et de sa promise (Christy, jouée par Kirsten Dunst), à qui un événement extraordinaire va chambouler la tranquille existence. En l'occurrence, la confrontation avec toute une armée de jouets dotés d'une intelligence artificielle hors du commun.
Une autre "toy story"
En dehors du fait que ces figurines sont remarquablement bien rendues, et que l'action est très présente, les traits d'humour et de parodies des films de guerre font mouche. Et même si on peut s'étonner de la dureté de certains passages pour un jeune public (ce qui confirme les paradoxes évoqués plus haut), la traque aux Gorgonites à laquelle se livre les soldats miniatures est très convaincante. On est loin de la candeur d'un Toy Story, et on reconnaît la patte du créateur du premier Hurlements et des Gremlins. Joe Dante ne recule jamais devant quelques scènes de cruauté... fussent-elles réalisées par, ou envers des êtres de plastique.
Pour que le spectacle soit entièrement au rendez-vous, le casting doit également y être. Et c'est le cas, même si l'acteur principal, encore aujourd'hui assez peu connu, avait les épaules trop frêles pour porter à lui seul le long-métrage. Heureusement, Small Soldiers compte dans ses rangs Kirsten Dunst, déjà "belle à mourir" à 16 ans, qui se révèle comme une super-héroïne et une star en devenir... Reste également quelques seconds rôles sympathiques, comme Irwin, l'inventeur trahi des Gorgonites, joué par David Cross (hilarant Tobias Fünke dans la série Arrested Development), ou encore le père d'Alan, interprété par Kevin Dunn. Un acteur né pour ce rôle de pater familias, puisqu'il deviendra, neuf ans plus tard, celui de Shia Labeouf dans les Transformers... Mais ça, c'est une autre histoire (de jouets) !
Si je vous dis "Joe Dante", "comédie d'aventure" et "petites bestioles inquiétantes", vous me dîtes... Gremlins ? Bien sûr ! Mais pas seulement... Une grosse décennie après le célèbre diptyque fantastique, un autre film d'aventure au ton décalé sortait sur les écrans du monde entier. Vendu à tort comme un long-métrage destiné aux plus jeunes, Small Soldiers revêtait en réalité le parfait costume de la satyre. Voyez plutôt : le spectateur y croisait des jouets devenus si intelligents et perfectionnés qu'ils s'en prenaient aux humains. Sans oublier que le rôle des méchants parmi tous les jouets était ici attribué aux soldats américains... Tout un programme.
Un programme qui a fonctionné moyennement, puisque le film de Joe Dante, qui avait coûté 40 millions de dollars (soit trois fois plus que le premier Gremlins), en a engrangé à peine plus au box-office mondial. La faute à un plan marketing douteux (Burger King s'était notamment emparé des jouets distribués par Hasbro pour ses menus enfant, demandant aux producteurs de revoir une copie jugée trop "adulte") et des déboires scénaristiques. Alors que le tournage débute, le réalisateur doit ainsi composer avec les exigences de la production et un script écrit au fur et à mesure. En résulte un film à la forme un peu bancale, entre divertissement grand public et critique de la société de consommation.
Malgré tout, en ce qui concerne le fond, Small Soldiers se présente et se savoure comme une comédie familiale musclée, à l'instar de beaucoup d'autres à l'époque. Il narre une aventure centrée autour d'un jeune héros (Gregory Smith, alias Alan) et de sa promise (Christy, jouée par Kirsten Dunst), à qui un événement extraordinaire va chambouler la tranquille existence. En l'occurrence, la confrontation avec toute une armée de jouets dotés d'une intelligence artificielle hors du commun.
Une autre "toy story"
En dehors du fait que ces figurines sont remarquablement bien rendues, et que l'action est très présente, les traits d'humour et de parodies des films de guerre font mouche. Et même si on peut s'étonner de la dureté de certains passages pour un jeune public (ce qui confirme les paradoxes évoqués plus haut), la traque aux Gorgonites à laquelle se livre les soldats miniatures est très convaincante. On est loin de la candeur d'un Toy Story, et on reconnaît la patte du créateur du premier Hurlements et des Gremlins. Joe Dante ne recule jamais devant quelques scènes de cruauté... fussent-elles réalisées par, ou envers des êtres de plastique.
Pour que le spectacle soit entièrement au rendez-vous, le casting doit également y être. Et c'est le cas, même si l'acteur principal, encore aujourd'hui assez peu connu, avait les épaules trop frêles pour porter à lui seul le long-métrage. Heureusement, Small Soldiers compte dans ses rangs Kirsten Dunst, déjà "belle à mourir" à 16 ans, qui se révèle comme une super-héroïne et une star en devenir... Reste également quelques seconds rôles sympathiques, comme Irwin, l'inventeur trahi des Gorgonites, joué par David Cross (hilarant Tobias Fünke dans la série Arrested Development), ou encore le père d'Alan, interprété par Kevin Dunn. Un acteur né pour ce rôle de pater familias, puisqu'il deviendra, neuf ans plus tard, celui de Shia Labeouf dans les Transformers... Mais ça, c'est une autre histoire (de jouets) !
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