Le Film du samedi soir, c'est une petite comédie sans prétention, une série B bien barrée, un film d'horreur poussiéreux, une aventure de gosses oubliée, une sortie directe en DVD... Voire aussi, et c'est pas incompatible avec le reste, un long-métrage dispo sur Netflix. Bref, un film que je vous conseille et vous recommande chaudement. Aujourd'hui, on est samedi, et le film de ce samedi soir est :
Admis à tout prix de Steve Pink
Avec Justin Long, Blake Lively, Jonah Hill
Sortie le 18 août 2009 (en DVD)
L'histoire : Lassé d'essuyer des refus dans les universités auxquelles il a postulé, Bartlebly Gaines a trouvé la solution idéale pour assurer son avenir et réconforter les parents : créer sa propre faculté ! C'est ainsi qu'avec l'aide de ses amis, le jeune homme reprend un vieil institut psychiatrique désaffecté, engage l'oncle déjanté de son meilleur ami comme doyen de l'université et crée un faux site web pour promouvoir l'établissement. Le "South Harmon Institute of Technology" est né !
L'histoire : Lassé d'essuyer des refus dans les universités auxquelles il a postulé, Bartlebly Gaines a trouvé la solution idéale pour assurer son avenir et réconforter les parents : créer sa propre faculté ! C'est ainsi qu'avec l'aide de ses amis, le jeune homme reprend un vieil institut psychiatrique désaffecté, engage l'oncle déjanté de son meilleur ami comme doyen de l'université et crée un faux site web pour promouvoir l'établissement. Le "South Harmon Institute of Technology" est né !
Je vais vous épargner le traditionnel discours sur "le retour du Film du samedi soir", et vous la faire courte. Admis à tout prix (Accepted en VO) est un "teen movie" américain sans prétention qui m'est tombé dessus sans prévenir, un soir de désert télévisuel. Affublé de la mention "Par les créateurs de Menteur Menteur et Bruce Tout puissant", le film était auparavant sorti chez nous en 2009, directement en DVD. Soit trois ans pile poil après avoir débarqué dans les salles américaines. De mon côté, je l'ai donc récemment découvert sur Netflix - ce qui me permet de vous annoncer qu'une sous-rubrique "Dispo sur Netflix" viendra désormais vous éclairer sur les productions à mater sur ce "cher" réseau de streaming légal... Bref. Quelles ne furent pas ma surprise, ma joie, mon excitation en visionnant cette sympathique comédie qui n'a d'autre prétention que de "se sentir bien" (feel-good, je tiens à employer un vocabulaire français). Un film qui utilise tous les codes du teen movie classique, mais qui insuffle une joyeuse énergie et qui, surtout, aborde une thématique tout sauf éculée : l'éducation populaire.
Le pitch de départ est assez simple : Bartlebly Gaines, face aux nombreux refus d'universités dans lesquelles il a postulé, et surtout face à la colère de ses parents, décide de s'inventer une fausse admission. Problème, si le tour de passe-passe ne devait au départ se limiter qu'à la falsification d'une réponse positive d'une fac, il va prendre des proportions énormes selon le schéma classique de la loi de Murphy. Chaque action du jeune homme pour convaincre son père qu'il a réellement été débauché entraînant une réaction qui l'obligera à aller toujours plus loin dans le mensonge. D'un faux courrier, Bartleby va ainsi mettre sur pied un faux site Internet, avant d'être contraint de créer, logique du cinéma oblige, une véritable-fausse université dans un vieil institut psychiatrique désaffecté. Pour mener à bien ce larcin de grande envergure, notre héros n'agira pas seul. Il sera aidé par une poignée d'anciens camarades qui, comme lui, n'a été admis dans aucune fac. Bien entendu, cette petite arnaque entre amis ne devait pas aller plus loin. Bien entendu, elle sera le point de départ d'un bazar qui ne tardera pas à tous les dépasser.
A première vue, Admis à tout prix, avec son titre pompé pour la mille-et-unième fois sur le gros succès des frères Farrelly, n'a rien de très original. On suit un héros-loser, entouré d'une bande d'autres "losers" composée d'une intello, d'un sportif et d'un mec pas très futé. Aucun cliché ne nous épargné, puisque Bartleby possède un meilleur ami qui, lui, a été pris dans une université et avec qui des désaccords promettent d'éclater, mais également une voisine super sexy dont il est secrètement amoureux depuis des lustres et qui a, cheveux dans le soap, un petit copain blond, musclé, riche et intelligent : bref, le nemesis parfait de Bartleby. Donc oui, la recette est connue, et parfaitement respectée. Seulement les ingrédients sont de bonne qualité, à commencer par un casting fortement sympathique. Le trio gagnant est notamment composé de Justin Long (Jeepers Creepers, Die Hard 4) dans le rôle de Bartleby, de Jonah Hill qu'on ne présente plus dans celui de son meilleur ami qui rêve de s'intégrer dans la confrérie de sa nouvelle fac, et de la ravissante Blake Lively, qui à l'époque n'avait à pas encore été révélée dans la série Gossip Girl, ni rencontré son futur époux Ryan Reynolds dans Green Lantern. Des acteurs pas encore connus, donc, mais qui font le boulot. Comme le réalisateur Steve Pink, dont c'était le premier film, qui assure une mise en scène plutôt formatée mais efficace, avec beaucoup de rythme et d'humour. Une réussite du genre, mais pas de surprise ?
Eh bien si ! Comme je vous le disais en queue du premier paragraphe, l'autre force du film est son sujet. Avec ses airs de comédie d'université à la American Pie, Admis à tout prix s'attaque à rien d'autre que l'éducation populaire. Ce courant de pensée qui s'oppose par définition au système traditionnel d'enseignement, correspond, pour résumer, à une autre façon de concevoir l'éducation en prônant l'émancipation de l'individu pour viser le le progrès social. Si le film arrive à ce résultat à cause de l'arnaque de ses protagonistes - et parce que sans vraie fac, les élèves sont bien obligés pour donner vie au mensonge de se créer de faux emplois du temps avec cours et occupations - ces derniers finissent tous par adhérer à cette autogestion. Certes, il y a beaucoup d'utopie voire même d'irréalisme dans le long-métrage de Steve Pink, qui reste une comédie très calibrée, mais les idées diffusées font néanmoins sens. L'émancipation, l'auto-éducation, la conscientisation de tous ces étudiants paumés qu'il génère est revitalisant, et relève singulièrement l'intérêt du film. Ce n'est plus une comédie facile aux ficelles grosses comme Jonah Hill, c'est un plaidoyer sincère (je le crois) pour cette éducation nouvelle qui met l'individu au cœur du système éducatif. C'est de lui que part l'enseignement, et non l'inverse. Libre à chacun de se faire son propre avis sur ce concept, mais à mon avis le débat a bien lieu d'être. Quant à ce film du samedi soir, si vous voulez vous faire votre propre avis, ça tombe bien, car ce soir, on est samedi soir !
Pour en savoir plus sur l'éducation populaire : http://www.alternativelibertaire.org/?Theorie-Qu-est-ce-que-l-education
Le pitch de départ est assez simple : Bartlebly Gaines, face aux nombreux refus d'universités dans lesquelles il a postulé, et surtout face à la colère de ses parents, décide de s'inventer une fausse admission. Problème, si le tour de passe-passe ne devait au départ se limiter qu'à la falsification d'une réponse positive d'une fac, il va prendre des proportions énormes selon le schéma classique de la loi de Murphy. Chaque action du jeune homme pour convaincre son père qu'il a réellement été débauché entraînant une réaction qui l'obligera à aller toujours plus loin dans le mensonge. D'un faux courrier, Bartleby va ainsi mettre sur pied un faux site Internet, avant d'être contraint de créer, logique du cinéma oblige, une véritable-fausse université dans un vieil institut psychiatrique désaffecté. Pour mener à bien ce larcin de grande envergure, notre héros n'agira pas seul. Il sera aidé par une poignée d'anciens camarades qui, comme lui, n'a été admis dans aucune fac. Bien entendu, cette petite arnaque entre amis ne devait pas aller plus loin. Bien entendu, elle sera le point de départ d'un bazar qui ne tardera pas à tous les dépasser.
De la comédie à l'éducation populaire
A première vue, Admis à tout prix, avec son titre pompé pour la mille-et-unième fois sur le gros succès des frères Farrelly, n'a rien de très original. On suit un héros-loser, entouré d'une bande d'autres "losers" composée d'une intello, d'un sportif et d'un mec pas très futé. Aucun cliché ne nous épargné, puisque Bartleby possède un meilleur ami qui, lui, a été pris dans une université et avec qui des désaccords promettent d'éclater, mais également une voisine super sexy dont il est secrètement amoureux depuis des lustres et qui a, cheveux dans le soap, un petit copain blond, musclé, riche et intelligent : bref, le nemesis parfait de Bartleby. Donc oui, la recette est connue, et parfaitement respectée. Seulement les ingrédients sont de bonne qualité, à commencer par un casting fortement sympathique. Le trio gagnant est notamment composé de Justin Long (Jeepers Creepers, Die Hard 4) dans le rôle de Bartleby, de Jonah Hill qu'on ne présente plus dans celui de son meilleur ami qui rêve de s'intégrer dans la confrérie de sa nouvelle fac, et de la ravissante Blake Lively, qui à l'époque n'avait à pas encore été révélée dans la série Gossip Girl, ni rencontré son futur époux Ryan Reynolds dans Green Lantern. Des acteurs pas encore connus, donc, mais qui font le boulot. Comme le réalisateur Steve Pink, dont c'était le premier film, qui assure une mise en scène plutôt formatée mais efficace, avec beaucoup de rythme et d'humour. Une réussite du genre, mais pas de surprise ?
Eh bien si ! Comme je vous le disais en queue du premier paragraphe, l'autre force du film est son sujet. Avec ses airs de comédie d'université à la American Pie, Admis à tout prix s'attaque à rien d'autre que l'éducation populaire. Ce courant de pensée qui s'oppose par définition au système traditionnel d'enseignement, correspond, pour résumer, à une autre façon de concevoir l'éducation en prônant l'émancipation de l'individu pour viser le le progrès social. Si le film arrive à ce résultat à cause de l'arnaque de ses protagonistes - et parce que sans vraie fac, les élèves sont bien obligés pour donner vie au mensonge de se créer de faux emplois du temps avec cours et occupations - ces derniers finissent tous par adhérer à cette autogestion. Certes, il y a beaucoup d'utopie voire même d'irréalisme dans le long-métrage de Steve Pink, qui reste une comédie très calibrée, mais les idées diffusées font néanmoins sens. L'émancipation, l'auto-éducation, la conscientisation de tous ces étudiants paumés qu'il génère est revitalisant, et relève singulièrement l'intérêt du film. Ce n'est plus une comédie facile aux ficelles grosses comme Jonah Hill, c'est un plaidoyer sincère (je le crois) pour cette éducation nouvelle qui met l'individu au cœur du système éducatif. C'est de lui que part l'enseignement, et non l'inverse. Libre à chacun de se faire son propre avis sur ce concept, mais à mon avis le débat a bien lieu d'être. Quant à ce film du samedi soir, si vous voulez vous faire votre propre avis, ça tombe bien, car ce soir, on est samedi soir !
Pour en savoir plus sur l'éducation populaire : http://www.alternativelibertaire.org/?Theorie-Qu-est-ce-que-l-education
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